L'Ouvrier et la Kolkhozienne

au lopin individuel qui jouxte l’isba et qui lui permet de produire de quoi vendre librement sur le marché kolkhozien. Par ailleurs, la fin de la NEP voit l’introduction de plans obligatoires dont les objectifs impératifs sont fixés par le camarade Staline lui-même, de cinq ans en cinq ans, raison pour laquelle on parle de plans quinquennaux. Dans le cadre de ces plans impératifs, l’ouvrier soviétiques est quasiment enchaîné à son travail : la durée minimale du travail hebdomadaire passe de 42 à

entre les ouvriers en grève et Pierpont Mauler, le roi des abattoirs. On lui confie la mision de remettre une lettre aux meneurs, elle se trouve plongée au coeur du conflit, croyant ce que lui disent les uns et l’autre. La femme de Luckerniddle, l’ouvrier déchiqueté par les machines à broyer le bétail, lui réplique : «Ne dites donc pas de telles sottises ! Vous ne comprenez rien à rien ! Vous n’êtes pas restée longtemps ici, dans le froid..» Tantôt, elle se réfugie dans l’enfance contre la cruauté

volonté de décentralisation (prolongée dans la mise en œuvre d’un plan plus souple en 1959 : Khrouchtchev envisage un plan septennal devant poursuivre la mise en oeuvre de la décentralisation et améliorer encore plus les conditions de travail de l’ouvrier). Khrouchtchev voulait ne pas soumettre les kolkhozes à un encadrement étatique si contraignant : il crée les MTS (Stations de Machines et de Tracteurs). Il entreprend une vaste campagne de défrichement portant sur les terres d’Asie centrale (« terre

comme immobilière) qui précède les grandes crises. On notera également que la localisation des gratte-ciel révèle le déplacement des centres de l’économie-monde, vers l’Asie notamment. 1929, une crise mondiale Comme l’écrivait Paul Reynaud, «  l’ouvrier métallurgiste américain de Pittsburg, le planteur de café brésilien, l’artisan de Paris et la banquier de Londres, tous furent frappés ». Les mécanismes de mondialisation de la crise de 1929 ont été largement étudiés : l’effondrement du système financier

l’immédiat, d’un effondrement durable des économies capitalistes et d’une contraction du commerce international, contrairement à la crise de 1929. Pour autant, elle paraît plus bru- Document 3 1929, une crise mondiale Comme l’écrivait Paul Reynaud, «  l’ouvrier métallurgiste américain de Pittsburg, le planteur de café brésilien, l’artisan de Paris et la banquier de Londres, tous furent frappés ». Les mécanismes de mondialisation de la crise de 1929 ont été largement étudiés : l’effondrement du système financier

le travail est divisé en tâches et s’organise le plus souvent sur une chaîne. Les cadences de travail imposées sont chronométrées. L’objectif est d’augmenter la productivité et la production. Cette organisation conduit à une déshumanisation de l’ouvrier, qui doit répéter toujours la même tâche, à une allure rapide et sous la surveillance du contremaître. 3. Les gains de production s’observent dans la dernière colonne du tableau : la production par ouvrier s’élève de 6 200 unités en 1902 à 14 000

travail jetable, les auteurs ont représenté la photographie froissée, comme un papier récupéré d’une poubelle, d’un homme accablé qui se tient la tête et qui implicitement se demande ce qu’il va devenir. On notera que c’est un « col blanc » et non l’ouvrier traditionnel, et un adulte plutôt jeune. La nostalgie apparaît par la référence presque mythologique au « plein emploi » du temps des Trente Glorieuses. Aucune ! On peut s’interroger sur cette absence. C’est une affiche de sensibilisation, de mobilisation

sur une division du travail en tâches répétitives ainsi que la mise en place d’une rémunération au rendement. Le taylorisme symbolise l’ère industrielle du XXe siècle, vecteur d’importants gains de productivité mais facteur « d’aliénation » pour l’ouvrier. 1. MISE EN PERSPECTIVE Après les travaux d’Adam Smith sur la division du travail, de nombreux auteurs ont réfléchi de manière rigoureuse à l’amélioration de l’efficacité de l’organisation productive, mais on attribue à l’ingénieur américain

comparé à un gros caddie qui ne réfléchit plus et qui se remplit avec frénésie ; il suit aveuglément les slogans publicitaires : il est aliéné par cette consommation (« hurlement du nom d’un dentifrice », « pris de folie », ruée vers les rayons…). L’ouvrier copie le bourgeois. DEUXIÈME PARTIE De 1945 au début des années 70, les pays développés à économie de marché tels les États-Unis, le Japon, les pays d’Europe de l’Ouest connaissent une croissance sans précédent qui bouleverse profondément

La deuxième division est d’ordre horizontal : on poste les ouvriers le long d’une chaîne et ils accomplissent leur tâche simplifiée (mettre l’écrou, le visser…) sur le produit semi-fini qui défile devant eux. Il s’agit là de limiter les flâneries de l’ouvrier dans l’usine. Les Ouvriers spécialisés deviennent ainsi interchangeables et perdent toute initiative et autonomie. 2. La conséquence de cette nouvelle méthode de production est une croissance sans précédent du nombre d’exemplaires produits : on entre