Harmonie imitative

cortège débridé et sauvage des mineurs dans Germinal comme aurait pu le faire à la fois un sculpteur, un peintre qui marie formes, lignes, couleurs, un musicien même: la symphonie des bruits et des refrains, le rythme, l'élan des phrases, les harmonies imitatives rendent compte de façon grandiose du "déboulement" des mineurs, de cette "vision rouge de la révolution". Il ne rend pas servilement la nature quand il transfigure bêtes et hommes, lieux et machines par un regard qui confine au fantastique

rapprochés de mots présentant des finales identiques. "Tiens ! Polognard, soûlard, bâtard, [...], mouchard, savoyard, communard ! " Ubu roi, Alfred Jarry  Elle met en relief des termes répétés afin de créer soit un tout phonique cohérent, soit une harmonie imitative. L'hypallage (F) : figure qui attribue à un objet l'acte ou l'idée convenant à l'objet voisin. « Un vieillard en or avec une montre en deuil »  Elle vise essentiellement à renouveler le langage, elle recherche l'originalité, voire l'étrangeté

sur lequel repose l’opposition nature immortelle et humanité mortelle à travers la métaphore jour / nuit Soles occidere // occidit brevis lux brevis lux // nox perpetua asyndète (soles vs nobis) Du côté de la nox = nobis allitération en [s] = harmonie imitative des propos malveillants des vieillards. Emergence du champ lexical du ‘’mercantile’’ repris dans le dernier mouvement avec fecerimus et conturbabimus. Da mi basia mille, deinde centum, dein mille altera, dein secunda centum, deinde usque

de richesse. Elle utilise aussi les reprises de sons dans un ou plusieurs vers (allitérations et assonances), le jeu du refrain (comme dans la ballade ou le Pont Mirabeau d’Apollinaire) ou la correspondance entre le son et le sens avec les harmonies imitatives (exemple fameux : « Pour qui sont ces serpents… » Racine) ou les rimes sémantiques (automne/monotone). Le poids des mots 3 sur 9 31/12/2009 20:59 Poésie - Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Po%C3%A9sie Le poète exploite

son voyelle. Ex. : « Il y a des gens dont les yeux / Fondent comme des nèfles fendues qui laissent couler leurs pépins. » (CLAUDEL, Tête d’or.) On note ici une double allitération en [f ] et [d]. ■ L’allitération peut s’apparenter à une harmonie imitative. Ainsi, dans ces vers célèbres d’Andromaque (RACINE) où Oreste, en proie à des hallucinations, se croit entouré de serpents : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » L’allitération en [s] fait entendre (imite) le sifflement

après invers°, un dernier verbe, qui, ainsi détaché, acquiert davantage de poids sémantique : « hurlait », qui renvoie également à la cacophonie ( Violence • Reprise [urd] + écho également symétrique de [lary] [yrlε] ( complexité sonore : harmonie imitative pr suggérer brouhaha, vacarme de la capitale grouillante d’êtres tous affairés ( implicitemt, on comprend que le poète est seul, statique et en silence, qu’il ne fait pas partie de cette foule dont il subit la violence. b) Moi et les autres :

/ LPB 1 Guillaume Apollinaire, Alcools (1913). Modernité poétique ? « Clair de lune » 1 Lune mellifluente aux lèvres des déments Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands Les astres assez bien figurent les abeilles De ce miel lumineux qui dégoutte des treilles Car voici que tout doux et leur tombant du ciel Chaque rayon de lune est un rayon de miel Or caché je conçois la très douce aventure J’ai peur du dard de feu de cette abeille Arcture Qui posa dans mes mains des rayons décevants

s'agit ici d'une allitération en [S] Petit pastiche amusant : Qui sont ces usagers qui surfent sur nos sites ? Assonance n. f. Ce mot désigne la répétition d'un même son voyelle dans un énoncé. L'assonance peut être utilisée pour produire une harmonie imitative. Ex: «Lève, Jérusalem, lève ta tête altière» (Racine) Il s'agit ici d'une assonance en [è] Rem: on tient compte ici des sons, et non des lettres. Ainsi, on pourra trouver une assonance en [ou], [an], [on] etc Métaphore n. f. Figure de style

va magiquement s’effacer, abolie dans l’esprit du poète par l’apparition de la beauté, saisissant contraste. La trame phonique même de ce vers 1 (u.our.our.u) recueille l’écho d’un sourd brouhaha ponctué de stridences. La passante est beauté, harmonie, et sa démarche plénitude rythmique. Aussi faut-il écouter le rythme remarquable deb l’ample phrase (v. 2-5), qui contient son portrait en mouvement. Le vers 2 «  Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse » ponctué de façon à délimiter des

cortège débridé et sauvage des mineurs dans Germinal comme aurait pu le faire à la fois un sculpteur, un peintre qui marie formes, lignes, couleurs, un musicien même: la symphonie des bruits et des refrains, le rythme, l'élan des phrases, les harmonies imitatives rendent compte de façon grandiose du "déboulement" des mineurs, de cette "vision rouge de la révolution". Il ne rend pas servilement la nature quand il transfigure bêtes et hommes, lieux et machines par un regard qui confine au fantastique