Phédon

encore indéterminées. C’est pourquoi le bonheur n’existe pas, mais que l’homme veut l’atteindre ; si la solution ne peut être trouvée sur Terre, peut être que dans l’inconnu, le néant il nous est possible de l’atteindre. Par exemple, Platon dans Phédon nous raconte qu’il est raisonnable de penser que l’on obtiendra le bonheur dans la mort. Le corps appartenant au monde sensible (et donc illusoire), est une contrainte pour l’esprit qui appartient au monde intelligible. En mourant il pense atteindre

les idées purs comme la Beauté par exemple. On se demande qu’est ce que la Beauté ? A quoi faut il se référer pour pouvoir dire qu’un personne est belle alors que nous n’avons jamais été confronté à un idéal de Beauté. Autre scène, qui est le Phédon, on aborde ici le mythe de la Réminiscence. Ce mythe part du principe que nous ne mourrons jamais, avant d’être un corps nous étions une âme. D’ailleurs pour Platon, l’âme c’est trois choses; un cheval obéissant, un autre désobéissant et un cavalier

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dynamique interne qui constitue en propre le désir. Chez Platon lui-même, le vrai mobile du désir est le désir de la science comme désir qui remplace les désirs. Cf. Le Philèbe : « Cette puissance de notre âme qui est née pour désirer le vrai. » Le Phédon : « Ce que nous désirons, ce dont nous nous déclarons amoureux : la pensée. » *Ne doit-on pas faire de l’*inquiétude* du désir* le signe, l’indice que le véritable objet n’est pas sa satisfaction ? N’a-t-il pas une dynamique propre qui doit nous conduire

enviant l’heureux sort, Rire de la fortune et défier la mort ! Et le dos appuyé sur la porte de bronze, Les bras entrelacés, le serviteur des Onze, De doute et de pitié tour à tour combattu, Murmurait sourdement : « Que lui sert sa vertu ? » Mais Phédon, regrettant l’ami plus que le sage, Sous ses cheveux épars voilant son beau visage, Plus près du lit funèbre aux pieds du maître assis, Sur ses genoux pliés se penchait comme un fils, Levait ses yeux voilés sur l’ami qu’il adore, Rougissait de pleurer

de leur première culture scientifique. Socrate le reconnaît sans ambage : Cette recherche, dit-il, (cette réflexion) avaient produit en moi un si radical aveuglement que je désapprenais jusqu'à ces choses qu'auparavant je m'imaginais savoir... (Phédon, 96 c). De son côté, Descartes n'écrit-il pas : ...considérant combien il peut y avoir de diverses opinions tou chant une même matière, qui soient soutenues par des gens doctes, sans qu'il y en puisse avoir jamais plus d'une seule qui soit vraie

toute leur différence avec le philosophe : "ce à quoi je vais moi employer mon énergie, ce ne sera pas que mes paroles paraissent vraies à ceux qui m'écoutent, mais à faire qu'elles me paraissent le plus possible, à moi-même, être telle" dit Socrate (Phédon, 91ab). B - Vérité et sécurité ° Si la vérité peut être un instrument de pouvoir, elle peut avoir aussi une fonction sédative ou tranquillisante. Entreprenant une psychologie de l'acte de connaissance, Nietzsche met au jour ce qui est à l'œuvre

lorsque je comprends quelque chose, lorsque j'apprends une nouvelle théorie qui me rend les choses du monde plus claires et plus intelligibles, je me sens aussi plus intelligent, et cela me procure une joie véritable et pure. Le dualisme ascétique du Phédon. Pourquoi alors n'en va-t-il pas plus souvent ainsi ? Pourquoi ces instants sont-ils si rares ? Pourquoi est-ce que je ne consacre pas davantage de temps et d'énergie à apprendre, à élever ma pensée, au lieu de perdre mes journées en futilités

ne remonte pas des effets aux véritables causes. Cf. liv. V, 473 c et liv. VI, 488 b. 461. Odyssée XI, vers 489, déjà cité au livre III, 386 c. 462. Cf. Phédon, 249 d; Théétète, 174 c - 175 b; Sophiste, 216 d. 463.Dans la bouche de Socrate ces paroles prennent un sens prophétique. N'est-ce pas d'ailleurs le condamné des Onze qui, dans le Phédon, déclare connaître l'art de la mantique, comme les oiseaux d'Apollon? ƒEgÆ d¢ kaÜ aétòw ²goèmai... oé xeÝron ¤keÛnvn (tÇn kæknvn) t¯n mantik¯n ¦xein parŒ

modération) mais aussi refusé de faire de la phronèsis une vertu spécifique coordonnée aux trois autres. 5 Cf. Ménon 88c-d. 6 « Avec l’application de la phronèsis, là résident en réalité le courage, la modération et la justice, en un mot la vraie vertu », Phédon 69a-b. 239I. Première hypothèse : la phronèsis est seulement générique et il n’y a que trois vertus cardinales Il y a deux choses que l’on peut immédiatement tenir pour assurées dans la doctrine de Zénon. D’une part, qu’il définissait les vertus car-