Je Vis Je Meurs Je Me Brûle Et Me Noie

« Sonnet I », Regrets : « Soit de bien, soit de mal, j'écris à l'aventure »). Cette tension lyrique fonde même la poésie pétrarquiste, qui semble dire que la douleur de la passion naît d'émotions contradictoires (Louise Labé : « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie »). Même les romantiques ou les symbolistes aspirent au bonheur. Ainsi, le poète des Nuits est invité par sa Muse à écrire les douceurs de l'amour : « Poète, prends ton luth, et me donne un baiser. » De même, Baudelaire, dans « Invitation

Ex : Les fameuses Fables de La Fontaine !!! C. Utilité lyrique : Ex : Les Sonnets de Louise Labé dans lesquels elle exprime avec force la succession, voire la simultanéité des sentiments antithétiques liés à l’amour : « Je vis, je meurs ; je brûle et je me noie ; / J'ai très chaud tout en souffrant du froid ; / La vie m'est et trop douce et trop dure ; / J'ai de grands chagrins entremêlés de joie ». III. Nuance de ces deux conceptions antithétiques : A. Qualité esthétique des

d’Aubigné ................................................................... 6 Complainte à sa dame. Théodore Agrippa d’Aubigné ...................................................................................................... 6 Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie. Louise Labé ...................................................................................................... 7 Chanson. Pierre de Ronsard .....................................................................................

une majuscule. Antithèse rapproche deux mots ou deux groupes de mots, pour les opposer, à l’intérieur d’un énoncé bref (phrase, paragraphe, strophe). L’opposition des termes peut s’effectuer par : juxtaposition : Je vis, je meurs (Louise Labé); coordination : Je me brûle et me noie (Louise Labé) ; symétrie : Les homes avec des lois sages, ont toujours eu des coutumes insensées. (Voltaire). Antonomase consiste à remplacer un nom propre par un nom commun, ou un nom commun par un nom propre : « Un

sauvages Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où Des insectes défont leurs amours violentes Je suis pris au filet des étoiles filantes Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août J'ai retiré ce radium de la pechblende Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu Ô paradis cent fois retrouvé reperdu Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent Moi je voyais briller au-dessus de la

cheveux sont dans les miens / Elle a la forme de mes mains / Elle a la couleur de mes yeux …" Ensuite, la poésie, grâce à sa forme particulièrement travaillée, est capable de restituer dans toute sa variété le sentiment amoureux. "Je vis, je meurs, je me brûle et me noie / J'ai chaud extrême en endurant froidure…" : ces vers de Louise Labé ne se contentent pas de décrire toutes les ambiguïtés et les tourments de la passion, ils les font vivre au lecteur par leur rythme heurté, leurs sonorités contrastées

Figure par laquelle on rapproche en les opposant deux mots, deux expressions, deux idées contraires, pour leur donner plus de relief. Ex : « Ô toi tous mes plaisirs ! ô toi tous mes devoirs ! » Baudelaire, Les Fleurs du mal Ex : « Je vis, je meurs ; je brule et me noie J’ai chaud extrême en endurant froidure » (Louise Labé) ( n.f.) : Procédé qui consiste à interpeller vivement une personne ou un objet personnifié. Ex : « C’est toi qui dors dans l’ombre, ô sacré souvenir ! » (Victor Hugo) ( n.m

chacun des extraits de poèmes suivants. c) Qu’exprime chaque poète grâce à cette figure de style ? Louise Labé, poète du XVIe siècle, exprime les sentiments et les émotions que l’amour provoque en elle. Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie. J’ai chaud extrême en endurant froidure ; La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Louise Labé, Sonnets, 1555. Elle a passé, la jeune fille Vive et preste comme un oiseau : À la main

maternante). Le mal qu'incarne le personnage est ainsi lié à la division, au morcellement. Notons enfin que ces quatre vers ne sont pas sans rappeler le fameux « Sonnet des contraires » de Louise Labé, grande poétesse du XVIème siècle (« Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; /J’ai chaud extrême en endurant froidure : /La vie m’est et trop molle et trop dure. /J’ai grands ennuis entremêlés de joie... ») ; sans doute Corneille connaissait-il ce poème... Conclusion : [Bilan :] Au terme

centrée sur les propres sentiments de l’amante. Ce «je» est directement suivit de deux antithèses pour le moins extrêmes, dans le même vers, où elle oppose d’une part la vie et la mort lorsqu’elle annonce «Je vis, je meurs» et d’autre part le feu et l’eau dans la métaphore «je me brûle et me noie». Donc, dès le premier vers du poème, le lecteur est exposé à l’état désordonné et égaré du destinateur. Les antithèses ne s’arrêtent pas là. Elle poursuit avec : «J’ai chaud extrême en endurant froidure».