La Veuve Vauquer

des drogues sur l’esprit. Après tous ces poèmes sur le voyage, Baudelaire déteste la Belgique. Sa dépression devenue pire, il souffre d’une congestion cérébrale et retourne en France. Il passera les derniers ans de sa vie avec sa mère, à présent veuve Aupick, et il mourra dans ses bras le 31 août 1867, à l’âge de 46 ans. Le style de vie autodestructeur, le milieu de gens pauvres – les prostitués, les ouvriers, les mendiants, les malades, les voleurs, bref, la racaille parisienne – parmi lesquels

Les mets qu'on y sert, fine fleur de notre hôtellerie, sont dégueux et merdiques, et de peu l'on évite une dispute. S'ensuit une nuit folle qui voit surgir les touristes ingénus, un pseudo flic pervers qui prétend ignorer qui il est, une séductrice veuve et portée sur le gros rouge, et de tout jeunes promis qui les rejoignent (le proprio d'une conduite intérieure et une serveuse greluche dont le popotin est l'objet de convoitises diverses, mais dont les pieds sont peu développés) : tous, le perroquet

échapper. Ses remarques sagaces, ses sourires railleurs exaspérèrent Mme Balzac, qui, pas plus que ses maîtres, ne voulait voir en son fils aîné autre chose qu’un garçon «fort ordinaire». En fait, écrira sa sœur (qui fréquentait alors la pension Vauquer, un nom que l’écrivain n’oubliera pas...), il engrangeait, et depuis longtemps déjà, «les événements et les êtres», amassant des matériaux «sans savoir encore à quel édificeils serviraient».Au cours de l’été, il assista sans doute au bal donné dans

essentiel. En vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres étudiées en classe et vos lectures personnelles, explicitez et justifiez ces deux points de vue. 4. Balzac, dans son roman Le père Goriot, alors qu'il décrit le personnage de Madame Vauquer et la pension qu'elle dirige, écrit : « Toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne. » En vous appuyant sur les textes du corpus et sur vos lectures personnelles, vous direz comment la description contribue à la construction

s’échelonne de 1829, avec les Chouans, à 1850, avec les ouvrages inachevés à sa mort et complétés par Charles Rabou : le Député d'Arcis (1854), les Petits bourgeois de Paris, (1856), le Comte de Sallenauve, (1856), et aussi les Paysanspublié en 1854 par sa veuve, Évelyne Hanska. « Cette idée vint d’une comparaison entre l’Humanité et l’Animalité5. » L’ambition de l’auteur était de décrire de façon quasi-exhaustive la société qui l’entourait, construisant ainsi un édifice qui pourrait « faire concurrence à

essentiel. En vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres étudiées en classe et vos lectures personnelles, explicitez et justifiez ces deux points de vue. 4. Balzac, dans son roman Le père Goriot, alors qu'il décrit le personnage de Madame Vauquer et la pension qu'elle dirige, écrit : « Toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne. » En vous appuyant sur les textes du corpus et sur vos lectures personnelles, vous direz comment la description contribue à la construction

l’imparfait dans le récit ; il a un effet sur le lecteur : il prend une sorte d’atemporalité. Souvent utilisé dans une description, il ouvre une sorte de parenthèse dans la chronologie du récit. Balzac conduit ainsi la description de la pension Vauquer dans Le Père Goriot : « Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements.

monosyllabe. Rastignac, qui n'était pas homme à dévorer une insulte, resta comme frappé de la foudre, et se laissa mener dans l'embrasure d'une fenêtre par une main de fer, qu'il lui fut impossible de secouer. - Jeune coq sorti du poulailler de maman Vauquer, vous à qui le cœur a failli pour saisir les millions du papa Taillefer quand le plus fort de l'ouvrage était fait, sachez, pour votre sûreté personnelle, que si vous ne vous comportez pas avec Lucien comme avec un frère que vous aimeriez, vous

une constante ironie ; le quartier de la Contrescarpe (petites rues tristes derrière le Panthéon, dans notre cinquième arrondissement) dans Le Père Goriot (1842) où se trouve, rue Neuve-Sainte-Geneviève, la sordide pension Vauquer qui abrite un ancien vermicellier en retraite ruiné par ses filles bien-aimées, le père Goriot, « martyr de la paternité », deux étudiants sans le sou, mais promis à un brillant avenir, l’un en médecine, Horace Bianchon (que Balzac appellera à son

alors bien plus nombreux que les aga- 352 Revue critique cements généraux, et l’on ne retiendra que ceux-là. Citons, en particulier, la remarquable analyse du motif de la grille chez Balzac (p. 16-24), ou encore l’objet « jupon » de Mme Vauquer (p. 30-31) : intelligentes, audacieuses, souvent même amusantes, ces pages sont des modèles de micro-lectures, et prouvent avec brio que l’analyse littéraire générale de qualité n’a pas besoin de s’encombrer de positionnements théoriques excessifs