Narcissisme

Stéphane Haber Subjectivation surmoïque et psychologie du néolibéralisme L’élaboration de la notion freudienne de surmoi a suivi une trajectoire relativement claire. En 1914, dans « Pour introduire le narcissisme »1, Freud identifie une composante spécifique de l'appareil psychique qui, d'après lui, y représente la société, marquant la présence et l’influence du social au sein même du psychisme. L'argument prend une forme particulièrement originale. L'idée est que pour ce vivant spécial qu’est

« forte fixation à l'objet d'amour » et « faible résistance de l'investissement d'objet ». Cette contradiction implique que le choix de l'objet d'amour se soit effectué sur une base narcissique, ainsi son investissement peut régresser au stade du narcissisme (au stade du miroir, d'ou l'identification), pour faire face aux difficultés. L'identification narcissique devient alors le substitut de l'amour pour l'objet. Malgré le conflit ou la perte, la relation ne doit pas être abandonnée. Que l'origine

détache du ça, toute la charge libidinale se transfert dans le moi. A ce moment là, l’enfant n’est pas en relation avec le monde extérieur et ne se considère pas comme un sujet, il est centré sur lui-même, et sa libido est narcissique, on parle de Narcissisme Primaire Absolu. On voit ici que l’amour de soi est le début de tout amour. Ensuite, le moi commence à investir libidinalement ses représentations objectales, et décale sa libido narcissique vers l’extérieur, et la transforme en libido objectale

sexuelle de l’autre, alors que les perversions narcissiques révèlent un déni de l’altérité de l’autre dans son identité et sa personnalité, du fait d’angoisses archaïques (angoisse d’abandon, de fusion, de séparation…). Chez ces sujets pervers, le narcissisme est précocement et répétitivement blessé. L’attraction de l’objet étant vécue comme dangereuse, le pervers narcissique en fait un objet-non objet, chosifié, sur qui il projette ses douleurs internes, déniées. Toujours en quête de reconnaissance

charge par des institutions spécialisées. Même si sa mère fait en sorte d'élargir le champ social de Pierrick à de nombreuses activités, il les effectue en étant toujours 'dans son monde'. Pierrick est-il hors lien social du fait d’une fixation au narcissisme primaire, comme le pense Asperger ? Asperger et Kanner notent tous les deux une relation anormale forte pour certains objets. S’agit-il de prendre en compte des objets purement matériels dont la fonction est de faire transition au moment de la

éclairage sur l’origine de certains troubles psychiques.  Définitions opérationnelles des concepts : L’image inconsciente du corps *p99 « L’image inconsciente du corps est propre à chacun : elle est liée au sujet et à son histoire. Support du narcissisme, elle est éminemment inconsciente. C’est l’incarnation symbolique du sujet désirant. » Castration anale *p117 Identification à la personne « au moment de pouvoir acquérir la maîtrise motrice d’elle-même et du monde qui l’entoure » *p118 « la castration

bébé n’aime pas le bain, la nudité, les vêtements lui assure une « protection ». Quand on le déshabille, il est bon de laisser un contact avec sa peau ; la main par exemple => continuité dans le contact). Une première phase psychique reliée au narcissisme primaire (=identité et estime de soi ; le nouveau-né est complètement autocentré, ce qui prime ce sont ses besoins, donc le seul objectif est de retrouver la paix ; on peut voir ce genre de comportement chez les gens malades et bouleversés intérieurement ;

perspective de leur place et de leurs rôles par l’espace intersubjectif qui les associe. À l’origine, le désir d’enfant, pour l’un et l’autre des parents, résulte d’un complexe inconscient, l’enfant imaginaire, auquel concourent les deux instances du narcissisme. Parce que l’enfant imaginaire cristallise le fantasme de la quête d’un complément d’être hérité de l’époque où le nourrisson fut capté dans une image étrangère à son expérience et pourtant capable de la récapituler, il est investi par le moi idéal

de Bruno Bettelheim « Psychanalyse des contes de fées », grâce à l’exemple d’une enfant de cinq ans et demi, fantasmant sa situation (page 360/361).Elle se sent en rivalité avec sa mère et sa sœur, déstabilisée par la fin de sa période de « narcissisme primaire ». L’enfant se sent inférieur, mauvais et indigne d’être aimé puisque ses bons « mauvais parents » exigent désormais de lui des comportements socialement acceptables. Il doit se détourner de son égocentrisme pour devenir adulte et choisir

de ses mécanismes Cette instance n’est pas seulement le lieu de la conscience, car elle se subdivise en une partie préconsciente (par exemple, le lieu du langage) et inconsciente (par exemple, les mécanismes de défense). C’est aussi le lieu du narcissisme, des idéaux, des identifications et le réservoir de libido qui est envoyée sur des objets pour les investir. Le moi est l’instance qui assure l’auto-conservation de soi, et il est déterminé par ce qu’il a vécu, c’est-à-dire l’accidentel et l’actuel