Le Cuirassé Potemkine

le cinéma. I/ Un outil moderne de propagande Le cinéma, inventé quelques années avant 1e XXème siècle, va pour la première fois être utilisé dans un but idéologique et politique par les Bolcheviks, dans la très jeune URSS (à l'instar du Cuirassé Potemkine ou d'Octobre de Sergueï Eisenstein). Quelques années plus tard, Goebbels et le IIIème Reich s'en serviront pour répandre leurs pensées. Mais ce n'est qu'après la Seconde Guerre Mondiale que celui-ci sera mis au premier plan de la propagande

en 1955, il amène ce cinéma bien au-delà du rôle de témoin d’une époque, en intégrant dans celui-ci un message politique, faisant de son film le manifeste contre la barbarie que nous connaissons. En 1926, Sergeï Eisenstein dévoile le Cuirassé Potemkine (Bronyenosyets Potyomkin), film propagandiste révolutionnaire préfacé par Trotsky, salué par la critique pour ses qualités de mise en scène et le prosélytisme du propos (encourageant la révolte du peuple contre l’empire tsariste). Caricatural

Le réalisateur, ou «ciné-monteur», est un «ingénieur des âmes». Un montage est «fabriqué», tel le pont d’un ingénieur, en vue de supporter une certaine charge émotionnelle, de produire un effet précis sur le spectateur: le pathétique dans Le Cuirassé Potemkine, ou l’idée, comme dans Octobre. La «ciné-langue», «montage intellectuel» ou «vertical», court-circuite le processus «effet (de montage)-émotion-idée» pour passer directement du rapprochement de deux images, puisées dans un stock défini, tels

Fritz LANG, Metropolis, 1927 - Terry GILLIAM, Brazil, 1985 - Ridley SCOTT, Blade Runner, 1982 - Luc BESSON, le 5e élément, 1997 - Woody ALLEN, Midnight in Paris, 2011 - Woody ALLEN, Tout le monde dit I love you, 1997 - Serguei EISENSTEIN, Le cuirassé Potemkine, 1957 - F rançois, TRUFFAUT, Les 400 Coups, 1959 - Sofia COPPOLA, Lost in translation, 2003 - Marjane SARTRAPI, Persépolis, 2007 Picturales : - Max ERNST, la ville entière, 1935-37 - Max ERNST, l’Europe après la pluie, 1940-42 - Otto DIX

film autour d’un plan ou d’une scène qui revient comme un refrain. * Griffith (Birth of a Nation) : continuité spatio-temporelle (la porte) et montage parallèle. * Dziga Vertov : démultiplication des points de vues. * Eisenstein (Cuirassé Potemkine) : le montage expressif : crée des émotions. Montage discursif * Essentiellement basé sur des liaisons intellectuelles qui tendent à démontrer les relations de sens entre les images. * Crée du discours, du sens, et non de la continuité

la reconstruction d'une "réalité" a travers le montage, - L'homme à la caméra 1929 - Un maître : Eisenstein, Maîtrise du langage cinématographique (contenus des plans, mouvement dans le plan, taille des plans, rythme, angles, montage). Le cuirassé Potemkine (1925) et Octobre ( 1927). IV : L 'EXPRESSIONNISME ALLEMAND Déformation des perspectives, construction architecturale des images, le jeu des lignes géométriques, les accords des blancs et des noirs, rejet du réalisme au cinéma, fantastique

monde ouvrier se radicalise avec des gréves violentes et récurrentes (19O4) pour une amélioration des connditions de travail, - Les paysans réclament « la terre à ceux qui les travaillent » et nbreuses jacqueries , - Mutinerie dans la marine (cuirassé Potemkine 1905) - Protestation du peuple contre la misère conduite par le pope Gapone , l’armée mitraille (dimanches rouges/janvier 1905). Le tsar hésite entre répression et concessions, un Manifeste (oct 1905) reconnait certaines libertés fondamentales

Patrick, L’art nazi, Complexe, 1999 - Mutti Claudio, Art totalitaire, art national-socialiste, Ars Magna, 1998 - Singer Claude, Le juif Süss et la propagande nazie. L'Histoire confisquée, Belles Lettres, 2003 4- Filmographie : - EISENSTEIN, Le cuirassé Potemkine, 1925 - EISENSTEIN, La Ligne Générale, 1929 - EISENSTEIN, Alexandre Nevski, 1938, ces trois titres sont facilement disponibles en DVD - GALLONE, Scipion l’Africain, 1937 a priori jamais édité en DVD - RIEFENSTAHL, Le génie de la volonté, 1934

contrôle total du parti communiste. Ex : lieux publics avec des hauts parleurs sous lesquels est réunie la population. -Le pouvoir du cinéma : ex : après les révolutions de 1917 des cinéastes comme Vertov, Koulechov ou Serge Eienstein (Le Cuirassé Potemkine, 1925) recourent à des techniques complexes de montage pour modifier le comportement idéologique du public. Ou encore le cinéma au service de l’idéologie dominante : Leni Rienfenstahl tourne des documentaires glorificateurs pour Hitler : Le

Jean Epstein, dans Cœur Fidèle, multiplie les surimpressions et les mouvements de caméras, pour un résultat impressioniste 1924 : premier long-métrage de René Clair, Paris qui dort Le dernier des hommes, de F. W. Murnau 1925 : La Grève, puis Le Cuirassé Potemkine, de Serguei M. Eisenstein, films de propagande commandés par le régime stalinien La Ruée vers l’or, de Charlie Chaplin Napoléon, d’Abel Gance, fresque nationale inspirée de Naissance d’une nation, de Griffith, est projetée sur 3 écrans différents