Le Personnage Stendhalien

Chartreuse de Parme traduirait-elle ce principe de réaction à la révolution avec pour conséquence nécessaire la ruine du politique et la fin momentanée de l’histoire ? Nous envisagerons en premier lieu en quoi le roman stendhalien transcrit cet effondrement du grand jeu historique en basse politique, catastrophe grotesque soumise à la charge ironique du romancier. Nous analyserons ensuite en quoi l’éthique des « âmes nobles » dépasse les contingences du politique pour finir

sobriété et de naturel contre les excès baroques. Mme de La Fayette trouve ainsi dans l'histoire récente, celle du règne d'Henri III, la matière d'un récit vraisemblable, attentif au cadre et aux événements comme à la cohérence psychologique des personnages. Elle fonde, avec La Princesse de Clèves (1678), la tradition du roman d'analyse qui marquera durablement le paysage littéraire français. • Le foisonnement des formes au XVIIIe siècle Le début du XVIIIe siècle apparaît comme un point de rencontre

partagés entre l’illusion et le réel ; une part de lui-même ne se reconnaît pas dans le monde ; « ni tout à fait mort, ni tout à fait vivant », il est un être hybride, une créature céleste égarée sur terre. Cette maladie de l’absolu conduit le personnage de Balzac à n’accepter que les situations extrêmes et à se plaindre que la vie quotidienne arrêtât sans cesse les « expansions » de son âme. Les nuances et la modération ne sont pas pour lui. Si Raphaël se consacre au travail, c’est pour goûter

d’éléments aujourd’hui disparus, et que nous serions bien en peine de nous représenter sans ce type de référents. Sur le plan social, ce roman propose aussi une approche intéressante de la condition féminine à l’époque victorienne, à travers le personnage de Maggie et des nombreuses descriptions qui sont faite quant à sa vie de « femme dans un monde fait par les hommes, pour les hommes » (Alain Jumeau, préface à Le Moulin sur la Floss). Le « miroir que l’on promène le long d’un chemin » de Stendhal

fait, et ne modifia donc que trs peu les donnes relles, accepta le cadre commode que lactualit lui apportait. Il reste quil insra le fait divers sordide dans une structure tudie, dans une atmosphre dcrite avec minutie et, surtout, le centra sur un personnage psychologiquement trs dvelopp. Il alla chercher au fond de lui-mme les caractristiques principales de Julien Sorel, lui faisant accomplir un priple quil aurait pu vivre lui-mme, laissant jaillir, lge de quarante-six ans, des souvenirs dmotions

côtoient des pensionnaires et des habitués du quartier qui ne viennent y prendre que le dîner . Ils ont pour nom Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac et le père Goriot. Quelques personnages émergent de ce groupe de pensionnaires falots : Vautrin, mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancien commerçant; Eugène de Rastignac, fils d'une famille noble et désargentée de Charente venu faire son droit

modifia donc que très peu les données réelles, accepta le cadre commode que l'actualité lui apportait. Il reste qu’il inséra le fait divers sordide dans une structure étudiée, dans une atmosphère décrite avec minutie et, surtout, le centra sur un personnage psychologiquement très développé. Il alla chercher au fond de lui-même les caractéristiques principales de Julien Sorel, lui faisant accomplir un périple qu'il aurait pu vivre lui-même, laissant jaillir, à l’âge de quarante-six ans, des souvenirs

semble d’abord condamner la galanterie, sous les formes qu’elle prend à la cour, au sens où la galanterie n’a de l’amour que les apparences.  Une « symphonie de l’amour1» . Le roman met en scène un véritable monde de la galanterie ; tous les personnages sont amoureux ou courtisés. Le roi Henri II entretient une liaison avec la duchesse de Valentinois ; Catherine de Médicis aspire à trouver un chevalier servant en la personne du vidame de Chartres. La reine Dauphine est passionnément aimée du

spatio-temporel), les personnages principaux, notamment Monsieur de Rênal, maire de la ville de Verrières, et donne

donna la célébrité. Elle fut publiée en deux volumes en mars 1839.  Le héros de ce roman est Fabrice Del Dongo, aristocrate italien, admirateur de Napoléon 1er. Il est le seul héros stendhalien à atteindre cette plénitude qu'ils recherchent tous, et à en jouir pendant une période assez longue. Dernier grand héros stendhalien, il possède cependant toutes les qualités qui les caractérisent : désir de gloire, quête d'absolu, soif de reconnaissance sociale.  L'histoire: Chapitre I  Le texte nous présente