La Chambre Claire Roland Barthes

que la fatigue rougissait, elle revenait ailes battantes, inquiète de tout ce qui, privé d’elle, perdait la chaleur et le goût de vivre. Elle n’a jamais su qu’à chaque retour l’odeur de sa pelisse en ventre-de-gris 1 , pénétrée d’un parfum châtain clair, féminin, chaste, éloigné des basses séductions axillaires 2 , m’ôtait la parole et jusqu’à l’effusion. D’un geste, d’un regard elle reprenait tout. Quelle promptitude de main ! Elle coupait des bolducs 3 roses, déchaînait des comestibles coloniaux

p. 7 à 55. Ristat, Jean, Tombeau de Monsieur Aragon, Paris, Gallimard, 1983. Deguy, Michel, Tombeau de Du Bellay (prose) ; Gisants (poèmes), Paris, Gallimard, 1973 ; À ce qui n’en finit pas – thrène, Paris, Éditions du Seuil, 1995. Bancquart Marie-Claire, Avec la mort, quartier d’orange entre les dents, Bussy-le-repos, Obsidiane, 2005. Pour aller plus loin Ariès, Philippe, L’Homme devant la mort, Paris, Éditions du Seuil, 1977. Blanchot, Maurice, L’Espace littéraire, ch. IV « L’œuvre et l’espace

c’est le goût qui tient lieu de montre ; et celui qui n’en juge que par des règles en juge mal ». Voltaire, « Lettres philosophiques ». « Que m’importent tes passages de ton savant, ton dessin pur et correct, la vigueur de ton coloris, la magie de ton clair-obscur, si ton sujet me laisse froid ? La peinture est l’art d’aller à l’âme par l’entremise des yeux ». Diderot, « Salon de 1759 ». « Toute la peinture est dans les sacrifices et les partis pris ». Francisco de Goya. « La peinture n’est que de la

amoureuse de Britannicus), - qu’Agrippine représente la mère possessive et dominatrice, le pouvoir parental absolu auquel Néron rêve d’échapper pour s’émanciper (« Néron veut devenir un homme, il ne le peut et il souffre » , commente le critique Roland Barthes), - que Burrhus la vertu et Narcisse le vice incarnent les virtualités inverses de ce que Néron peut devenir moralement et politiquement, - que Britannicus, le demi-frère de Néron et son rival, représente lui aussi l’anti-Néron, amant dévoué,

des milieux littéraires, de Maurice Barrès notamment, il ne sera connu du grand public qu’une dizaine d’années plus tard. En 1913, il épouse Jeanne Lafon, qui lui donne ses quatre enfants respectivement Claude en 1914, Luce en 1919, Jean en 1924, et Claire 1929. Claude Mauriac et Jean Mauriac, ses fils, et Anne Wiazemsky, sa petite-fille, sont aussi écrivains. Sa carrière littéraire est interrompue par la Première Guerre mondiale, durant laquelle il sert un moment dans un hôpital de la Croix-Rouge

intentions du discours 3. Magali a l’intention de quitter Marseille, « je vais partir » (l. 11), et de poursuivre des études de journalisme à Paris. Rose, son amie, veut s’inscrire dans une école d’art dramatique. Toutes deux vivraient dans la même chambre. Jeannette, la mère de Magali, cherche à dissuader sa fille car elle a peur de la laisser partir seule à Paris. « T’as vu ce qui se passe à Paris ! » (l. 18). Les gestes et les regards 4. Voici le relevé des expressions du visage et des gestes de

Tout art s’adresse aux sens, d’abord, plus qu’à l’esprit. » Francis Carco (surnommé « l’ami des peintres », 1886 -1958) « Toute œuvre d’art est la découverte d’une intonation. » Michel del Castillo (écrivain né à Madrid en 1933) « Si le monde était clair, l’art ne serait pas. » « L’œuvre d’art naît du renoncement de l’intelligence à raisonner le concret. » « L’art est le pressentiment de la vérité. L’art est véritablement anticipateur. » Albert Camus (1913-1960), Le mythe de Sisyphe « L’art vole au

son matériau privilégié. La pension Vauquer du Père Goriot, la prison de Fabrice dans La Chartreuse de Parme, les phalanstères symétriques dans Les Cinq cent millions de la Bégum, l’égout des Misérables, le balcon et l’alcôve baudelairiens, les chambres mallarméennes à croisées et à miroirs démultipliés[5], pour ne citer que ceux-là, proposent des décors complexes, toujours urbains, fortement marqués et individualisés architecturalement. La première partie de ce projet s’attache à définir

langue de la scénographie est le dessin. Littéralement dessin de la scène, la scénographie est bien cet art du lieu, mettant en jeu l’espace et le temps aux fins de la représentation. Elle est cet art de « la place regardée des choses » dont parle Roland Barthes, art de la mise en vue, en écoute, de la présence partagée, qui assure à un public une révélation vivante. » (...) Définitions Points de vue terminologiques Richard Peduzzi : « Le mot scénographie existe depuis longtemps. Il

de l'Est continuent d'être qualifiés de staliniens par une partie de leurs adversaires[11]. Ce type d’idéologie peut être repérer dans le MANUEL 2 sous la forme des textes et des images idéologiquement marqués. Il est difficile donc de voir clair dans la masse des notions des idéologies proposées. La situation que nous venons d’expliquer permet de mieux faire comprendre les difficultés auxquelles nous avons fait face dans l’établissement de notre corpus. C’est ainsi, qu’une recherche construite