Mongo Beti

Il a auparavant enseigné dans plusieurs universités africaines (Abidjan, Lomé) ainsi qu'à l'Université de Lille III. Ses travaux portent sur la littérature de langue française de l'Afrique subsaharienne (Littérature et développement, L'œuvre de Mongo Beti, V. Y. Mudimbe), la relation franco-africaine (L'Europe, l'Afrique et la folie, République et colonies), la théorie de la littérature (Les contre-littératures). Gustave Lanson, né le 5 août 1857 à Orléans et mort le 15 décembre 1934 à Paris,

véritablement de prudence, pour éviter de dessiner à grands traits hâtifs une image caricaturale et schématique de la vie politique (de l'Ouest)"3. La notion d'ethno-régionalisme atténuerait quelque peu ce simplisme d'autant plus que "l'on peut être "Beti" comme Mongo Beti et militer dans l'opposition camerounaise et "Bamiléké" comme Kontchou Kouogmegni tout en étant proche du pouvoir"4.Nous rattacherons à cette tendance, les théories de l'équilibre régional et du village électoral5. Il convient d'éviter avec

voilà ma condition, la justification de mon acte » (Beyala, 1990: 10). Beyala va également renouer avec la verve satirique (à travers une parole véhémente et ses audaces au niveau du langage et de l’écriture) qui fit le bonheur de ses aînés Mongo Beti, Ferdinand Oyono, Guillaume Oyono. Sa langue verte, directe, graphique montre que l’obscène, le vulgaire ne sont plus la prérogative de l’homme. La sexualité fait son apparition dans ses textes et elle fait sienne la guerre des sexes avec une

génération d’écrivains qui permettent de croire en l’avenir de leur continent – opposés en cela aux écrivains de la génération précédente. Ainsi, écrit Christiane Ndiaye à propos de Mongo Beti (1932 – 2001), écrivain franco-camerounais de la génération post-coloniale « Il y a […] à travers toute l’œuvre de Mongo Beti, comme une profonde obsession de processus initiatiques inachevés, dont l’échec, les tensions et les frustrations, les complexes qui en résultent, pourraient bien être l’écho significatif

« Économie agricole », 1986 L'Afrique. Un continent en réserve de développement, Bréal, 2004, (ISBN 978-2-84291-866-8) L'Afrique dans la mondialisation, La documentation photographique, no 8048, La documentation française, 2005 Mongo Beti, Main basse sur le Cameroun. Autopsie d'une décolonisation, La Découverte, 2003 (1re éd. 1972) Catherine Coquery-Vidrovitch, Les Africaines : histoire des femmes d'Afrique noire du XIXe au XXe siècle, Desjonquères, 1994 Cheikh Anta Diop :

conduit à la mise en scène de sociétés et de personnages éclatés, sans repères et en conflit permanent. En effet, dans la littérature africaine contemporaine, et chez des auteurs comme Abdoulaye Sadji, Ousmane Sembène, Sylvain Bemba, Henri Lopes, Mongo Beti, Sony Labou Tansi, Williams Sassine, Emmanuel Dongala, Tierno Monénembo, Alain Mabanckou, Mariama Bâ ou Calixthe Beyala, pour n’en citer que quelques-uns, se posent sans cesse des problèmes d’identité culturelle, d’identité nationale et/ou ethnique

et passionnée de Cheikh Anta DIOP pour l'Afrique", in L'Oracle de la Pyramide, revue du Club Culturel Pyramide Cheikh Anta DIOP, 1er trimestre 1989, Section Lettres et Sciences humaines — Département d'histoire — Université de Kinshasa, Zaïre. BÉTI Mongo, TUBNER Odile : "Cheikh Anta DIOP", in Dictionnaire de la Négritude, Paris, L'Harmattan, novembre 1989. ÉLA Jean-Marc, Cheikh Anta DIOP ou l'honneur de penser, Paris, L'Harmattan, Coll. "Les classiques pour demain", 1989. INIESTA Ferrán, Antiguo

les guerres injustifiées. Avouons qu’ils sont nombreux les auteurs africains qui participent à cet élan. Ils ont pour noms parmi tant d’autres: Paul Lomami-Tchibamba, Ngando (1948), Camara Laye, L’Enfant noir (1953) ou Le Regard du Roi (1954), Mongo Beti, Ville cruelle (1954) et Le Pauvre-Christ de Bomba (1956), Bernard Dadié, Climbié (1956), Ousmane Sembène, Les Bouts de bois de Dieu (1960), Cheikh Hamidou Kane, L’Aventure ambiguë (1962), Olympe 2 Bhêly-Quénum, Le Chant du lac (1965), Ahmadou

pays et cela pour plusieurs raisons : D’une part, la connaissance des auteurs africains. Les étudiants africains connaissent aujourd’hui la plupart des auteurs français, anglais ou russes, mais ils ignorent qui sont René Maran, Sembene Ousmane, Mongo Beti, tous des auteurs incontournables de la littérature africaine. Aussi les œuvres de la littérature constituent-elles un témoignage irremplaçable de la société africaine. (Les œuvres permettent de mieux connaître la vie, la pensée et les réalités

résultat est exprimé en termes désobligeants par Mongo Beti: La conséquence c’est que la tradition, au lieu d’être étudiée en liaison avec la vie des peuples et en vue de l’améliorer, s’est 73 74 pétrifiée en une entité autonome, sorte de religion se nourrissant elle-même, univers-alibi fonctionnant comme un écran au lieu de passerelle entre les cultures. Elle est devenue un dogmatisme. (1978: 13) Cette idée de dogmatisme dont parle Mango Beti sous-tend l’idéologie culturelle du maître Thierno