Phèdre Suscite Pitié

Nicomède (1651) lui vaut quelques déboires politiques car elle est accusée de soutenir Louis II de Condé. S’ajoute à cet événement un véritable échec lors de la représentation de Pertharite (1652). Quelque peu affecté par le manque d’enthousiasme suscité par sa pièce, il abandonne le théâtre pendant quelques années. Son retour dans le monde du théâtre est particulièrement difficile. Les dernières œuvres de Corneille sombrent quasiment dans l’indifférence alors il décide d’abandonner définitivement

bien de l’art à intéresser aux infortunes de deux semblables personnages». 2) Comment ? a) L’auteur suscite en nous de la sympathie pour les héros, en n’intervenant jamais : les dehors sont faussement objectifs. Avons-nous conscience que notre jugement sur Manon nous a été imposé par le marquis de Renoncour, dès la première rencontre : «sa vue m’inspira du respect et de la pitié», alors que Manon, en fait, a mérité – elle au moins – ce traitement ! Tout ce qu’elle fait nous est présenté

l'Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes. C'est en effet en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine et en particulier d'Ésope et de Phèdre, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont

certaine étendue, en un langage relevé d’assaisonnements dont chaque espèce est utilisée séparément selon les parties de l’œuvre ; c’est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen d’une narration, et qui par l’entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. » Aristote, Poétique, chapitre VI, traduction de M. Magnien, Le Livre de Poche. La tragédie classique (XVIIe siècle) La tragédie classique est composée de cinq actes (séparés par

l'intelligence, ce qui peut s'obtenir que par médiations successives : c'est par la dialectique que nous passons des beaux corps aux belles âmes puis aux belles idées. La dialectique est l'art des divisions et des synthèses, nous explique Platon dans le Phèdre : elle est technique des médiations, simple technique qui permet à l'âme d'accéder au vrai puisque le vrai ne se construit pas, dans la perspective de Platon, mais est une technique incontournable dans la mesure où la contemplation des idées n'est

opposée. Le travail de la littérature est inverse au travail de la vie quotidienne et sociale, d'une part des servitudes matérielles et les conventions en tous genres que réclame cette vie, et d'autre part les passions que celle-ci ne manque pas de susciter chez tout homme.· De fait, la vie quotidienne, son organisation matérielle, et la vie sociale, ses usages, ses règles et ses exigences dans l'organisation du travail, nous éloigne de nous-mêmes, de la richesse de notre vie intérieure, souvent de

tragédies d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide, tantôt directement comme le fait Aristophane dans ses comédies. » M.C Hubert, op. cit. La tragédie grecque, dit Aristote dans La Poétique, est « l’imitation d’une action de caractère élevé… qui suscite terreur et pitié et opère la purgation des passions (catharsis) propre à de telles émotions. » Après un prologue qui sert d’exposition, c’est l’entrée du Chœur (parodos) ; puis le spectateur assiste à une alternance d’épisodes dialogués et de chants du Chœur

d’approfondissement 1 Molière, Le Tartuffe 2 E. Labiche, Un chapeau de paille d’Italie 3 Beaumarchais, préface du Mariage de Figaro 4 E. Ionesco, Notes et contre-notes Prolongements 34 34 35 35 36 J. Racine, Bérénice A. Cabanel, Phèdre Mise en scène de Phèdre Extrait du film Œdipe Roi de P. Pasolini É. Jodelle, Cléopâtre captive E. Le Sueur, Clio, Euterpe et Thalie Pierre-Antoine Demachy, Le Louvre… Séquence 3 Racine et ses sources B. Flémal, Le Sacrifice d’Iphigénie J. Racine, Andromaque

points d'interrogation et non d'exclamation dans le texte de Racine.] A la fin du court dialogue, Narcisse reprend l'aveu de Néron en le simplifiant et le rendant clair. => Narcisse est ici pleinement dans le rôle du conseiller, qui ne fait que susciter les conditions d'un aveu, mais n'intervient finalement que peu dans la dynamique même de la confession. - Début du récit visant à rappeler les circonstances de l’enlèvement de Junie --> hypotypose qui donne à voir la description (Cf. déictiques

morts les impalpables nombres ! Je n’accorderai pas la lumière à des ombres, Je garde loin de vous l’esprit sinistre et clair… Non ! vous ne tiendrez pas de mes lèvres l’éclair ! Et puis… mon cœur aussi vous refuse sa foudre. J’ai pitié de nous tous, ô tourbillons de poudre ! Grands Dieux ! Je perds en vous mes pas déconcertés ! 280 Je n’implorerai plus que tes faibles clartés, Longtemps sur mon visage envieuse de fondre. Très imminente larme, et seule à me répondre