Le Mensonge*

erreur que la femme qu’il aime est Lucrece, prépare un mensonge. Le mensonge est qu’il a déjà marié pour éviter le mariage avec Clarice. Après plus fabulations et complications (Dorante annonce que sa femme est enceinte), Géronte s’emporte quand il découvre qu’il lui a menti. Finalement Dorante raconte la vérité et le problème se résolve heureusement. [pic] (Représentation de « Le Menteur) ANALYSE - Le mensonge : utiliser le mensonge pour séduire, pour faire rire. Mentir et fabuler, toujours

TOUTE VERITE EST-ELLE BONNE A DIRE ? G. Gastaud, février 2005 Tu ne mentiras point : partout, le menteur est méprisé, au point que le mensonge a toujours été flétri comme le premier pas vers le crime suprême, celui qui est le plus cruellement châtié dans l’enfer de Dante, la trahison. Et pourtant, la sagesse des nations contredit l’impératif catégorique de véracité en nous avertissant que « toute vérité n’est pas bonne à dire » et qu’ « il n’y a que la vérité qui blesse ». On peut en effet

inventés ou déformés, afin d’aboutir à une lecture plus divertissante qu’instructive. Dans ces conditions, la liberté n’intervient que lorsque l’on est sûr de ce que l’on avance car alors elle n’a pas été modifiée et nous ne vivons donc pas dans le mensonge. En se basant sur cette idée scientifique, il est possible de se référer à l’exemple d’un médecin qui doit prononcer un diagnostic sur l’un de ses patients. Pour cela, il doit se référer aux résultats qui proviennent des examens réalisés. Pour aboutir

pour autant la copie de la réalité, mais serait plutôt une sorte de reflet légèrement déformé où s'entremêlent illusion et réalité. Le paradoxe, notion propice à la pénombre baroque, règne en maitre sur le Théâtre. Il peut être à la fois vérité et mensonge, rêve et réalité. A l'époque, il était courent d'écrire un rôle pour une actrice ou un acteur reconnu. Connaître ainsi la personnalité de l'acteur aidait à saisir la complexité d'un personnage, une question alors légitime se pose: où s'arrête l'acteur

L'homme est de glace aux vérités; il est de feu pour le mensonge. Jean de la Fontaine Grand dramaturge du registre comique au XVIIe siècle, Pierre Corneille eût une carrière bien remplie voire même agitée. Connu pour plusieurs de ses œuvres dont notamment Le Cid qui a, rappelons-le, suscité une querelle pour des causes de bienséance, il a aussi écrit l'ouvrage dont nous allons étudier quelque aspect: Le Menteur, en 1643. Le héros, Dorante, a pris la fâcheuse habitude de mentir afin de séduire ses

relations où se profèrent des mensonges et que c'est la parole trompeuse seule qui affecte le rapport à autrui de fausseté. Mais la situation est sans doute plus compliquée puisque le mensonge est encore une manière de s'adresser à quelqu'un et qu'il n'a de sens que parce qu'autrui est reconnu par le menteur dans son être propre (comme un autre auquel il importe précisément de dérober le vrai). C'est donc à un autre véritablement autre que s'adresse à chaque fois un mensonge. Il faut même aller plus loin

facilité et non par le respect que quoi que ce soit. l. 1 à 2 : Nietzsche se demande pour quelles raisons les hommes disent la plupart du temps la vérité et il écarte d'emblée un critère possible : « sûrement pas parce qu'un Dieu a interdit le mensonge », autrement dit si les hommes se montrent francs et sincères, ce n'est pas par respect pour les commandements divins. l. 2 à 7 : dans cette 2ème partie, il met en évidence les deux principales raisons qui selon lui, poussent les hommes à dire

directement inspirée de la vérité suspecte de don juan d'Alarcon, raconte l’aventure de Dorante, jeune étudiant provincial fraichement arrivé à Paris, menteur en toutes occasions, qui rêve de profiter de la ville et de conquérir une femme. Grâce à ses mensonges, il accélère les rencontres et se crée de nombreux embarras ; qui s’accumulent à mesure qu’il les élude. Ce jeune homme à l’imagination facile, tombe amoureux d’une femme avant même de l’avoir rencontrée et sans être capable de la reconnaître. C’est

au risque de perdre la possession du pouvoir ? Notons aussi qu’il faut nous interroger sur la nature du secret : est-il une simple omission silencieuse ou bien résulte-t-il d’une stratégie de complexification des informations en vue d’éclipser un mensonge ? Cependant, si de fait on semble ne pas pouvoir pas se passer du secret en politique, le secret en politique comporte-t-il un fondement de droit pour le légitimer ? Par ailleurs, dans la mesure où le processus de démocratisation qui caractérise

assertion. La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai. D'un point de vue moral, il nous est tout à fait préférable d'être sincère. Ainsi, préférer la vérité au mensonge, le réel à l'illusoire. Prendre le parti de la vérité en toute circonstance semble donc faire de nous un homme respectable et honnête. Mais opter naturellement pour la vérité n'est-il pas au fond trop simpliste et irréfléchi ? Pouvoir s'opposer à