Je Vis Je Meurs Je Me Brûle Et Me Noie

sentiments. En effet, il est confus puisqu’il est basculé à la fois dans des désirs de vie et de mort. Ce déchirement est inséré dans le poème par des antithèses qui démontre qu’il ressent les deux sentiments simultanément : « Je vis, je meurs; je me brûle et me noie. / J’ai chaud extrême en endurant froidure : / La vie m’est et trop molle et trop dure. / J’ai grands ennuis entremêlés de joie. » Dans ce passage, il y a une antithèse qui, habituellement, devraient entraîner une contradiction entre

les différentes manifestations de l’amour ? ! Supports : Une œuvre intégrale : Les Fleurs du Mal, section « Spleen et Idéal » (1857), Charles Baudelaire / Un groupement de textes Lectures analytiques : Groupement de textes 1. « Je vis, je meurs » Louise Labé, Sonnet 8, Elégies et Sonnet, 1555 2. « Et la mer et l’amour » Pierre de Marbeuf, Recueils de vers, 1628 3. « La Loreley » Guillaume Apollinaire, section « Rhénanes », Alcools, 1920 Une œuvre intégrale : Les Fleurs du Mal, section

de penser et de vivre des gens d’aujourd’hui. Il a été choisi de présenter les textes dans l’ordre chronologique de parution pour démontrer le dégout de vivre qui se fait de plus en plus présent au fil des années. Je vis, je meurs Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J'ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j'endure ; Mon bien

L’automne souriait… (Hugo) - Ô temps, suspend ton vol ! (Lamartine) - L’aurore grelottante, en robe rose et verte (Baudelaire) L’antithèse : rapproche deux mots ou 2 groupes de mots, pour les opposer : Exemples : - Je vis, je meurs… Je me brûle et me noie… (Louis Labé) - Sur le tableau noir du malheur Il dessine le visage du bonheur (Prévert) L’oxymore : est une antithèse rapprochée. Il réunit 2 termes de sens contraire à l’intérieur d’un même groupe de mots : Exemples :

Younes UNE ANTHOLOGIE DE LA POESIE FRANCAISE Je vis, je meurs ; je me brûle et me noieJe vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;J'ai chaud extrême en endurant froidure :La vie m'est et trop molle et trop dure.J'ai grands ennuis entremêlés de joie.Tout à un coup je ris et je larmoie,Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;Tout en un coup je sèche et je verdoie.Ainsi Amour inconstamment me mène ;Et, quand je pense avoir plus de douleur,Sans y penser

plutôt le but de la littérature ? Limiter la littérature au devoir d'instruire semble être toutefois une position assez radicale , et limitée à la vision d'une époque : au XVIe siècle , les sonnets de Louise Labé (''Je vis je meurs ; je me brûle et me noie '' … ) semblent privilégier la volonté d'exprimer la souffrance amoureuse et de créer une complicité avec un lecteur qui connaît déjà ces tourments amoureux ,plutôt que d'informer le lecteur sur les symptômes

« Elle avait la peau blanche comme la neige » (Blanche Neige, Frères Grimm) ( Les etc…). Hyperbole (féminin) : figure d’amplification qui désigne l’ensemble des procédés d’exagération qui touchent la « Je vis, je meurs, je me brûle et me noie » ( Sonnets, Louise Labé) syntaxe et le lexique (accumulation, intensifs, superlatifs, etc.) Métaphore (féminin) : figure d’analogie, semblable à la comparaison mais sans « Toute sa personne était une grimace. » l’outil-comparant

Louise Labé, XVI° siècle (poème lyrique) Je vis, je meurs : je me brûle et me noie, J’ai chaud extrême en endurant froidure ; La vie m’est et trop molle et trop dure, J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout en un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j’endure, Mon bien s’en va, et à jamais il dure, Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment

nature, ce qui est plus aisé de faire lorsqu'il s'agit de sentiments. Il cherche à impressionner, marquer son public et donc à exister. Cette volonté est représentée par la forte présence du ''je''. Ce qui est le cas dans le poème Je vis, je meurs ; je brûle et je me noie de Louise Labé. Le pronom et les déterminants possessifs de la première personne du singulier sont présents à chaque vers. Il insiste donc sur la forte présence du poète. Il veut marquer et impressionner le lecteur. Le but recherché

avenir S'est avenu. Que sont mi ami devenu Que j'avoie si près tenu Et tant amé ? Je cuit qu'il sont trop cler semé : Il ne furent pas bien semé Si sont failli. Itel ami m'ont mal bailli ; C'onques tant com Dieu m'assailli En maint costé, N'en vis un seul en mon hoste : Je cuit li vent les m'a osté. L'amor est morte : Ce sont ami que vent emporte, Et il ventoit devant ma porte Les emporta, C'onques nul ne m'en conforta, Ne du sien rien ne m'aporta. Photo du chanteur français Léo Ferré