Les Prisonniers Maupassant

une assise stable sur la 189/267 chaise : les œuvres complètes de Victor Hugo furent un matériau de premier choix. Elle continua par des compilations de poésies baroques, rendant grâce à Agrippa d’Aubigné. Après Clélie de la Scudéry vint Maupassant, sans que la maçonne se rendît compte de l’énormité d’un tel rapprochement. L’escalier anachronique comporta ensuite saint François de Sales, Taine, Villon, Madame de Staël et Madame de La Fayette (elle pensait avec plaisir au bonheur de ces deux

1 La Maison Tellier Guy de Maupassant Oeuvre du domaine public. En lecture libre sur Atramenta.net 2 LA MAISON TELLIER On allait là, chaque soir, vers onze heures, comme au café, simplement. Ils s’y retrouvaient à six ou huit, toujours les mêmes, non pas des noceurs, mais des hommes honorables, des commerçants, des jeunes gens de la ville ; et l’on prenait sa chartreuse en lutinant quelque peu les filles, ou bien on causait sérieusement avec Madame, que tout le monde respectait. Puis on rentrait

commentaire. Idéalement, on évite de commencer l’introduction par des formules du type « ce texte... », « cet extrait... » car le correcteur n’est pas censé connaître le texte sur lequel porte le commentaire. Les formules banales, les lieux communs  (« Maupassant, ce grand écrivain… », « De tout temps, les poètes ont célébré l’amour », etc.) sont également à éviter. • Présenter le projet de lecture : c’est un moment très important de l’introduction. On explique au lecteur le sujet du commentaire.

angles, on préparait des repas pour mille invités au moins. Dans une grande pièce les detenus pouvaient, contre paiement, obtenir une paillasse pour passer la nuit; dans une autre pièce appelée ironiquement «la rue de Paris» étaient rassemblés les prisonniers pauvres. La cellule la plus évocatrice est sans doute celle qui fut occupée du 2 août au 16 octobre 1793 par Marie-Antoinette. Conciergerie: Adresse: 1, quai de l’Horloge Métro: Cité, Châtelet RER: Saint-Michel Horaire: Ouvert de mai à septembre:

lac de terre — une « planette » — où les rudes paysans d'autrefois avaient cultivé la vigne, le blé noir, et les pois chiches. Mais depuis la triste invention du service militaire obligatoire, leurs fils, libérés des casernes, étaient restés prisonniers des villes, où ils avaient fondé des dynasties de gardes-barrière, de cantonniers, et de facteurs : si bien qu'au jour même de la mort des vieux, la colline, qui n'attendait que ça, avait lancé sur les champs abandonnés des vagues concentriques

fassent s’opposer immédiatement la notion du beau classique et celle baudelairienne, entre autre, « Une charogne ». Elle nous montre que chez le poète véritablement original l’art poétique est capable de tirer la beauté de tout, comme le commente Maupassant : 1 2 3 BAUDELAIRE, Charles, « De l’héroïsme de la vie moderne », in Œuvres complètes, tome II, op. cit., p. 493. BAUDELAIRE, Charles, « Le beau, la mode et le bonheur », ibid., p. 685. BAUDELAIRE, Charles, « Méthode de critique. De l’idée

peine de mort est au centre de son maintien, pourquoi dès lors écarter les scènes de supplices, les gibets, etc. Pourquoi les sortir de l’enceinte du centre-ville ? Si on punit l’individu pour la valeur de l’exemple, il ne faut pas faire sortir les prisonniers de la ville. Enfin, la vengeance n’est pas le fait de l’homme : il faut améliorer la société, mais non pas se venger (Victor Hugo est alors pleinement investi dans le christianisme). Nous en arrivons à cette fameuse description des procureurs :

camp Boiro. Le Tombeau est un espace d’enfermement ceint par une haute muraille de pierre. A son sujet, une légende circule qui affirme que : « Les cellules sont inférieures à des cages de lapin (...) A chaque crépuscule, on tire au sort vingt prisonniers par leur numéro matricule : cinq sont noyés à petites doses, cinq sont 1 2 Ibid., p. 158 Ibid., p. 159 3 Ibid., p. 160 4 Ibid., p. 157 115 égorgés sec, cinq sont pendus par la clavicule, cinq sont donnés comme nourriture aux fauves

baptise de « littérature orale ». Le conte bénéficie de la transmission de bouche à oreille qui caractérise le savoir du peuple. Le mot conte a été synonyme de nouvelle jusqu’au début du XXème siècle. Ceci explique par exemple le titre des contes de Maupassant qui ne sont plus appelés ainsi aujourd’hui. Il a en commun avec la légende et le mythe, son origine anonyme, son appartenance à une société orale, jusqu’à la fixation de l’écriture dont le but majeur est de garder la trace d’un message oral. De

Parmi tous ces textes, il est possible de distinguer des argumentations directes et d’autres indirectes. D’autres passages connus peuvent être proposés  : Victor Hugo « Discours d’ouverture du Congrès de la paix »  ; Arthur Rimbaud, « Le Mal »  ; Maupassant « Sur l’eau »  ; Jacques Prévert, « Chanson dans le sang »  : Boris Vian, « Le Déserteur », … Les auteurs, et plus particulièrement les poètes, peuvent avoir recours à des images frappantes (comme Agrippa d’Aubigné) ou à l’ironie (dans le cas de