Homo Faber

pèsent sur le postulat d’une égale distribution de valeurs. Malson dans Les Enfants sauvages, Mythe et réalité, avait ainsi montré que l’homme, s’il possède des facultés naturelles innées qui en font un être pensant (Homo Sapiens), parlant (Homo Loquax) et utilisant des outils (Homo Faber), ne réalise ses aptitudes naturelles que dans une forme d’organisation sociale donnée. Or, l’échange va alors dépendre des possibilités pour chacun de participer à cet échange, c’est-à-dire des modalités décidées

II°/ L’homme est un homo faber L’homme avant d’être un homo sapiens est un homo faber, telle est la thèse que va défendre Bergson (XX ème) dans son ouvrage L’évolution créatrice : « Si nous pouvions nous dépouiller de tout orgueil, si pour définir notre espèce nous nous en tenions strictement à ce que l’histoire et la préhistoire nous présentent comme la caractéristique constante de l’homme et de l’intelligence, nous ne dirions peut-être pas homo sapiens, mais homo faber. En définitive, l’intelligence

démuni que le prétend Platon dans son mythe, car il possède en plus de son intelligence, une caractéristique biologique spécifique qui lui donne un avantage considérable : la main avec pouce opposable. L’homme est un « homo faber », selon l’expression de Bergson, avant d’être un « homo sapiens ». Il ne possède pas l’instinct de l’animal, sa survie compte alors sur l’intelligence de l’Homme, une intelligence qui peut compenser la faiblesse de ses capacités physiques par la technique. Cette technique

l'intermédiaire de la maîtrise du feu, du bois et de la pierre, puis plus tard des métaux, mais fut aussi à l'origine de l'apparition de la culture (cuisine, art, vêtement…etc.). Ainsi, la technique qui montre que l'homme fut d'abord un “Homo faber” **avant d'être un “homo sapiens” est bien le domaine d'activité duquel a pu émerger notre humanité. La main, premier “outil”, premier instrument technique dont l'homme dispose fut bien la condition de possibilité de l'apparition même de son intelligence. La

la préhistoire/ la question de l’écriture. Conclusion [Si nous pouvions nous (…) d’en varier indéfiniment la fabrication.: en dépassant son orgueil l’homme finira par s’apparaître à lui-même dans sa vérité, non plus comme homo sapiens, mais comme l’être qu’il est : un homo faber. Il est plus glorieux de se représenter l’homme comme un savant désintéressé qui cherche à connaître pour connaître, il est plus glorieux de se représenter notre histoire comme le jeux de la liberté et des idéaux, que d’admettre

outils qui imitèrent d'abord la nature et finirent par le mener au-delà du monde perceptible. Ce qui permet de distinguer l'Homme, nommé Homo sapiens en biologie, du reste du règne animal n'est sans doute justement pas d'ordre biologique. Rire, conscience, langage, culture... Finalement, on évoque en général un élément qui tiendrait à son intellect. Le terme d'homo faber, homme fabricant, manifeste sa sagesse, son intelligence dans la mesure où il est capable de modifier le monde qui l'entoure. Pour cela

poursuit en disant que « Si, pour définir notre espèce, nous nous en tenions strictement à ce que l'histoire et la préhistoire nous présentent comme la caractéristique constante de l'homme et de l'intelligence, nous ne dirions peut-être pas Homo sapiens, mais Homo faber ». L'homme artisan. De plus Bergson avance que la technique serait le propre de l'Homme, l'Homme est un animal technique ; caractéristique qui lui serait biologiquement attribuée et essentiel pour sa survie. Il existe cependant une ambivalence

privés trop tôt de tout commerce social, - ces enfants qu'on appelle "sauvages" - demeurent démunis dans leur solitude au point d'apparaître comme des bêtes dérisoires, comme de moindres animaux. Au lieu d'un état de nature où l’homo sapiens et l’homo faber rudimentaires se laisseraient apercevoir, il nous est donné d'observer une simple condition aberrante. (...) A la vie close, dominée et réglée par une nature donnée, se substitue ici l'existence ouverte, créatrice et ordonnatrice d'une nature acquise

à la sauvegarde de l’espèce humaine (cf. Platon, Protagoras) Bergson → artifice : marqueur distinctif de l’humanité → la technique définit l’homme. «  si nous pouvions nous dépouiller de tout orgueil… nous ne dirions peut-être pas Homo sapiens mais Home faber. En définitive, l’intelligence, envisagée dans ce qui en paraît être la démarche originelle, est la faculté de fabriquer des outils artificiels… » → H perfectible. Technique au service de la technique → homme n’a peut-être pas l’apanage

ce n’est pas nouveau. Mais dans quelle mesure ces humanismes véhiculés à la télé, à l’école, chez les copains, etc., sont en rapport ? 1) 1er humanisme : Homo Faber => « sache faire, peut importe ce que tu fais » => Ecole 2) 2ème humanisme : Homo Ludenus => homme de l’émotion, de la jouissance => médias 3) 3ème humanisme : Homo Civis => capacité à l’empathie, à entrer en action avec autrui Ces humanismes ne sont pas forcément convergents. C’est là qu’existe le malaise, pas dans la pluralité