Kant Et La Tutelle

révélation. Il nous faut dc bien en faire l’objet d’un jugement critique : c’est finalement notre raison qui se prononcera. Ainsi si l’autorité divine nous indique nos devoirs, cette révélation doit être soumise à un examen critique de la raison. Cf. Kant : « Même le Saint de l’Evangile doit être d’abord comparé avec notre idéal de perfection morale, avant qu’on le reconnaisse pour tel. » II) L’autorité de la tradition, de la coutume Descartes déclare : « Malheureusement nous avons été enfants

concentre sur les principes du droit. Kant propose une digotomie à la fin du XVIIIeS dans les principes métaphysiques de la philosophie du droit, il considère que le droit fait l’objet de deux types de question : - Quid iuris ? Quelle est la solution du procès, que dit le droit ? - Quid ius ? Qu’est ce que le droit, qu’est ce que l’essence du droit ? Kant considère que les juristes n’ont toujours pas trouvé de définition pour leur concept de droit. Kant considère qu’il y a deux réalités qui s’opposent

par Kant. Plus précisément, la question posée est la suivante : comment défendre l’idée de débat public et la constitution d’une opinion publique sans que celle-ci ne se trouve pervertie par les jeux de pouvoir et de conflictualité qui la traversent ? I/ Kant : l’invention de la notion de public, la valeur accordée à l’échange des opinions et à l’opinion. « (Mais qu'un public s'éclaire lui-même est plus probable ; cela est même inévitable, pourvu qu'on lui accorde la liberté(, dit Kant. Autrement

manque de responsabilité. A partir de cela, nous avons pu admettre que la responsabilité et la maturité sont indispensables à la liberté. Afin de mieux comprendre cette idée, il est intéressant de se référer à un ouvrage de Kant, Qu’est-ce que les lumières. Selon Kant, la liberté n’est pas naturelle puisque la nature prévoit une soumission à une conduite étrangère: être libre nécessite un apprentissage, être libre se fait donc par la socialisation. En fait, il n’y a pas de liberté sans responsabilité

bien est-il destiné à vivre - nécessairement - sous l'emprise d'un contrôle ? Dit autrement : y a-t-il réellement une émancipation possible pour l'homme ou bien est-il voué à demeurer toujours comme le dit Kant "un animal qui a besoin d'un maître"? L'homme est-il destiné à vivre sous tutelle alors qu'il ne cesse de revendiquer, par une autre forme de nécessité, une liberté sans loi ? Comment faut-il entendre la loi qu'on se donne et en quoi n'est-elle pas - ou n'est-elle plus - une hétéronomie :

La thèse soutenue par Kant est que les hommes sont tous capables de devenir libres moyennant quelques conditions : effort, courage, persévérance et aide d’autrui, tous peuvent dépasser les obstacles réels de l’accès à la majorité, devenant ainsi proprement hommes. La sortie de la minorité est certes difficile mais pas impossible pour tous. La minorité n’est pas une fatalité ! « La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes […] restent cependant volontiers

à penser que la servitude volontaire existe. Dans Qu’est-ce que les Lumières, Kant parle aussi d’une servitude volontaire. D’après lui, beaucoup d’hommes ne peuvent pas sortir d’une « minorité » c'est-à-dire qu’ils sont incapables d’être dépendant. Ils sont sous la domination d’autres. Ils sont donc incapables « de se servir de leur entendement sans la tutelle d’un autre ». Ce sont des mineurs qui sont sous une tutelle étrangère, par paresse et lâcheté. Il est plus difficile de réfléchir par soi-même

minorité, c’est l’incapacité de se servir de son entendement1 sans la tutelle d’un autre. C’est à lui seul qu’est imputable cette minorité, dès lors qu’elle ne procède pas du manque d’entendement, mais du manque de résolution et de courage nécessaires pour se servir de son entendement sans la tutelle d’autrui. Sapere aude !2 Aie le courage de te servir de ton propre entendement : telle est donc la devise des Lumières. Emmanuel Kant, Qu’est-ce que les lumières ?, 1784 […] le but d’une encyclopédie

aiment mieux se servir de l'esprit des autres ". L'auteur souligne ainsi que l'esprit est inné et universel. Ce n'est donc pas le manque d'intelligence qui est à l'origine de ce défaut. Il faudra plutôt en chercher la source dans un manque de volonté. Kant désigne lui aussi le manque de volonté comme responsable de la passivité intellectuelle, dans un texte qui éclaircit l'argument de Malebranche : "Les Lumières, c'est la sortie de l'homme hors de l'état de minorité dont il est lui-même responsable.

entoure. »La raison considérée comme innée + présente de manière égale chez tous les individusrationalistes (se réfèrent tous à la raison comme autorité incontestable pour connaître quelque chose de vrai) = Platon / Aristote / Descartes / Pascal / Kant / Rousseau. Rationaliste = « rien n’est inconnaissable car rien n’existe ou ne se produit sans certaines causes déterminées »Par conséquent → le monde réel obéit à des mécanismes objectifs que l’humanité est capable de découvrir progressivement