Le Verrou Fragonard

qu’une partie ne peut se plaindre de s’être trompé alors qu’elle avait conscience du doute quant à l’objet du contrat. Ex : dans une affaire, un tableau dont le titre était « le verrou » a été vendu comme ayant été « attribué » à Fragonard (signifie qu’il n’est pas de lui), puis a été expertisé comme étant de Fragonard. Les magistrats ont considérés qu’il n’y avait pas d’erreur, quant bien même il y avait une discordance entre le croyant et la réalité, mais les vendeurs avaient un doute sur l’authenticité

modèles antiques en recherchant la perfection et travaille en taille directe, ce qui annonce la sculpture du 19è s. C. PEINTURE Un peintre, élève de François Boucher, Fragonard va longtemps rester imprégné par son style. Il ne concèdera au goût classique que dans quelques uns de ses sujets à l’antique. Le verrou 1778. L’initiateur de la peinture pompéienne est Joseph-Marie Vien : la marchande d’amour, 1763. Jean-Baptiste Greuze, lui, est farouchement opposé au libertinisme de Boucher et

J’attends, je demande, j’implore ; Je penche tour à tour mes urnes (1) pour avoir De chacune une goutte encore ! 45 50 Comme le souvenir est voisin du remord ! Comme à pleurer tout nous ramène ! Et que je te sens froide en te touchant, ô mort, Noir verrou de la porte humaine ! Et je pense, écoutant gémir le vent amer, Et l’onde aux plis infranchissables ; L’été rit, et l’on voit sur le bord de la mer Fleurir le chardon bleu des sables. 5 août 1854, anniversaire de mon arrivée à Jersey. Victor Hugo

élève Fragonard, auteur de la célèbre toile Le Verrou (1774), abordera lui aussi les thèmes licencieux à la mode. Mais le temps des plaisirs et de l’insouciance ne durera pas. Après que Sade a poussé le libertinage jusqu’à la perversion, ces pratiques qui culminent au milieu du XVIIIe siècle, décroissent alors jusqu’à la Révolution française, qui met un terme aux privilèges des aristocrates et à leurs excès. Séquence 3-FR01 155 © Cned – Académie en ligne Jean-Honoré FRAGONARD, Le verrou

contractants acceptent de courir 1 risque, c-a-d si l’objet de leur contrat présente 1 caractère incertain, ils ne peuvent plus après coup invoquer 1 erreur, 1 fois l’incertitude dissipée 1ère civ, 24 mars 1987 : Aff du verrou de Fragonard (RTDCiv 87, p.743) La vente d’1 tableau attribué à Fragonard : les parties avaient accepté 1 aléa sur l’authenticité de l’œuvre. Or par la suite, l’authenticité du tableau ne fait plus aucune doute Le vendeur ne peut pas soutenir avoir contracté sous l’empire d’1 conviction

exemplaire, chaque corps certain étant différent des autres. L’exemple le plus évident est celui des oeuvres d’art. Il n’existe qu’un “bleu n°III” de Joan Miro, qu’un tableau de Guernica peint par Picasso, qu’une “Danaïde” de Rodin, qu’un “verrou” de Fragonard. L’objet d’une convention portant sur une de ces oeuvres (par exemple un contrat de restauration) sera déterminé, pourvu que les parties signalent que le contrat concerne telle ou telle oeuvre. ► On oppose aux corps certains les choses de

années 1750-1760 et s’oriente vers sujets antiquisants sous influence du mouvement critique. 1763. Fontainebleau. Scène de genre à l’antique. Une des œuvres fondatrices du nouveau goût antique. ▪ Tableaux pour le pavillon de Louveciennes. Fragonard. 1770-1773. Climat de fête galante. Déplaisent très vite, remplacés par Vien. ▪ Temple de l’Hymen. Vien. Louveciennes. Dans le goût à la grecque Evolution de la peinture d’histoire dans deux directions : à l’antique et histoire nationale

moyens; Cass. Civ. 1ère, 24 mars 1987 Sur le moyen unique, pris en ses deux branches: Attendu que, selon les juges du fond, Jean, André Vincent, depuis lors décédé, a vendu en 1933 aux enchères publiques, comme étant " attribué à Fragonard ", un tableau intitulé Le Verrou ; que, l'authenticité du tableau ayant été ultérieurement reconnue, l'arrêt confirmatif attaqué a refusé d'annuler cette vente, pour erreur, à la demande des héritiers de Jean, André Vincent ; Attendu que ceux-ci reprochent à la

acceptés un aléa sur l'objet du contrat, ex : oeuvre attribuée à... Les parties ont acceptés l'aléa. Dans ce cas, la jurisprudence a adopté la règle « l'aléa chasse l'erreur ». Cette règle a été retenue dans l'arrêt Civ 1ère C.Cass 27 Mars 1987 Le Verrou de Fragonard : on dit que l'aléa était entré dans le champs contractuel car il avait été accepté par les deux parties. En conséquence aucune des deux parties ne peuvent allégué l'erreur en cas de dissipation ultérieur de leur certitude commune. Conclusion

propre prestation a été reconnu sur l’affaire poussin qui a donné lieu à de nombreux arrêts de la cour de cassation : arrêt de la première chambre civile du 22 février 1978 et de la première chambre en date du 13 décembre 1983. Affaire du verrou de Fragonard, deux arrêts : arrêt du 21 mars 1987 et du 25 mai 1992. il convient d’observer que c’est en matière de vente d’objet d’art et de tableau que les tribunaux ont eu à se prononcer sur l’erreur comme vice du consentement. On peut citer plusieurs