La Liberté Selon Epictète

d'introduction :
  -          La difficulté tient à ce que vouloir est le fait d'un homme libre. Du coup, « vouloir ne pas être libre » = le fait d'un être libre qui cesse de l'être par choix) %u2192 est-ce possible ? -          A priori, ça l'est : l'absence de liberté est confortable car elle nous évite d'être responsable (« ce n'est pas ma faute » = je ne l'ai pas voulu, je n'ai pas choisi = je ne suis pas libre). -          Cependant, y a-t-il véritablement un choix derrière une telle attitude ? Ce que Kant

ne pas devenir leur esclave. Le désir peut donc être une source de souffrance, car comme le disait Schopenhauer « la souffrance nait du désir ». Le désir est alors, source de souffrances, celui-ci provoque un manque qui fait souffrir les hommes. Selon Platon, quand on réfléchit sur le désir, il faut distinguer le sujet qui désire et l'objet qui est désiré. Il faut alors tenir compte du fait que l'objet désiré, le sujet en est privé. Comme le montre Platon, le désir est avant tout l'expression d'un

soumis. Spinoza affirme également que le désir est l'essence ou le « conatus » de l'homme car il lui apporte l'énergie nécessaire pour « persévérer dans son être ». Le conatus (du verbe latin conor, qui signifie « s'efforcer » ou « tendre vers ») selon Spinoza est « l'effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être ». « Le Désir est l'essence même de l'homme, c'est-à-dire l'effort par lequel l'homme s'efforce de persévérer dans son être. » Éthique, Spinoza, 1677 Non seulement le

malgré les persistantes difficultés survenues lors de son élaboration, de son institution et de sa consécration, difficultés dues précisément au statut particulier, apparemment incontestable, de l'idée de fraternité. Une devise controversée Liberté, Egalité et Fraternité sont historiquement indissociables, et pourtant le voisinage de ces trois mots sur la devise française a été l'objet de réticences, de polémiques et de retards depuis la Révolution française, au cours du XIXème siècle et même

le gouvernement de l’Ayatollah. Désirant plus de liberté ainsi qu’un retour aux traditions face à un gouvernement trop autoritaire, le peuple iranien a dit non au régime du Shah. Cependant, ce « non » a également remis en question cette même liberté. Dans ce cas être libre est-ce dire non ? La révolution est l’expression la plus concrète d’une volonté de liberté. Ici le renversement du régime impérialiste avait pour but d’accéder à plus de libertés ainsi qu’à moins d’inégalités entre les classes

débridé ». (Hédonisme : doctrine faisant du plaisir le souverain bien ; aime les plaisirs des sens de façon immodérée). Selon ce personnage, il faut « vivre dans la jouissance, éprouver toutes les formes de désirs et les assouvir », « pour bien vivre il faut laisser prendre à ses passions tout l’accroissement possible au lieu de les réprimer », « le luxe, l’incontinence et la liberté quand ils sont soutenus par la force constituent la vertu et le bonheur ». SPRING BREAK: Les étudiants américains dépensent

vertu morale n’est pas aussi grande qu’elle devrait l’être ou même si elle n’existe qu’en apparence. Le responsable politique n’est-il pas invité à regarder le déchaînement des éléments de la nature comme s’il s’agissait de son âme ? Pour Epictète il n’y a pas de liberté au sujet des choses qui ne dépendent pas de nous, en l’occurrence notre condition si c’est celle d’un esclave ou celle d’un puissant. Pour Saint Thomas d’Aquin il semble au contraire que la responsabilité s’étend également à ces choses

Selon la tradition, on retient la division qui a été faite par Leibnitz : • Le mal physique est le mal subi. Il n’affecte pas seulement l’homme mais aussi les animaux même si la souffrance de l’homme est irréductible à la souffrance des animaux a cause de la conscience de soi dont elle s’accompagne. On estime que la conscience de soi redouble la souffrance de l’homme. • Le mal moral est le mal commis : le péché en langage religieux n’affecte que l’homme parce qu’on suppose l’homme doué d’un

« Les hommes sont tourmentés par l’opinion qu’ils ont des choses non par les choses elles-mêmes. » Epictète (50-133) « Ce qui rapproche, ce n’est pas la communauté des opinions, c’est la consanguinité des esprits. » Marcel Proust (1871-1922) « Nous nous piquons à nos opinions avec d’autant plus de violence que nous les sentons plus discutées ou plus douteuses, les tenant ainsi pour certaines à proportion qu’elles ne le sont pas. » Jean Paulhan (1884-1968) « Avoir une opinion, c’est préférer

provoque. Mais alors, cette modalité d’advenue n’est-elle pas profondément irrationnelle, puisque surgissant sans raison ? On voit l’enjeu anthropologique de cette question : si l’on dit que l’homme construit son être par sa volonté, ses choix, sa liberté, la survenue du bonheur n’est-elle pas la négation même d’une telle conception ? N’y a-t-il pas un paradoxe insurmontable à affirmer que le but suprême pour la plupart des hommes, à savoir le bonheur, n’aurait aucun rapport avec ce que ces mêmes hommes