L Amant Marguerite Duras L Homme élégant

sur la première personne dans le roman). En effet, réponses, pastiches et adaptations se succèdent et se multiplient dès l’année même de la parution de ce recueil de cinq lettres prétendument écrites par une religieuse portugaise, Marianne, à son amant, un officier français, qui l’a délaissée après l’avoir charmée et séduite. Qui est cet officier à qui la Religieuse dit sa passion et son malheur ? “Un consensus s’établit, que l’intéressé ne démentit pas : c’était un gentilhomme nommé Noël Bouton

Séquence 9 Romantisme et lyrisme amoureux A. de Lamartine, Méditations poétiques, « Le lac » T. de Viau, Œuvres poétiques, « La solitude » ÉTUDE D’ŒUVRE INTÉGRALE A. de Lamartine, Méditations poétiques, « Le lac » ANALYSE D’IMAGE C. D. Friedrich, Homme et femme contemplant la lune TEXTE 2 A. de Musset, Poésies nouvelles, « Nuit de décembre » D’UN TEXTE À L’AUTRE 2 L. Labé, Sonnets, « Prédit me fut… » TEXTE 3 G. de Nerval, Odelettes, « Les Cydalises » et « Une allée du Luxembourg » D’UN TEXTE À L’AUTRE

romans engagés : Céline, avec Voyage au bout de la nuit, Malraux, dans L’Espoir, Camus avec La Peste, etc. Dans les années 1950, le Nouveau roman refuse la psychologie des personnages et toute subjectivité ; les auteurs de ce courant (Robbe-Grillet, Duras, Sarraute) ne livrent que l’extérieur des choses et des êtres, laissant au lecteur le soin de « construire » un personnage et un univers. Enfin, les frontières entre fiction et réalité se brouillent, avec des genres comme l’auto-fiction, mêlant autobiographie

mainstream La création collective Directors and playwrights Sarraute and Duras Playwrights since the 1970s Théâtre du quotidien Koltès and Vinaver Conclusion Fiction 1914–40 The revolt of youth Time and history Proust The relationship with history The relationship with God The problem of destiny The human tragedy Forms of fiction 1940–60 New departures Radical experiment The New Novel 1960–70 Yourcenar Cohen Tournier Since the 1970s Duras The legacy of the sixties Postliterary fiction xviii CONTENTS

longtemps que je m’interroge sur la nature de ces blagues et autres histoires drôles qui ont une telle force pédagogique. En 2007, j’avais rassemblé quelques réflexions sur ce thème que mon éditeur avait publiées dans un petit livre rouge particulièrement élégant. Les nombreuses réactions que j’ai reçues depuis ont confirmé mon intuition de départ. L’histoire drôle est vraiment un superbe produit de l’intelligence humaine. Elle aide à comprendre les mécanismes de pensée, elle dissipe quelques mystères de la

italique placé entre parenthèses avant le texte? (Une jeune fille d'origine européenne installée avec sa famille en Indochine rencontre au bord du fleuve, un riche chinois qui engage la conversation. L'épisode se passe à l'époque coloniale) L'homme élégant est descendu de la limousine(l), il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d'homme et aux chaussures d'or. Il vient vers elle lentement. C'est visible, il est intimidé. 11 ne sourit pas du tout d'abord. Tout d'abord il lui

mieux que de vous faire plaisir; être comme il faut ne me dérangeait pas tant que ça. Pourquoi je n'y ai pas droit, moi aussi? Pourquoi, au lieu du bonheur simple que l'on m'avait fait miroiter, n'ai-je trouvé qu'un compliqué délabrement? Je suis un homme mort. Je me réveille chaque matin avec une insoutenable envie de dormir. Je m'habille de noir car je suis en deuil de moi-même. Je porte le deuil de l'homme que j'aurais pu être. Je déambule d'un pas fixe, rue des Beaux-Arts - la rue où Oscar Wilde

de vous faire plaisir ; être comme il faut ne me dérangeait pas tant que ça. Pourquoi je n’y ai pas droit, moi aussi ? Pourquoi, au lieu du bonheur simple que l’on m’avait fait miroiter, n’ai-je trouvé qu’un compliqué délabrement ? Je suis un homme mort. Je me réveille chaque matin avec une insoutenable envie de dormir. Je m’habille de noir car je suis en deuil de moi-même. Je porte le deuil de l’homme que j’aurais pu être. Je déambule d’un pas fixe, rue des Beaux-Arts – la rue où Oscar

meurtre d’une femme blanche qui aurait pu être sa maîtresse, et condamné à mort. Ses bourreaux se vengent : comment un Noir a-t-il pu toucher une de leurs femmes? La bonne société blanche ne comprend pas : comment l'une des leurs a-t-elle pu aimer un homme de couleur? Le système judiciaire lui donne un crayon et du papier pour qu'il puisse écrire sa déposition, mais, pour lui, il s’agira de découvrir la vérité. Pour cela, il raconte sa vie. Il se remémore l'interminable martyre de sa famille et de sa

romans engagés : Céline, avec Voyage au bout de la nuit, Malraux, dans L’Espoir, Camus avec La Peste, etc. Dans les années 1950, le Nouveau roman refuse la psychologie des personnages et toute subjectivité ; les auteurs de ce courant (Robbe-Grillet, Duras, Sarraute) ne livrent que l’extérieur des choses et des êtres, laissant au lecteur le soin de « construire » un personnage et un univers. Enfin, les frontières entre fiction et réalité se brouillent, avec des genres comme l’auto-fiction, mêlant autobiographie