Montaigne Préjugés Ethnocentriques

défini par l’ethnologue William G. Summer en 1907 comme étant le fait de « placer son propre groupe au centre de tout » et de considérer que « les coutumes de son propre groupe sont les seules à être justes ». Plusieurs siècles avant, Michel de Montaigne ne disait pas autre chose dans les Essais (1595) : « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ». Si selon son auteur, Race et histoire peut apparaitre comme « une petite philosophie à l’usage des fonctionnaires internationaux », l’ouvrage

défini par l’ethnologue William G. Summer en 1907 comme étant le fait de « placer son propre groupe au centre de tout » et de considérer que « les coutumes de son propre groupe sont les seules à être justes ». Plusieurs siècles avant, Michel de Montaigne ne disait pas autre chose dans les Essais (1595) : « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ». Si selon son auteur, Race et histoire peut apparaitre comme « une petite philosophie à l’usage des fonctionnaires internationaux », l’ouvrage

tolérance B. Le champ de la problématique de la tolérance 2. Les grandes œuvres de la philosophie de la tolérance A. Les traités philosophiques sur la tolérance (Bayle, Locke, Voltaire) B. Quelques œuvres philosophiques traitant de la tolérance (Montaigne, Montesquieu, Herder, Rousseau) 3. Les philosophies de l’altérité A. Les courants « exotiques » (Chateaubriand, Loti) B. Les courants ethnologiques (Ségalen, Lévi-Strauss, Clastres) 4. Les philosophies contemporaines de la tolérance A. Les multiculturalismes

pour être des esclaves ; pour Las Casas, les Indiens sont des hommes, « nos frères », créatures de Dieu. Video Controverse de Valladolid Ce qu’il faut retenir de la controverse de Valladolid La controverse de Valladolid illustre la position ethnocentrique de l'Europe à l'époque de la renaissance et des grandes découvertes. Convaincus d'être des nations civilisées, les états d'Europe ont voulu imposer leur vision du monde et de Dieu au Nouveau Monde. Cette controverse illustre ce que disait Edgar

d’abord celui qui croit à la barbarie » Claude Lévi-Strauss Liquider une fois pour toutes le postulat raciste est une opération nécessaire mais non suffisante car les préjugés du même type existent, non plus au niveau biologique, mais au niveau culturel Nombre d’Européens estiment que toutes les races se valent, mais que la civilisation européenne (ou euro-américaine) est une civilisation supérieure à laquelle tous les

passions et l’aspiration au bonheur • Lucrèce, De rerum natura (p. 386 ES/S et Techno / p. 388 L/ES/S) • Sénèque, La Vie heureuse (p. 388 ES/S et Techno / p. 390 L/ES/S) Le XVIe siècle : le siècle des doutes SÉQUENCE 1 – Le projet de Michel de Montaigne : les Essais  (p. 309 ES/S et Techno / p. 311 L/ES/S) (étude d’une œuvre intégrale) Le XVIIe siècle : le siècle des moralistes SÉQUENCE 2 – La justice sociale dans les Fables de La Fontaine (étude d’une œuvre intégrale) (p. 329 ES/S et Techno /

une autre culture qui n’est pas la sienne le fait, inconsciemment, par un filtre, celui de sa propre culture et de sa propre expérience identitaire. Nous avons tous tendance à généraliser. Un vrai enthocentriste porte les préjugés nationaux. Les exemples des attitudes ethnocentriques sont innombrables chez les penseurs français comme chez les penseurs d’autres pays. Todorov prend l’exemple de La Bruyère dont il cite une de ces phrases qui illustre à merveille le point de vue ethnocentriste. La Bruyère

plus bas, à la limite de la vulgarité. Cette entreprise de déconstruction des modèles vise sans doute un monde dont la cohérence, au XIIIème siècle, fait cruellement défaut, mais elle consacre avant tout le triomphe de la littérature. 14 MONTAIGNE, ESSAIS, LIVRE III, « De l’expérience » Or je trete mon imagination le plus doucement que je puis et la deschargerois, si je pouvois, de toute peine et contestation. Il la faut secourir et flatter, et piper qui peut. Mon esprit est propre à ce

volume XVII, n° 3, septembre 1986 509 510 Thierry HENTSCH devenait ainsi la cause de la destruction de l'unité méditerranéenne. Sans nier l'importance de cette expansion et de ses suites, je concluais que cette interprétation très ethnocentrique de l'histoire (qui reste encore de nos jours l'interprétation dominante admise en Occident) n'était possible qu'au prix d'une série d'anachronismes solidement ancrés dans notre conscience collective, et que la coupure Orient/Occident au sens socio-culturel

philosophie ne consiste pas à apprendre ce qu'on ne sait mais à désapprendre ce que l'on croît savoir, elle ne nous enrichis pas de connaissances mais elle nous appauvris en opinion, à préjugés et ouvre les possibilités de réfléchir au lieu de croire que ce qu'on pense spontanément est vrai. 3. Vaincre ses préjugés La première étape de la philosophie est donc négative, elle consiste à détruire nous propres idées, à penser contre soi-même ce qui est quasiment impossible. Comment pourrions-nous