Mouron

démoralisation qui en résulta parmi ses partisans. Aux défaitistes qui affirmaient que « les nôtres n’auraient pas été tués ici s’ils nous avaient écoutés », le Coran répond que l’heure de notre mort est inconditionnellement fixée par Dieu de sorte que nous mourons à l’heure dite, quoi que nous ayons fait, que nous soyons restés chez nous ou que nous ayons livré bataille. Notre sort est fixé indépendamment de nos efforts et de notre activité. Tel est le dogme fondamental du fatalisme musulman, que Diderot

Pierre.. tu es un type bien, la police a besoin de toi, content de te retrouver, tâches de rester en vie !Je souris :- Compte sur moi !- Ah oui, encore une chose, tu es sûr que… enfin, je veux dire…-Oui, j’irai seul, je m’en sortirai, ne te fais pas de mouron pour moi, et puis, les renforts ne sont jamais loin. »Jerry me regarda partir, sur un signe de tête.Je fis crisser ma Renault, la numéro 7. Cap sur la D834. Encore rouler, encore chercher… Je n’arrêtais pas de gamberger sur la photo de la petite Mathilde

à la souffrance, à la perte de dignité. La mort est longtemps restée une affaire privée faisant l’objet d’une prise en charge médicale croissante. Les conditions de la mort se sont profondément modifiées au cours du XXe siècle. Aujourd’hui, nous mourons plus vieux. L’allongement de la durée de vie a pour conséquence principale de confronter chaque individu et la société dans son ensemble au phénomène massif du vieillissement, de la perte d’autonomie et de la dépendance. L’identification à celui qui

parmi les hommes. Armes, vibrez ! mains admirables, prenez-les,Mains scélérates à défaut des admirables !Prenez-les donc et faites signe aux En-allésDans les fables plus incertaines que les sables. Tirez du rêve notre exode, voulez-vous ?Nous mourons d’être ainsi languides, presque infâmes !Armes, parlez ! Vos ordres vont être pour nousLa vie enfin fleurie au bout, s’il faut, des lames. La mort que nous aimons, que nous eûmes toujoursPour but de ce chemin où prospèrent la ronceEt l’ortie, ô

multitudes noires Ont pour grelot le tambour. La gloire, sous ses chimères Et sous ses chars triomphants, Met toutes les pauvres mères Et tous les petits enfants. Notre bonheur est farouche ; C'est de dire : Allons ! mourons ! Et c'est d'avoir à la bouche La salive des clairons. L'acier luit, les bivouacs fument ; Pâles, nous nous déchaînons ; Les sombres âmes s'allument Aux lumières des canons. Et cela pour des altesses Qui, vous à

qui ne le pouvait. Enfin la connaissance lui revint ; et ses premiers mots. en levant les paupières, furent: « Je ne suis donc pas morte ! C'est une chose bien douce que d'être morte ! Ma mère, mettez-vous là, à côté de moi, et mourons toutes deux. - Mais si nous mourons, qui aura soin de ce pauvre petit ? »   Alors elle prit les deux mains sèches et tremblantes de sa mère dans une des siennes ; elle posa l'autre sur son enfant ; elle se mit à répandre un torrent de larmes. Elle sanglotait, elle

que vous faites par terre ! » Elle ne maîtrisait pas bien la langue et leur dit : « Qu'est-ce vous faites sur terre ? » La question est très pertinente ! Que faisons-nous sur terre ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Que se passe t-il quand nous mourons ? Notre vie a-t-elle un sens et un but ? Voilà des questions importantes. La question principale n’est pas de savoir si Dieu existe, ni ce qui se passe après la mort. La vraie question, que Coluche posait bien, c’est : « Y a-t-il une vie avant

antidote. Depuis un demi-siècle nous avons mué et assez pour que les homme prétendent décider du visage et du sens à donner à leur existence, plutôt que d’ subir comme jadis les absurdes conditions. Quatre cents ans après la en mort des Aztèques nous mourons encore nous tuons aussi, mais la nausée, la colère et le rêve informent de plus en plus nos gestes et jusqu’ notre façon à de mourir. Ait-Yenni. Avril 1972 • 9 

la vie après la mort, c’est également la question de l’origine du monde,… toutes ces questions métaphysiques qui hantent les esprits des Hommes depuis l’aube de l’humanité et qui n’ont pas trouvé de réponse. Nous naissons, nous grandissons et nous mourons dans l’ignorance de ces réponses. Et le pire c’est qu’on a conscience d’être dans cette ignorance métaphysique. Telle est la malédiction humaine : c’est qu’ayant conscience de la mort mais étant en même temps dans l’incapacité de trouver une solution

se mit marchande de mouron. C’était toute une grosse affaire. Elle se levait de bon matin, achetait aux vendeurs en gros sa provision de mouron, de millet en branche, d’échaudés ; puis elle partait, passait l’eau, courait le quartier Latin, de la rue Saint-Jacques à la rue Dauphine, et jusqu’au Luxembourg. Marjolin l’accompagnait. Elle ne voulait pas même qu’il portât la hotte ; elle disait qu’il n’était bon qu’à crier ; et il criait sur un ton gras et traînant : — Mouron pour les p’tits oiseaux