Les Pythagoriciens

l'objet. signifié(s), de quel plan du contenu, l'architecture et la musique sont-elles les signifiants, le plan de l'expression ? Deux réponses possibles sont avancées mais qui n'emportent guère la conviction. La première serait la tentation pythagoricienne qui fait fond sur les «nombres et les rapports de nombres»(p. 105), mais les «formes calculées et les justes intervalles» sont le terme ab quo d'un parcours dont les «mythes» dans Eupalinos (et les «images» dans les fragments des Cahiers65 qui

mathématique. I-1-1-Numérique : science des nombres. Selon que les mathématiques portent sur la quantité continue et la quantité discontinue, on distingue les sciences des nombres et des figures. En tant que science des nombres, comme les pythagoriciens le soulignaient déjà que les nombres gouvernent le monde, la numérique se subdivise en trois principales parties : l’Arithmétique, l’Algèbre et l’Analyse. I-1-1-1-L’Arithmétique. L’Arithmétique de façon concrète, est une science des nombres

Cette idée d’une beauté définie en tant que juste proportions renvoie à une conception mathématique de la réalité, à une idée de rapport numérique et c’est quelque chose que Polyclète n’a pas inventé, il l’a emprunté à un courant philosophique des Pythagoriciens. Leur idée était que la beauté du cosmos était due à des rapports numériques harmonieux. Polyclète aurait transposé la chose à la culture. Polyclète prend comme unité de mesure l’ongle du pouce. Toutes les parties du corps humain sont calculées

lequel « l'acte (la perfection, l'achèvement) est antérieur à la puissance (la simple possibilité) » (Aristote Métaphysique Théta 8 (1049b)). Aristote dit ainsi que « c'est l'homme qui engendre l'homme » et non le sperme comme le croyaient les Pythagoriciens et Speusippe (ibid. 1070-1073). Or on peut dire que l'œuf n'est rien d'autre qu'une poule en puissance, et qu'à ce titre il n'existe que pour elle : c'est la poule qui est la raison d'être de l'œuf, et non l'inverse. En effet, s'il n'y avait

infernales où elles sont punies. Mais les âmes des animaux voltigent là-même dans l'air, jusqu'à ce qu'elles aient été de nouveau enchaînées en d'autres corps. » Purification pour les humains, palingénésie pour les animaux. La tradition orphico-pythagoricienne, dès la fin du V° s. av. J.-C., a laissé des "lamelles d'or" où se montrent l'espérance d'être délivré grâce à l'initiation, la nécessité pour l'âme de subir un examen à l'arrivée dans l'au-delà, la primauté de la déesse Mnémosyne (qui rappelle

éloignées de la vie intellectuelle de la cité. Sémonide d'Amorgos dit d'ailleurs que « c'est Zeus qui a créé le mal suprême : les femmes », faisant référence au mythe de Pandore. On trouve, cependant, quelques exceptions, notamment à l'école pythagoricienne qui avait en son sein la mathématicienne, médecin et philosophe Théano. De plus, à Sparte les femmes sont considérées, sinon comme égales des hommes, du moins comme jouant un rôle primordial dans la Cité. Ainsi reçoivent-elles une éducation fondée

civilisation grecque, calendrier quadriennal (les Olympiades = saisons) Création artistique et architecturale : canons esthétiques, respect des proportions : sculpture, architecture, poésie, musique. Mathématique : instrument de la pensée (ex : l’école pythagoricienne, Euclide). Philosophie, astronomie… Mais aussi Politique : nombre utile dans la pensée et réforme politique : recherche du « bon gouvernement ». Par exemple : nouvelles lois, équilibre des pouvoirs, répartition numérique des magistratures (plus

intelligence, qui combinerait, ordonnerait et prévoirait toute chose, à la manière d’un artisan qui réalise un ouvrage. Un univers infini Les atomistes défendent la thèse d’un univers illimité. Pour ce faire, ils se fondent sur le raisonnement d’un pythagoricien (voir page 19-21) de Tarente, Archytas, qui tient le propos suivant : « Si je me trouvais à la limite extrême du ciel, autrement dit sur la sphère des fixes, pourrais-je tendre au-dehors la main ou un bâton, oui ou non ? Certes, il est absurde

dédouaner l'homme de tout sentiment de compassion face à la détresse animale 70. Voltaire commence à s'intéresser avec constance au végétarisme, et à sa défense, vers 1761-1762 environ 70 ; diverses lectures sont en lien avec cette affirmation « pythagoricienne » de la part du philosophe (le terme de « végétarisme » n'existait pas à l'époque) : le testament de Jean Meslier, l’Émile de Jean-Jacques Rousseau, le Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux 71, ainsi que de nombreux

au'point de Jou~nna (J.), pp. 273-274 (cf. aussi pp. 39-41 et 251). Je remercie M. Paul Demont de ses indications précieuses sur le sujet. 5. Le passage du Gorgias où on le rencontre dans ce sens est probablement une allusion aux conceptions pythagoriciennes (cf. Xénophon, Mémorables, 1,1,11) : voir 507e-508 a, éd. de E. R. Dodds, Londres, 1959, et le commentaire pp. 338-339 (au cours du y' siècle, la notion de "monde ordonné" se dégage dans les textes philosophiques et médicaux, puis elle s'élargit)