Homme Libre Toujours Tu Chériras La Mer

et entretient une relation avec une prostituée juive. En 1841, choqué par son mode de vie et son manque de respect des valeurs de la famille, Jacques Aupick décide d’envoyer Charles en Inde, à Calcutta. Il espère ainsi un rebond salutaire du jeune homme. Or, le destin écourte cette expédition, le navire chavire à proximité de l’île Maurice. Loin de faire réfléchir le jeune Baudelaire sur un avenir plus conventionnel, le poète se nourrit des paysages rencontrés au cours de cette expédition et commence

enchantent l'ouïe et transportent les esprits. La musique des vents chantant les saisons, la mélodie de la mer et des océans, qui font naître chez les poètes des notations spatiales. La mer est bien présente chez Baudelaire dans les fleurs du mal, elle représente l'infini, l'ailleurs, l'évasion : Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame Et ton esprit n'est

L’Homme et la Mer Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir, tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets ; Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ; O mer, nul ne connaît

Le serpent qui danse : Que j'aime voir, chère indolente,             De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante,             Miroiter la peau ! Sur ta chevelure profonde             Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde             Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille             Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille             Pour un ciel lointain. Tes yeux où rien ne se révèle             De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêlent      

ténèbres, Dans ces lieux funèbres, Combattons le sort : Et pour la vengeance, Tous d’intelligence, Préparons la mort. Marchons dans l’ombre ; Un voile sombre Couvre les airs : Quand tout sommeille, Celui qui veille Brise ses fers ! VERS DORÉS Homme ! libre penseur - te crois-tu seul pensant Dans ce monde où la vie éclate en toute chose : Des forces que tu tiens ta liberté dispose, Mais de tous tes conseils l'univers est absent. Respecte dans la bête un esprit agissant : ... Chaque fleur est une âme

répond le début de L'Homme et la Mer : Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l'embrasses des yeux et des bras... Ainsi, chez Baudelaire, non seulement le miroir a pour fonction de représenter à l'homme son image, mais il redevient lui-même image en s'identifiant métaphorique ment, la mer, ailleurs avec le ciel, voire

comme la mendiante rousse, les vieillards, les petites vieilles, les aveugles, la passante et le squelette; le poème rend compte de la misère de la grande ville quelque soit l’heure du jour ou de la nuit, l'atmosphère de la ville est délétère et est toujours associée à des phénomènes atmosphériques désagréables comme la brume ou les nuages; cette section est une balade qui rend compte sans description de la misère des hommes, le chemin suivi par les poèmes est clair, le premier poème s'intitule « le

«Il y a une race d'hommes qui ne s'adapte pas, Une race qui ne peut rester en place; Ils brisent le coeur de leurs amis et de leurs parents; Et ils parcourent le monde à volonté. Ils vagabondent par terre et par mer, Et ils gravissent les cimes des montagnes; Ils portent la malédiction du sang des gitans, Et ils ne connaissent jamais de repos. S'ils suivaient un droit chemin, ils iraient loin Car ils sont forts et braves et fidèles; Mais ils se lassent vite des choses, Ils ont soif de

fées, vos bêtes, Font encore rêver mes copains Et mon grand-père le poète Quand nous marchons main dans la main. Georges Jean (1920-) Le Pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont

et irrégulières. Le vers régulier : il repose sur le compte des syllabes (de une à douze) qui fixe son rythme ; c’est le vers français classique, qui obéit de plus aux règles de la rime et de la césure. Le vers irrégulier : le vers moderne est libre ; on se libère à partir de la fin du XIX° des contraintes des vers de même longueur et l’on fait se succéder des vers de longueurs différentes, mais on abandonne aussi les contraintes de la rime, voire la ponctuation. Les codes classiques impliquent