La Vengeance Dans Le Cid

2. Hernani 2.1. L’origine d’Hernani Victor Hugo s’inspire de sources diverses pour cristalliser dans la légende de chevalerie hispanique, comme dans Le Cid de Corneille, auquel il se référait volontiers, l’ambition romantique de sa génération. Il tire son sujet ainsi, selon ses dires, d’un passage d’une vieille chronique espagnole : « Don Carlos, tant qu’il ne fut qu’archiduc d’Autriche et roi d’Espagne, fut un prince amoureux de son plaisir, grand coureur d’aventures, sérénades et estocades sous

n’est pas un mal ; mais si je laissai, négligente, sans tombeau, le fils de ma mère, oui, de cela je souffrirais ; du reste, non ! Et, si je te semble insensée, peut-être, un fou m’accuse, à présent, de folie. * (Acte I, scène 6) Corneille – Le Cid Que je sens de rudes combats ! Contre mon propre honneur mon amour s’intéresse ; Il faut venger un père, et perdre une maîtresse : L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, ou de vivre en infâme

l’emportement le meurtre de Camille par Horace. Médée tue de façon raisonnée, c’est un meurtre prémédité. C’est ce qui rend incompréhensible et insupportable l’assassinat de ses propres enfants, tandis qu’Horace tue sur une impulsion, non par vengeance, mais pour respecter son code d’honneur. Rappelons que, malgré cette distinction, Corneille a bien écrit une Médée, mais en début de carrière, à un moment où l’esthétique baroque acceptait davantage de violence. 3. Les ingrédients d’une tragédie

actes suivants ou se passe le déroulement de l'intrigue – Le dernier acte est le dénouement Dans la tragédie il y a souvent des monologues. L'un des plus célèbres et celui de Don Diège père du héro Rodrigue dans pièce de Corneille : « le Cid » Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire

toujours un style élevé. On a souvent assimilé tragédie et fin malheureuse. Même s'il est vrai que la majorité des tragédies finissent mal, ce n'est pas un critère de définition car certaines tragédies finissent bien, on les appelle tragi-comédie comme le Cid[10]. * Accueil * Littérature * ------------------------------------------------- Textes littéraires * ------------------------------------------------- XVIe siècle * -------------------------------------------------

vient de mourir. Il vient consulter Don Ruy Gomez de Silva, son fidèle sujet, et écouter ses conseils. Doit-il se porter candidat au trône du Saint-Empire ? Resté seul, Hernani qui a retrouvé l’assassin de son père exprime sa haine et médite sa vengeance. Acte II : Le bandit (Saragosse, un patio du palais de Silva) Le lendemain, à minuit, dans une cour du palais de Don Ruy, Don Carlos (le futur Charles Quint) se rend sous la fenêtre de Doña Sol. Il souhaite enlever la jeune fille avant Hernani

destruction…). La gradation est une succession, une énumération de termes ordonnés selon une intensité croissante (crescendo) ou décroissante (decrescendo). Elle est souvent liée à l'EMPHASE, à l'HYPERBOLE Exemple : Va, cours, vole, et nous venge ! (Le Cid) Elle est parfois comique (écart entre langage et situation réelle) Je me meurs, je suis mort, je suis enterré ! (L'Avare) Elle peut être brutalement interrompue par une chute inattendue : Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on

spirale de violence. I- RESUME DE LA TRAGEDIE Acte I Emilie a pour dessein de voir Auguste périr, car il a tué son père par le passé ; depuis, l’empereur considère Emilie comme sa fille. Elle souhaite s’appuyer sur Cinna pour mener à bien sa vengeance, car son amour pour lui est réciproque. Or Cinna est le favori de l’empereur Auguste ; s’il parvient à l’aider dans le meurtre imminent, il sera digne d’elle et pourra enfin l’épouser. Mais surtout (et malgré les objections de Fulvie), la jeune femme

Hernani. Deuxièmement une intrigue amoureuse, Hernani, Don Carlos et Don Ruy Gomez de Silva tous trois amoureux de la même personne Doña Sol, Pour finir un complot , Don Ruy Gomez et Hernani complotent pour tuer le roi, l'un par amour l'autre par vengeance. Par ailleurs Ruy Blas une autre pièce de Victore Hugo est-elle aussi connu pour son intrigue compliquée. Dans cette pièce, contrairement à Hernani, pas de coup de théâtre à répétition. Même si il y en a quand même quelques un, comme l’irruption

on remarque dans la citation suivante que le ressentit du lecteur est à la fois de la pitié pour Bougrelas et que la situation tragique est toujours belle et bien présente: « Ô mon Dieu ! Qu'il est triste de se voir seul à quatorze ans avec une vengeance terrible à poursuivre ! ». On peut aussi relever des apostrophes comme « Bougrelas »(l.2), « ma mère »(l.4)et des exclamations comme « Ô mon Dieu ! »(l.25 et 28) qui sont des procédés typiques appartenant au tragique où le héros invoque Dieu, une