L'Imitation de Jésus-Christ

Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures, Et d’un grand crucifix décoré seulement, Où la prière en pleurs s’exhale des ordures, Et d’un rayon d’hiver traversé brusquement ; Michel-Ange, lieu vague où l’on voit des Hercules Se mêler à des Christs, et se lever tout droits Des fantômes puissants qui dans les crépuscules Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ; Colère de boxeur, impudences de faune, Toi qui sus ramasser la beauté des goujats, Grand cœur gonflé d’orgueil, homme débile et

Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures, Et d’un grand crucifix décoré seulement, Où la prière en pleurs s’exhale des ordures, Et d’un rayon d’hiver traversé brusquement ; Michel-Ange, lieu vague où l’on voit des Hercules 14 Se mêler à des Christs, et se lever tout droits Des fantômes puissants qui dans les crépuscules Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ; Colère de boxeur, impudences de faune, Toi qui sus ramasser la beauté des goujats, Grand cœur gonflé d’orgueil, homme débile et

Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures, Et d’un grand crucifix décoré seulement, Où la prière en pleurs s’exhale des ordures, Et d’un rayon d’hiver traversé brusquement ; Michel-Ange, lieu vague où l’on voit des Hercules Se mêler à des Christs, et se lever tout droits Des fantômes puissants qui dans les crépuscules Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ; Colère de boxeur, impudences de faune, Toi qui sus ramasser la beauté des goujats, Grand cœur gonflé d’orgueil, homme débile et

noir (d’où la longue vie de la superstition), en chien noir (comme dans le Faust 25 de Goethe), en porc (animal malpropre par excellence, mi-sauvage, réputé au Moyen-Âge pour manger des enfants ; aussi n’oublions pas que dans le Nouveau Testament, Jésus envoie une légion de démons quittant le corps d’un possédé à passer dans plusieurs cochons). Remarquons que la figure canonique du démon médiéval des siècles de « religion obligatoire » ne changera point, dans ses grandes lignes, avant que le Romantisme

s’attend à être pendu, a successivement deux destinataires : 1) les « frères humains » apostrophés au début de la ballade et auxquels s’adresse la phrase : « Ne soyez donc pas de notre confrérie, mais priez Dieu qu’il veuille nous absoudre » puis 2) Jésus-Christ, lorsque, laissant de côté l’évocation macabre, le texte se change dans la première strophe en prière. 2. L’expression de la souffrance et de la mort : entre poésie et réalisme Ces trois poèmes peignent la condition humaine dans ce qu’elle a

Mais force est d'admettre que l'ensemble reste assez disparate : on ne peut considérer rétrospectivement ce livre autrement que comme une série d'exercices, plus ou moins réussis. L'abondance des épigraphes (tirées entre autres de l'‘’Imitation de Jésus-Christ’’) qui surmontent ces productions indique assez qu’il écrivit encore à cette époque-là dans l'enthousiasme plus ou moins bien contrôlé des influences qu'il subissait : celle d'Emerson par exemple, auteur alors en vogue, de très loin le plus souvent

la Poétique d'Aristote vis-à-vis de laquelle il se situa de bonne heure : « Ce qui nous paraît du plus grand intérêt social, c'est la fin qu'Aristote assigne à la tragédie : la catharsis, purgation du spectateur de la crainte et de la pitié par l'imitation d'actions inspirant la crainte et la pitié. Cette purgation repose sur un acte psychologique très particulier : l'identification du spectateur aux personnages agissants que les comédiens imitent. Nous appelons aristotélicienne toute dramaturgie

Bellay et Ronsard disaient que le vrai poète devait utiliser la mythologie (enjeu textuel important : il faut toujours voir et élucider les énoncés mythologiques dans les textes). La littérature latine doit beaucoup à la littérature grecque. L’imitation, les latins la pratiquent déjà. C’est une imitation très attentive, très forte, idéologiquement motivée. Les Latins n’ont guères de philosophes. Sénèque imite tous les stoïciens grecs. Cicéron, qui est également philosophe (De Natura deorum)

indépendantes voient le jour, le plus souvent sculptées dans le bois, par exemple des vierges à l’enfant destinées aux processions. * Esthétique toujours pareille : personnages massifs, pas de réalisme, simplicité des formes. * Christ de Tancrémont : Christ couronné, sur la croix mais ne souffrant pas. Chapitre 5 : L’art gothique (12ème – 14ème siècles) A. Introduction Il s’agit de la dernière partie du Moyen-Âge. Cette période s’oppose beaucoup à l’art roman. La population explose

géographique n’est qu’un des facteurs qui ont amené la Renaissance en Europe. Il faut aussi compter parmi eux la redécouverte des textes antiques, consécutive aux Croisades par lesquelles les Européens tentaient de défendre les territoires du Christ contre les Ottomans. En 1204, lors de la quatrième croisade, les Européens s’emparent de Constantinople, qu’ils mettent à sac ; la ville retrouve son rôle de capitale qu’elle avait dans l’Empire romain tardif : elle est alors le centre de l’Empire