Juif errant

........................................................... 18 1 2009-2010 1 Introduction 1.1 Biographie de l’auteur L’auteur du livre de notre travail personnel, né à Vienne le 28 août 1903, s’appelle Bruno Bettelheim. Ce psychanalyste juif a étudié en Autriche, son pays d’origine. Intéressé par la théorie psychanalytique de Freud, il est rapidement attiré par les psychoses infantiles. Après sa déportation dans deux camps de concentration allemands, il émigra aux Etats-Unis. C’est dans

sang Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants Nul ne semblait vous voir français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents Tout avait la couleur uniforme du givre À la fin février pour vos derniers moments Et c'est alors que l'un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur

politiques, intellectuelles et autres. Etrange comme le spectacle de l’aliénation du voisin fait sourire celui qui passe à côté de la sienne. Le chrétien qui mange du poisson le vendredi sourit du musulman qui refuse la viande de porc – qui moque le juif récusant les crustacés... Le loubavitch qui dodeline devant le mur des Lamentations regarde 37/518 avec étonnement le chrétien agenouillé sur un prie-Dieu, pendant que le musulman installe son tapis de prière dans la direction de La Mecque

robe gris-souris, ma culotte d’un roux pisseux, mes savates immenses et sans talons, mon bonnet de coton gigantesque, je suis prodigieusement laid. Je ne puis m’empêcher de rire. Je tourne la tête du côté de mon voisin de lit, un grand garçon au type juif, qui crayonne mon portrait sur un calepin. Nous devenons tout de suite amis ; je lui dis m’appeler Eugène Lejantel, il me répond se nommer Francis Émonot. Nous connaissons l’un et l’autre tel et tel peintre, nous entamons des discussions d’esthétique

sang Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents Tout avait la couleur uniforme du givre À la fin février pour vos derniers moments Et c'est alors que l'un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur

mieux que Lawson, le poète du Bush ausvant : « I tralien (2), n'a chanté avec plus de précision la fatalité de l'errance et sa « Nés dans la grandeur pourpre ou dans la : paille, tous ; « les « « conçus déjà, errants sont frères, rebelles et vagabonds (3) et enfantés pour l'errance, tout enfants dès qu'ils trottinent, c'est pour s'éloi- (1) Carl Siger, Essai sur Cf. la colonisation. (2) Mercure de France, I-X, 1910, Emile Saillens

philosophie, 4ème éd., Paris, Rome, Tounai, Desclée, 1955, P. 13. [ 12 ]. Jean Voilquin, Les penseurs grecs avant Socrate; De Thalès à Prodicos GF-Flammarion, Paris, 1964, p.38. [ 13 ]. C’est un ensemble de bonnes règles qui sont semblables au décalogue juif et qui entrent dans la recherche de la vertu. [ 14 ]. Diogène Laërce, Philosophes illustres par les textes, GF-Flammarion, Paris, 1958, p. 36. [ 15 ]. Id. [ 16 ]. Diogène LAIERCE, VII, 24, cité par P.B.GRENET, Ibid., 31. [ 17 ]. Albert Rivaud,

si l’on n’excusait pas tous les comportements ne respectant pas le cadre des règles en collectivité derrière la notion de la culture, en oubliant que ces jeunes au-delà d'être « venus d'un pays étranger », étaient aussi « adolescents », « mineurs errants », « jeunes sans repère »... A mon arrivée dans la structure, les adultes d’abord, puis les enfants ensuite m'ont rapidement identifiée à ma culture, du fait de mon régime alimentaire, bien que je n'ai ni les traits, ni un prénom à consonance. J'étais

méthodes de la discipline historique, se souciant d’intelligibilité, d’exactitude et fait preuve d’une distance critique à l’égard de ses sources. 3) L’histoire comme salut : À la différence de l’histoire grecque qui est cyclique, l’histoire du peuple juif dans l’Ancien Testament est une histoire linéaire, située entre un commencement (la Création) et une fin (le Jugement dernier). Dans le christianisme, l’histoire « terrestre » trouve son intelligibilité dans l’Histoire sainte. La providence qui guide

thème des bohémiens reparaît dans Mon coeur mis à nu, XXXVIII (Pl. I, p. 701), et dans Les Vocations (Le Spleen de Paris, Pl. I, p. 332). 195. Voir plus haut, poème V, n. 152. 196. Allusion biblique: Moïse fit jaillir l'eau du rocher quand le peuple juif traversa le désert. 197. Titre en 1852: L'Homme libre et la mer. On rapprochera ce poème de La Musique (poème LXIX), de la deuxième strophe de Obsession (poème LXXIX), de Horreur sympathique (poème LXXXII), Maesta et errabunda (poème LXII), et, dans