Le Thé Du Harem De Mehdi Charef

acteur, photographie, costume, réalisateur, montage, musique, décor, son, second rôle.  Elles ont été caractérisées par: * le triomphe des cinéastes excessifs, avec Luc Besson, * l’apparition du cinéma beur, avec Mehdi Charef, d’origine algérienne, dont Le thé au harem d’Archimède a obtenu le César à la meilleure 1 re oeuvre et le Prix Jean Vigo en 1984; * la satire et les problèmes sociaux avec Tatie Danielle d’Étienne Chatilliez (1989) et La crise de Coline Serreau (1992); - la

117 comme leurs frères, elles souffrent du racisme dans l’espace public. Mais, contrairement à ceux-ci, elles ne sont pas au bout de leur peine, une fois rentrée dans l’espace privé. Plusieurs articles et des ouvrages bien solides, comme Voices from the North African Immigrant Community in France d’Alec G. Hargreaves (1991) et Autour du roman beur. Immigration et identité (1993) de Michel Laronde, portent sur les romanciers dits « beurs » – terme problématique car de plus en plus récusé par les écrivains

identités différentes. Cela les a amenés à se créer eux-mêmes des racines et des attaches, mais, dans leur pays d’adoption, non dans celui de leurs parents, ce qui a contribué à agrandir l’écart qui existait déjà entre eux. ( Le thé au Harem d’Archi Ahmed, p.17 L.24 à L.30, Mehdi Charef) Cet extrait montre ce que vivent les enfants qui sont transportés d’un pays à un autre avant même d’avoir découvert ce qu’ils étaient. Au lieu de se rapprocher, ils s’éloignent de leurs parents et de leurs véritables origines

d’origine qui hantait leurs aînés.19 Invariablement interrogés sur leur rapport à la banlieue, ces écrivains réagissent tous de la même manière. Un des premiers d’entre eux et parmi les plus talentueux, Mehdi Charef, fut largement interviewé au moment de la sortie de son premier roman, Le thé au Harem d’Archi Ahmed, en 1983, au Mercure de France et s’insurge contre cette réduction : « Je n’ai écrit qu’un roman. Et tout le monde y va de son couplet sur la deuxième génération. Deux mots sur le bouquin

auxquelles sont confrontés les immigrés maghrébins. Ces derniers se sentent en marge de leur société. Ils doivent donc recourir à tous les moyens pour subvenir à leurs propres besoins. Ce sentiment de rejet est omniprésent dans le roman Thé au Harem d’Archi Ahmed de Mehdi Charef (1983). Ce roman raconte l’histoire d’immigrés vivant dans les banlieues parisiennes. Il dénonce ainsi, les multitudes de problèmes sociaux qui jalonnent la vie des immigrés, tels que la pauvreté, le chômage, la délinquance, et la

partie de ce courant. Nous avons choisi comme œuvres à comparer, le roman de Leïla Houari, Zeïda de nulle part 19 , et celui de Mehdi Charef, Le Thé au harem d’Archi Ahmed20 . Ces deux auteurs pourraient, en effet, être considérés comme représentatifs de cette génération de jeunes issus de l’immigration qui ont donné naissance à « la littérature beur ». Mehdi Charef, né en Algérie, va avec sa famille rejoindre son père installé en France au début des années 50. Il grandira dans des bidonvilles

205 000 172 000 72 000 424 000 198 000 171 000 3 597 000 6,34 % 1999 1347 000 67 000 162 000 202 000 34 000 554 000 1 420 000 478 000 504 000 154 000 213 000 81 000 400 000 208 000 98 000 3 263 000 5,6 % Bibliographie Assouline, David, Lallaoui Mehdi, Un siècle d’immigrations en France, Première période. De la mine au champ de bataille, 1851/1918 Deuxième période. De l’usine au maquis, 1920/1945 Troisième période. Du chantier à la citoyenneté ? De 1945 à nos jours, Au nom de la mémoire, Bezons

L’absurdité du racisme Amistad Élise ou la vraie vie Le thé au harem d’Archimède Tous les autres s’appellent Ali (Angst essen seele auf) La Seconde Guerre mondiale, l’antisémitisme et le crime contre l’humanité Shoah Nuit et brouillard De Nuremberg à Nuremberg Le chagrin et la pitié Vichy et les juifs Le dictateur (The great dictator) Le vieil homme et l'enfant Au revoir les enfants La liste de Schindler (Schindler's list) Le pianiste (The pianist) La vie est belle (La vita e bella) Monsieur Klein

écrivains plus banalement « francofrançais » s’inventent une identité d’écriture « beur », comme Chimo, Paul Smaïl ou Youcef MD par exemple. Il est intéressant aussi de souligner que le roman « fondateur » de la littérature « beur », Le Thé au harem d’Archi Ahmed, de Mehdi Charef (Le Mercure de France, 1983), montre un groupe de jeunes des banlieues essentiellement pluriethnique, dans lequel le pire délinquant, dont la bourde de cancre donne son titre au livre, n’est pas d’origine arabe. Cette mixité culturelle

leur est étrangère, mais par laquelle ils sont concernés dans le fonctionnement politique français, que les lecteurs de Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Driss Chraïbi, Albert Memmi ou Kateb Yacine dans les années 50 ou 60, ceux de Mehdi Charef, Leïla Sebbar, Azouz Begag dans les années 80 s'intéressent à leurs textes. La littérature maghrébine a commencé à être perçue comme telle dans les années 50 à cause de la levée des nationalismes au Maghreb et des débuts de la décolonisation. [2]