Platon Gorgias Callicles Et Socrate

Formation continue Un thème, un texte Platon : Euthyphron Traduction utilisée : celle que propose Jean-Yves Chateau dans Philosophie et religion. Platon, Euthyphron, Paris, Vrin, 2005, p. 13-31. (référence désormais notée : J.-Y. C., op. cit., suivi du numéro de la page) Plan adopté par ce compte rendu : I) Conférence inaugurale ; II) Lecture collégiale d’Euthyphron ; III) Conférence finale ; IV) Recension de l’ouvrage de Jean-Yves Chateau précédemment cité. I) Conférence inaugurale

peut dire qu'il y a trois emplois du terme de " philosophie ", et que ces trois emplois permettent de diviser les philosophes en trois groupes. Premier emploi et premier groupe : philosophie comme réflexion critique : Socrate | Deuxième : philosophie comme art de vivre : Socrate ; stoïciens, épicuriens, sceptiques grecs | Troisième : philosophie comme métaphysique (savoir absolu) : philosophes du 17ème (Descartes, Leibniz, Spinoza) ; pré-socratiques | Nous cherchons ce qui peut bien être commun

peut éventuellement avoir sa place si elle favorise notre agilité d'esprit. Tel est d'ailleurs le point de vue soutenu par Calliclès, personnage d'une œuvre de Platon, « Gorgias » et qui exprime la thèse de l'opinion commune à propos de l'utilité de la philosophie en s'opposant à celle de Socrate, qui incarne la philosophie, qui en est son héraut : « La philosophie, Socrate, n'est sans doute pas sans charme, si l'on s'y livre avec modération dans la jeunesse : mais si l'on s'y attarde au-delà d'une

satisfaction de tous mes désirs, la disparition de tous mes manques m’apportera le bonheur Voir Gorgias, le passage où Calliclès définit le bonheur comme la poursuite des plaisirs (passage des tonneaux). Voir réponse de Socrate et les deux genres de vie impliqués. Calliclès : « si on veut vivre comme il faut, on doit laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, et ne pas les réprimer. » Socrate : « au lieu d’une vie déréglée, que rien ne comble, une vie d’ordre ; qui est contente de

contrarier les exigences spontanées de sa vitalité ? Est-ce que ce n’est pas lui imposer de mourir un peu. Dans Le Phédon, les amis de Socrate sont étonnés de sa sérénité. Socrate dit qu’il a passé sa vie à mourir, il dit que pour pouvoir concentrer il doit se libérer de son corps ; soma séma ; le corps est un tombeau. Il dit que le corps le harcèle en permanence, Socrate dit que pour philosopher il faut mourir à son corps. Est-ce que l’enfant qui ne peut pas bouger on ne lui impose pas de mourir à son

qui importe en fait c’est la restauration de l’équilibre, de l’état de bien-être et de repos du corps, c’est comme un degré zéro où le corps n’est troublé ni par la violence des plaisirs (liés au soulagement, comme par exemple le plaisir qu’éprouve Socrate en se débarrasant de ses chaînes) ni par celle des douleurs. Il s’agit de la distinction entre les plaisirs en mouvement et les plaisirs stables : les plaisirs en mouvement sont par principe variables, ils se jouent des douleurs mais ne les suppriment

manque 1. Le désir est manque (Platon) Selon Platon, tout désir est manque : on ne désir jamais que ce dont on manque. Seul l’affamé désire manger, seul le pauvre désire la richesse. Platon expose cette thèse dans le Banquet, un dialogue mettant en scène Socrate dans une discussion arrosée où il est question de l’amour et du désir (les Grecs n’ont qu’un seul terme pour ces deux concepts : éros, qui est aussi le nom du dieu de l’amour). L’enseignement de Socrate : la prise de conscience de notre

dicte mon devoir contredit mes intérêts, ne serait-il pas plus sage de désobéir ? Ne pas être injuste est un devoir ; mais est-il sage d'être juste, si l'injustice est à mon avantage ? Dans le Gorgias, Calliclès affirme, contre Socrate, qu'il vaut mieux commettre l'injustice que la subir. C'est pour Platon une erreur de jugement : celui qui décide d'être injuste ne le fait jamais à son avantage, parce qu'il se laisse emporter par ses désirs et ne prend pas assez soin de son âme. Comme le diront les

l’espérance d’Ulysse. Plongez dans ce fouillis grandiose et redoutable des passions, apprenez à les utiliser et faites-en votre force. barbary-courte.com | Photo : iStockPhoto.com Inspirez-vous ensuite des sages et des philosophes : Démocrite, Hésiode, Platon, Aristote, Épicure et les Stoïciens. En suivant leurs conseils pour endiguer les désirs trop violents et les passions trop fortes, apprivoisez les émotions qui vous envahissent et ne laissez plus les chances de bonheur passer ! Jean Frère a été

LE BANQUET Tous les Dialogues de Platon dans la même collection ALCIBIADE, traduction de Chantal Marbœuf et Jean-François Pradeau. APOLOGIE DE SOCRATE, CRITON, traduction de Luc Brisson. LE BANQUET, traduction de Luc Brisson. CHARMIDE. LYSIS, traduction de Louis-André Dorion. CRATYLE, traduction de Catherine Dalimier. EUTHYDÈME, traduction de Monique Canto-Sperber. GORGIAS, traduction de Monique Canto-Sperber. HIPPIAS MAJEUR, HIPPIAS MINEUR, traductions de Francesco Fronterotta