Julia Kristeva Sémanalyse

souvent le rôle d’un identificateur générique et particularisent l’écriture des polars de Y. Khadra. L’intertextualité permet ainsi à la littérature policière de se métamorphoser, d’évoluer, et de renaître à chaque fois de ses cendres. Notes 1 Julia Kristeva introduit le terme « Intertextualité» auquel elle donne un sens plus général que celui donné à « dialogique » qui ne concerne alors que certains cas particuliers de l’intertextualité. 2 R. Barthes. « Texte (théorie du) », CD. ROM, Encyclopédie

forme compositionnelle ou l'habillage d'un tel discours qui, quelque particularité qu'il revête (monologue théâtral, monologue intérieur, etc...), est foncièrement hétérogène et dialogique, comme n'importe quel autre énoncé complexe. A cet égard, Julia Kristeva nous rappelle que « [les formalistes russes] insistaient sur le caractère dialogique de la communication linguistique et considéraient que le monologue, comme « forme embryonnaire » de la langue commune, était postérieur au dialogue30 ». Bakhtine

S GONDOUIN, « La rappeuse guatémaltèque Rebeca Lane... » La rappeuse guatémaltèque Rebeca Lane entre paroles et images : transtextualité et intermédialité dans la « Cumbia de la memoria » SANDRA GONDOUIN UN IV ER SITÉ DE ROUE N NO RMA ND IE – ERIAC sandra.gondouin@univ-rouen.fr ¿Quién dijo que era verde mi país? / es más rojo / es más gris / es más violento (Claribel Alegría). 1. De la transtextualité à l’intermédialité 1. Si, dans les années 80, Gérard Genette a défini la transtextualité en

combinatoires, selon le modèle de l'analyse phonologique. Ses travaux, qui élaborent également une typologie des systèmes sémiotiques non linguistiques, ont exercé une influence notable sur les développements ultérieurs de la pensée structuraliste. Kristeva, Julia (1941- ) Psychanalyste, essayiste et romancière française d’origine bulgare, spécialisée dans la critique textuelle. Membre du groupe Tel Quel, elle est à l’origine des transformations de la sémiotique littéraire en France.

confrontant à celui d’intertextualité, en le situant dans ce vaste domaine. Problèmes de définition de l’intertextualité 2On date l’apparition du terme « intertextualité » de 1967. Les pionniers de l’intertextualité que sont Mikhaïl Bakhtine, Julia Kristeva, Laurent Jenny, Michael Riffaterre et Gérard Genette, sont des théoriciens venus d’horizons très divers. Dès sa naissance, le dialogisme défini par Bakhtine est constitué de deux facettes. Il est, d’une part, inhérent à l’écriture : tout énoncé

1 Intertextualité (extraits) KRISTEVA Julia, 1969, Sèméiôtikè – Recherches pour une sémanalyse, Paris, Seuil (coll. « Points Essais). [pp.84-85] L'établissement du statut spécifique du mot dans les différents genres (ou textes) comme signifiant des différents modes d'intellection (littéraires) place l'analyse poétique au point névralgique des « sciences humaines» aujourd'hui : au croisement du langage (pratique réelle de la pensée) et de l'espace (volume dans lequel la signification s'articule par

fondé sur un univers de signification qui sera soumis à une sémanalyse. Pour Julia Kristeva, est productivité : « Tour rapport distributif du texte avec la langue »8. Cette approche du chef de file des antis structuralistes présente la productivité en des termes de déplacement structurel en un étirement de procédés linguistiques dont le but est de permettre l’éclosion et la floraison de textes nouveaux. La justesse des idées de Kristeva a fait dire à Roland Barthe toujours à propos de la productivité

reconstruit sa vie dans son œuvre c’est-à-dire à son imaginaire. Autre critique : Julia Kristeva. Elle s’est intéressée dans une œuvre publiée en 1969 à la sémiotique analytique ou encore sémanalyse. Selon Kristeva, le texte littéraire n’est pas un ensemble clos (ensemble clos : phénotexte) mais il serait plutôt un génotexte, c’est-à-dire un lieu où s’articule les signes et les pulsions. Il s’agit de trouver pour Kristeva dans le texte littéraire le travail de l’inconscient, tout ce qui ne serait pas

la croisée des concepts. La citation, la pastiche et la reprise du modèle. Il s’agit d’envisager le texte indépendamment de son contexte. Officiellement, c’est Julia Kristeva qui introduisit le terme d’intertextualité dans la revue « Tel quel » en 1969. Cette notion a été reprise dans son ouvrage, Sémiotiké, recherche sur une sémanalyse. Elle a essayé d’analyser l’œuvre de Mikhael Bakhtine. Citations : « L’axe horizontal (sujet destinataire) et l’axe vertical (texte-contexte) coïncident pour dévoiler

humain et permet à celui-ci d’utiliser bien mieux les relations entre idées, choses, concepts et qualités que les autres espèces vivantes. Cette approche a eu plusieurs théoriciens qui sont : UMBERTO ECO, Roland BARTHES, A. J. GREIMAS et V. PROPP, Julia KRISTEVA, YOURI LOTMAN. Umberto Eco : Il analyse l’œuvre d’art comme un système de signes indéfiniment traduisibles. Il analyse le langage poétique, les notions de référence, de suggestion, et souligne que la poésie, c’est l’utilisation émotionnelle des