Les Chimères De Nerval

route et le bruit sont bien vite oubliés ! On se couche dans l’herbe et l’on s’écoute vivre, De l’odeur du foin vert à loisir on s’enivre, Et sans penser à rien on regarde les cieux… Hélas ! une voix crie : “En voiture, messieurs !” Gérard Nerval A. Les premiers effets de lecture On peut comprendre qu’au XIXe siècle, les voyages étaient longs et que la halte était attendu durant des heures. Le relais était l’endroit le plus agréable du voyage,on ressent une légèreté dans la halte car

se condamne ainsi à la fuite et à ne pas changer notre comportement au vu que le monde réel ne pourrait que nous décevoir davantage. De plus, on peut également être victime de l’imagination lorsqu’au lieu de rester raisonnable, on tombe dans des chimères, dans le rêve. Ce qu’on définirait à l’extrême, le délire. Cependant la raison lutte contre l’imagination mais sans résultat car elle prend le dessus. Le caractère producteur de l’imagination fait d’elle une puissance de mensonge mais aussi de divagation

sein de la langue même. III. L’EXPRESSION SUBJECTIVE Après avoir perdu Eurydice, Orphée erre à travers les campagnes en chantant sa douleur et sa solitude: “Je suis le téné­breux, le veuf, l’inconsolé” s’exclamera Nerval en se réappro­priant cette image dans Les Chimères. (1853). Telle est sans doute la figure la plus fameuse du poète lyrique : celle d’une créature solitaire dont l’identité même se trouve suspendue à son chant. Soucieux d’appréhender l’essence des différents genres littéraires

parcs, avec une rivière Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ; Puis une dame à sa haute fenêtre, Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens, Que, dans une autre existence peut-être, J’ai déjà vue…et dont je me souviens ! Gérard de Nerval, Les Chimères, 1854 Texte B Un rhume qui n’en finit pas Quand on examine le vaste monde ses beautés ses tristesses et ses aléas on se demande on se demande à quoi rime tout cela mais qui mais qui donc tousse là ? le jour se transforme en nuit le

Ayoub, professeur agrégé Thème : Le temps vécu Œuvres au programme : Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, Ch. II : La durée, GF. Virginia Woolf, Mrs Dalloway, Traduction de Marie-Claire Pasquier, Folio Classique. Gérard de Nerval, Sylvie, Folio Classique. Abréviations : Essai, Mrs D., Sylvie Introduction : Le temps est une réalité énigmatique. L’homme l’a toujours ressentie. Il en a eu la conscience en observant les différents cycles naturels (le jour et la nuit, les

subversives (1852). Au 19e , avant de publier un roman, on le publiait en feuilletons. Environ 60 quotidiens existent. C’est un moyen pour les écrivains de gagner leur vie, ils sont payés à la ligne. Beaucoup d’écrivains se retrouvent alors sans revenus. Nerval évoque l’idée de la censure dans la première nouvelle des filles du feu : Angélique. La morale a un poids très important à cette époque. Plusieurs œuvres sont interdites, notamment Les Fleurs du Mal de Baudelaire et Mme Bovary de Flaubert, en 1857

(1768-1848) : Mémoires d’Outre-tombe, Atala. Vigny, Alfred (1797-1863) : Les Destinées, Chatterton. Musset, Alfred (1810-1847) : On ne badine pas avec l’amour, Lorenzaccio, etc. Lamartine, Alphonse (1790-1869) : Méditations poétiques. Nerval, Gérard (1808-1855) : Les Chimères. Nouveaux thèmes pour de nouvelles préoccupations : Culte du moi : repli sur soi, sentiments intimes ; Culte du sentiment amoureux, thème de prédilection car les histoires d’amour sont les seules capables de rompre la monotonie

(1768-1848) : Mémoires d’Outre-tombe, Atala. Vigny, Alfred (1797-1863) : Les Destinées, Chatterton. Musset, Alfred (1810-1847) : On ne badine pas avec l’amour, Lorenzaccio, etc. Lamartine, Alphonse (1790-1869) : Méditations poétiques. Nerval, Gérard (1808-1855) : Les Chimères. Caractéristiques du mouvement Révolution littéraire : volonté de transgresser les règles classiques, d’être de leur temps et non gardiens d’une tradition immuable. Au théâtre, remise en cause des trois règles d’unité, obstacles

: cette figure représente une notion abstraite de manière imagée, concrète (ex : la Justice comme une femme tenant une balance, la Mort comme un squelette tenant une faux). Elle a été très utilisée au Moyen Âge, dans la poésie romantique (Vigny, Nerval) ou moderne (Baudelaire, les symbolistes). « Mon beau navire ô ma mémoire Avons-nous assez navigué Dans une onde mauvaise à boire » (Guillaume APOLLINAIRE, Alcools) : l’allégorie d’un navire à la dérive sert ici à désigner les errances de la

provoquer des rêves (« L’art de diriger ses rêves » en 1867 par Hervey de Saint Denis avec parfois l’utilisation de produits divers (haschich, éther, etc. ; cf. Baudelaire). Rêves des créateurs littéraires à la limite de la folie (Maupassant, Gérard de Nerval), associés à la recherche de l’inconscient (mouvement après 1918 des écrivains surréalistes). Du rêve, nous ne conservons que la partie « consciente » qui persiste un moment au réveil (d’où les écrivains qui notent tous leurs rêves : Schnitzler