Moesta Errabunda

quintil par exemple, proposent des schémas de rimes constituant des variations à partir des trois modèles classiques. Ainsi, Baudelaire évoque avec nostalgie le « vert paradis » de l’enfance à travers six quintils de rimes alternées dans « Moesta et errabunda » (deux adjectifs latins signifiant « triste et vagabonde » s’appliquant ici à un état de l’âme) : a Comme vous êtes loin, paradis parfumé, Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie, Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé

poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares). Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l'horreur (Une charogne) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage) à travers l'exotisme.19 18Op.cit 19Op.cit 24 1.10.7Stendhal Henri Beyle, plus connu sous le pseudonyme

strophe 3.divin ! »(1). Ce poème se termine sur une invitation destinée à l'amante lui demandant de suivre son élu dans son monde imaginaire, un monde fait de purs rêves ascensionnels.Cette image de désanimalisation est encore plus suggestive dans Moesta Errabunda. Ce pantoum qui dès le titre qui signifie : `Rêveuse et vagabonde'(2), poursuit cette quête de l'envol. Les images qui se lèvent dans l'âme du poète vieilli, appellent autour de lui les thèmes de la tristesse, de l'enfermement, mais aussi de

les bords de la Seine ou de la verte Loire, Belle digne d’orner les antiques manoirs, Vous feriez, à l’abri des ombreuses retraites, Germer mille sonnets dans le cœur des poètes, Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs. 87LXII Mœsta et errabunda Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe, Loin du noir océan de l’immonde cité, Vers un autre océan où la splendeur éclate, Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ? Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe ? La mer, la vaste

. .109 LIX. Sisina . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .111 LX. Franciscae meae laudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .112 LXI. A une Dame créole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .114 LXII. Mœsta et errabunda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .115 LXIII. Le Revenant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 LXIV. Sonnet d’automne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .118 LXV. Tristesses de la Lune . . . . . . . . .

.............................................................90 LX. – Franciscae meae laudes................................................... 91 LXI. – À une dame créole.......................................................... 93 LXII. – Mœsta et errabunda ..................................................... 94 LXIII. – Le revenant.................................................................. 95 –3– LXIV. – Sonnet d’automne........................................................ 96

.............................................53 LX. – Franciscae meae laudes ...........................................................53 LXI. – A une dame créole ..................................................................54 LXII. – Mœsta et errabunda..............................................................55 LXIII. – Le revenant ..........................................................................56 LXIV. – Sonnet d’automne .....................................................

.............................................................90 LX. – Franciscae meae laudes................................................... 91 LXI. – À une dame créole.......................................................... 93 LXII. – Mœsta et errabunda ..................................................... 94 LXIII. – Le revenant.................................................................. 95 –3– LXIV. – Sonnet d’automne........................................................ 96 LXV

Непоправимое. Перевод А. Эфрон LV. Разговор. Перевод Эллиса. LVI. Осенняя мелодия. Перевод Эллиса LVII. Мадонне. Ex-voto в испанском вкусе LVIII. Песнь после полудня. Перевод Эллиса LIX. Sisina. Перевод Эллиса LX. Креолке. Перевод Эллиса LXI. Moesta et errabunda. Перевод С. Андреевского LXII. Привидение. Перевод В. Брюсова LXIII. Осенний сонет. Перевод А. Эфрон LXIV. Печали луны. Перевод В. Левика LXV. Кошки. Перевод П. Якубовича LXVI. Совы. Перевод Эллиса LXVII. Трубка. Перевод Эллиса LXVIII

poétique, grasse et excitante à la fois »[133]. La mélancolie baudelairienne entretient avec le passé un rapport qui n’est pas seulement de nostalgie mais aussi de désir. La transposition hors du temps et de l’espace est bien montrée dans « Moesta et errabunda ». En donnant une réponse mélancolique et doucement délirante à « l’Héautontimorouménos », à l’amour plein de remords de crimes et de douleur, il oppose la nostalgie de l’innocence et de la pureté, toutes deux perdues avec l’enfance :