Jules Vallès Jacques Vingtras

profondément personnel, chaque projet autobiographique reste unique. Toutefois, les auteurs déclarent toujours, d’une façon ou d’une autre, leur volonté ou leur espoir de restituer leur vie dans toute sa vérité : la sincérité justifie l’entreprise. Jean-Jacques Rousseau écrit les Confessions (1782) pour « montrer à (ses) semblables un homme dans toute la vérité de la nature ». Alfred de Musset écrit les Confessions d’un enfant du siècle pour témoigner sur sa génération : « Un sentiment de malaise inexprimable

la première guerre mondiale. · Le roman autobiographique ou autofiction : Certains écrivains préfèrent masquer leur autobiographie en inventant une sorte de double romanesque dont ils racontent la vie, comme Jules Vallès le fait dans L’Enfant lorsqu’il raconte la vie de Jacques Vingtras ou Albert Camus Le premier homme.

RÉSONANCES collection dirigée par Étienne CALAIS Étude sur Jules Vallès L’Enfant Denise Werlen Professeur de Littérature française au Centre National d’Enseignement à Distance Pour Thérèse Chiron, avec toute ma reconnaissance pour tant de savoir-faire et d’enthousiasme pédagogique. Pour Renée Vitrant, à la mémoire de la plus belle des amitiés. Et pour Anne Joly, relectrice si précieuse et talentueuse. L’édition de référence est celle de GF-Flammarion n° 193 Garnier-Flammarion, 1968

aventures similaires à celles qu'a vécues l'auteur. C'est le cas d'un certain nombre de romans autobiographiques. Ainsi, Jules Vallès fait le récit à la première personne des expériences de jeunesse de Jacques Vingtras dans L'Enfant , Le Bachelier et L'Insurgé. Mais le récit des aventures de Jacques Vingtras (initiales J.V., comme l'auteur) sont en réalité un moyen pour Jules Vallès d'expliquer sa propre enfance, son arrivée à Paris et tout ce qui l'a amené à s'insurger. D'une autre manière, la présence

soldats durant la première guerre mondiale.   ·       Le roman autobiographique : Certains écrivains préfèrent masquer leur autobiographie en inventant une sorte de double romanesque dont ils racontent la vie, comme Jules Vallès le fait dans L’Enfant lorsqu’il raconte la vie de Jacques Vingtras.  Documents supports permettant d'engager une discussion sur le genre et de mettre en valeur les motivations d'un artiste à écrire sur soi ou à se représenter picturalement : • autoportraits séquence autobiographie0001

Jacques, le narrateur, a au début du récit, cinq ans. Le chapitre 1, intitulé "Ma mère", fait le portrait d’une paysanne aux conceptions archaïques, bornée, sournoise, oppressive et injuste, qui ne cesse de le fouetter : «Ma mère dit qu’il ne faut pas gâter les enfants et elle me fouette tous les matins ; quand elle n’a pas le temps le matin, c’est pour midi et rarement plus tard que quatre heures». Son père, petit instituteur de campagne, est moins arriéré, mais il fait également preuve d'une

phrases suivantes : « Alors que je ne trouvais plus aucun sens à mon existence, l'Odyssée donnait avantageusement à tout ce que je vivais un sens homérique. Le livre m'enseignait la vie sous un angle inédit. » Ou encore dans L'Enfant de Jules Vallès, Jacques Vingtras (personnage principal), un enfant mal-aimé et battu par sa mère va trouver en un livre, Robinson Crusoé, un moyen d'évasion imaginaire. Il vit ce que vit Robinson, il ressent ce que Robinson ressent, etc. Dans les deux livres, les lecteurs

tête bien pleine. », ce qui rejoint l’idée que ROUSSEAU se fait de l’éducation dans l’Emile. II La lecture comme médiateur, initiation au monde. La lecture est un moyen d’évasion pour beaucoup de monde. Jacques Vingtras, le personnage principal du livre L’Enfant de Jules VALLES, entre dans un autre monde en lisant Robinson Crusoé, alors qu’il est enfermé dans une salle de classe. Il pense que Vendredi frappe à la porte, et imagine qu’il sera obligé de manger des rats pour survivre. Cet état

apparaît dans les descriptions du fonctionnement de son journal fictif La vie française. D'un autre côté, les auteurs doivent énormément lire pour pouvoir rédiger leurs œuvres. Je souhaiterais citer parmi tant d'autres Emile Zola, Victor Hugo et Jules Verne qui, possédaient une bibliothèque richissime et dont ils consultaient les ouvrages pour la rédaction de chacun de leur roman. Ainsi, Zola s'est appuyé sur le Traité des maladies, des accidents et des difformités des houilleurs du Dr Boëns-Boisseau

habitants, sur les bâtiments. Le romancier vérifie expérimentalement dans ses romans le rôle des déterminismes sociaux et biologiques sur l’individu et le groupe. Le naturalisme français semble se limiter, en dehors de Zola, à Guy de Maupassant, à Vallès, aux frères Goncourt. Les autres membres du groupe de Médan, Paul Alexis (1847-1901), Henri Céard (1851-1924), Léon Hennique (1851-1935) sont presque oubliés. Qu’est-ce-que le réaliste ? Le mouvement réaliste se développe à partir de