Le Conflit Chez Corneille

de la Cour. Il reçut l’abbé Colbert, Thomas Corneille et Bergeret. Dangeau raconte qu’il prononça un beau discours pour la réception de ces deux derniers, le 2 janvier 1685 ; il dut le répéter à la Cour le 5 mars devant le roi, et le 20 mars devant Mme la Dauphine. Il essaya, avec Boileau et La Fontaine d’obtenir la soumission de Furetière. À la mort de Corneille, Racine disputa à l’abbé de Lavau l’honneur de payer les frais du service religieux, Corneille étant mort dans la nuit où l’un cessait d’être

tentative de dichotomie si abrupte ou de discours réducteur : parler d' « objet paradoxal », c'est envisager le théâtre comme un genre complexe, qui se soustrait à toute idée préconçue. Anne Ubersfeld met ainsi en doute la notion de « raisonneur » chez Molière : « On ose, avec quelque inquiétude, se demander ce qu'est le "raisonneur" dans une pièce de Molière, et si son discours est vraiment celui de Molière. ». Plus largement, c'est l'idée de « sujet » du discours théâtral qui offre matière à réflexion

inspirés des oeuvres d’Aristote. • privilégie la raison, le bon sens, l’ordre, la mesure, le bon goût; valeurs qui sont en conflit avec la passion, l’amour, la gloire, l’honneur, l’orgueil. • le classicisme est déchiré entre 2 pôles -- l’ordre et le désordre, la tension et le repos -- et cherche à trouver un délicat équilibre entre les deux. • citations qui résument le conflit: 1. "Le parfait équilibre entre les passions et la raison est impossible et d’ailleurs contre la nature." (Pascal, 1623-62

dans la pitié et la terreur afin d'amener chez lui une purgation de ses mauvais penchants. Autrement dit, l'effet cathartique consiste à nous faire goûter aux conflits dans lequel se débattent les personnages pour nous en dégoûter. On dit que la tragédie est toute-puissante. Elle propulse la littérature à son apogée, car le héros atteint des sommets de lucidité qui ne pourront être égalés. En effet, au XVIIe siècle, les tragédiens tels que Racine, Corneille admirent tant ces auteurs grecs qu'ils écrivent

Clèves, triomphe cependant des tentations et se présente comme un modèle de vertu par les valeurs qu’elle incarne : fidélité, grandeur d’âme, sens du devoir et sacrifice. La tragédie et la comédie classique Genre le plus noble : tragédie (Racine, Corneille, Molière). 1630-1680 : tout deux deviennent des genres majeurs, capable de passionner les nobles de la Cour, les bourgeois et les érudits. Les créations partagent les mêmes valeurs : le classicisme. L’hyperbole est essentielle dans la comédie car

l’espace qu’ils méritent. Ces Murs porteurs suppriment les cloisons inutiles et ouvrent des fenêtres favorisant l’envol des colombes.LA GUERRE en SOI : Attraction et répulsion, concorde et discorde, éros qui unit et polemos qui pousse au conflit sont les lois de l’univers, de la nature et de l’apparition de la vie. La résultante des forces qui interagissent dans l’univers est créatrice et destructrice (Thanatos). Chaque destruction et mort sont irrémédiablement suivies d’un changement, d’une

XVIIeme). Si la tragédie classique s'inspire considérablement de la tragédie antique, dont elle reprend les personnages et les thèmes, elle en diffère sur deux points: - le spectateur grec appartient au peuple alors que le public visé par Corneille et Racine appartient plutôt à la cour ; - dans la tragédie classique, rien ne doit choquer le spectateur : on y supprime toute violence physique. 2 - Les NORMES de la tragédie. La tragédie classique, genre strictement défini, se caractérise du

pathétique Histoire des arts : P. CORNEILLE, Polyeucte, mise en scène de J. Lavelli, 1987 192 Comment identifier un héros de tragédie classique ? P. CORNEILLE, Le Cid, I, 6, 1637 J. RACINE, Britannicus, II, 3, 1669 J. RACINE, Phèdre, I, 3, 1677 Image : J. RACINE, Britannicus, mise en scène de B. Jaques-Wajeman, 2004 194 194 195 195 Corpus ⁄ ¤ ‹ › ∞ 6 ‡ EURIPIDE, Les Troyennes, 415 av. J.-C. P. CORNEILLE, Horace, IV, 5, 1640 P. CORNEILLE, Cinna, III, 4, 1642 J. RACINE

apporter une issue au conflit tragique et fixer le sort des personnages. La préface de Bérénice marque la date importante dans l’histoire du théâtre, parce qu’elle propose une définition toute nouvelle de la tragédie : il est vivement recommandé de la relier et de méditer la dernière phrase du premier paragraphe. En quoi Bérénice se révèle une issue tragique mais atypique ? => Recherche d’un plan : On se demandera d’abord si la dernière scène apporte une solution au conflit tragique. Cette solution

Horace de Corneille par ALAIN MIGÉ CLEFS D’ANALYSE Acte I, scènes 1 et 2 COMPRÉHENSION Le temps et l’action ● Reconstituer la chronologie des événements. Le conflit opposant Rome et Albe dure depuis un certain temps (voir v. 61) sans autre précision et n’a produit jusqu’ici que de « légers combats » (v. 69). L’action plonge dans un passé plus ou moins lointain et, comme c’est souvent le cas dans une tragédie, ne débute pas avec la première scène. En revanche est soulignée à plusieurs reprises l’importance