Nathalie Papin

Esquivant la catégorisation, L’Usage de la parole de Nathalie Sarraute combine le genre dramatique, le roman, le poème en prose et l’essai. Quoique hétéroclites, ces genres littéraires ainsi regroupés participent tous au même projet d’écriture : l’étude de la parole en situation. Ce faisant, cet ouvrage sarrautien a comme objectif de revivifier les qualités sémantiques de la langue, qui ont été aplaties et usées par la doxa, tout en dévoilant les « tropismes », les impressions qui accompagnent les

Beckett ; il aida notamment James Joyce dans ses recherches pendant la rédaction de Finnegans Wake. Les liens étroits entre les deux hommes se relâchèrent cependant lorsque Samuel repoussa les avances de Lucia, la fille de Joyce. -Alfred Péron et Nathalie Saraute seront à ses côtés durant la seconde guerre mondiale. Il fera de la résistance avec le premier mais se réfugiera chez la seconde après que le réseau de résistance ait été dénoncé. Inspiration et écriture -La maison, le jardin, la campagne

- l’action est ensuite articulée en deux phases au cœur des paragraphes 2 et 3 qui voient le passage d’un abandon « mes paroles vont voleter, se dissoudre » avec un revirement de situation marqué par le connecteur d’opposition « mais ». La répétition de l’interdit relance la transgression selon un mouvement quasiment mécanique. - c’est ensuite le passage à une phase d’ébullition et de rébellion intérieures scandée par une série de gradations qui traduit le basculement « inexorable » vers la transgression

autobiogaphiques : les Confessions de saint Augustin, les Essais de Montaigne (autoportrait plutôt qu’autobiographie), Les Confessions de Rousseau, les Souvenirs d’égotisme et la Vie de Henry Brulard de Stendhal, Si le grain ne meurt de Gide, Enfance de Nathalie Sarraute, Les Mots de Sartre… © Hatier - Juin - Paris 2007 

l’évolution du roman : l’un par sa prétention d’écrire « un livre sur rien » ; l’autre par sa volonté de décrire les processus de la mémoire. 2. Les caractéristiques a) La théorie Elle s’exprime dans différents ouvrages : - L’ère du soupçon de Nathalie Sarraute (1956) ; - Pour un Nouveau Roman de Robbe-Grillet (1963) ; - Essai sur le roman de Butor (1969). Elle peut se résumer de manière schématique dans le tableau ci-dessous : b) La pratique : quelques exemples - Dans Tropismes, Sarraute

plus à y croire . Aussi voit-on le personnage de roman privé de ce double soutien, la foi en lui du romancier et du lecteur, qui le faisait tenir debout, solidement d’aplomb, portant sur ses épaules le poids de l’histoire, vaciller et se défaire . » Nathalie Sarraute, L’Ere du soupçon, 1956 Votre lecture des Choses de Perec, des textes du corpus, mais aussi d’autres romans confirme-t-elle la réflexion de cette romancière contemporaine ? Prolongement : on ménage un temps pour un effort de réécriture

l’intrigue, de la chronologie au bénéfice de la subjectivité et du désordre de la vie, de la présence brute des choses avec surtout Alain Robbe-Grillet (Les Gommes, 1953), Michel Butor (La modification, 1957), Claude Simon (La route des Flandres, 1960) et Nathalie Sarraute (Le Planétarium, 1959) qui se différencient alors nettement des romanciers traditionnels comme Françoise Sagan (Bonjour tristesse, 1954), Hervé Bazin (Vipère au poing, 1948), Henri Troyat (La lumière des justes, 1959/1963) ou Robert Sabatier

- les réactions intérieures des personnages, leurs non-dits, leurs émotions secrètes et profondes - la date du roman et ce que le texte nous apprend sur le personnage de roman à ce moment . Éléments d’introduction et contexte : Nathalie Sarraute : - née en 1900, morte en 1999 - d’origine russe - pionnière du nouveau roman dont l’enjeu était de changer le comportement du lecteur, de se faire se poser des questions - romancière mais a aussi écrit des pièces de théâtre et une autobiographie

l’image d’Herb Watson, « Beautiful mother and her adult daughter », s’attache à la ressemblance de la physionomie et les regards différents de la belle mère et sa fille. Document 3, « Mères-filles, une relation à trois » de Caroline Eliacheff et Nathalie Heinich, explique scientifiquement ce qu’on doit faire pour orienter correctement la maturité psychologique des filles, et l’importance de la mère sur le problème de la connaissance identitaire et la santé psychologique de leur fille. Ainsi, les

conception du personnage héritée du récit balzacien, de la notion d'intrigue, ou encore du principe de l'omniscience de l'auteur démiurge. De manière générale, les auteurs du Nouveau Roman (Claude Simon, Michel Butor, Alain Robbe-Grillet, Samuel Beckett, Nathalie Sarraute, Robert Pinget, Jean Ricardou, Claude Ollier) se retrouvent dans une même critique du Réalisme littéraire. De fait, avec le Nouveau Roman, la littérature entre dans « l'ère du soupçon » - selon le titre d'un essai de Sarraute publié en 1956