Platon Gorgias Callicles Et Socrate

déterminé par le seul organisme. Il n’est pas naturel. Même les sentiments sont inventés « il n’est pas plus naturel d’embrasser dans l’amour que d’appeler table une table » dit Merleau-Ponty. Dans Le banquet de Platon, Socrate invite les personnes à faire l’éloge de l’amour. Pour Platon, l’amour le plus noble est celui qui unit un homme d’âge mur (l’amant) avec un jeune homme (l’aimé). Aujourd’hui ça a évolué, donc même les sentiments sont inventés comme les mots. Institution : organisation symbolique

que la liberté se trouve restreinte. C'est ici l'effet de la culpabilité que décrit Freud et qui est propre à engendrer des névroses. C/ La loi n'est bien souvent qu'un artifice destiné à empêcher l'être de réaliser sa nature. Si on suit Calliclès dans le Gorgias, celui-ci pose la loi, qu'elle soit morale ou juridique, comme un artifice utilisé par les faibles pour se protéger des forts. En effet, la nature inscrit en chacun le désir de croissance, mais ce désir entre en conflit avec celui des autres

conclusion que nous pouvons tirer ici est que la force n’est pas légitime. On peut raccorder cette idée autour de la démonstration que fait Platon dans Gorgias (483b sq.) montrant avec le personnage de Calliclès que rabattre le droit sur des rapports de force naturels c’est réduire le droit au fait, et ainsi confondre droit et violence. En effet, pour Calliclès le droit qui met les hommes à égalité devant la loi est injuste car la véritable loi c’est le fait de la nature, l’inégalité: «Si le plus fort

Alain (Émile Chartier) (1868-1951) (1939) Idées Introduction à la philosophie PLATON – DESCARTES – HEGEL - COMTE Un document produit en version numérique par Gemma Paquet, bénévole, professeure à la retraite du Cégep de Chicoutimi Courriel: mgpaquet@videotron.ca Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" dirigée et fondée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index

des habitants de la cité en sera informé et cela restreint le pouvoir d’interprétation des juges. Les grecs avaient donc conscience du rôle de l’écriture de la loi comme frein à l’arbitraire. Euripide un auteur de tragédie grecque, contemporain de Socrate, dans une de ses tragédies « Une fois les lois écrites, le faibles et le riches jouissent d’un droit égal » Les suppliantes.   Cette conscience est retrouvée à Rome ou il y a eu un combat identique pour l’écriture du roi. Combat en 450 avant

recueilli l’héritage de Platon et d’Aristote: l’Académie et le Lycée. L’Académie: école de philosophie fondée par Platon. Aristote y enseigna jusqu’à la mort de Platon. Le Lycée: école qu’Aristote fonde après la mort de Platon. Épicure eut conscience qu’il lui fallait mener sa bataille philosophique contre ces deux écoles et contre la culture dont celles-ci étaient l’expression. Nécessité d’opposer un système philosophique solide aux pratiques de ces deux écoles. Chez Platon et Aristote, il n’y a pas

  Le miracle grec a consistait dans le passage d’une civilisation orale à une culture écrite   Mais également dans le passage d’une parole poétique et prophétique avec les premiers auteurs (Homère, Hésiode) à un discours logique et démonstratif (Platon, Aristote)   Et encore, les Grecs ont inventé la logique, l’induction, la déduction, le syllogisme, le principe d’identité,…le théâtre, le rapsode,…la tragédie (Eschyle, Sophocle et Euripide) et la comédie (Aristophane), l’Histoire (Hérodote, Thucydide)

des lois 9 A. La structure paradoxale de la loi 9 1. Pas de loi sans force 9 2. La loi est le réglage d’un rapport de force 10 3. L’exception confirme la règle : état d’exception et raison d’Etat 11 B. Quelle force ? 11 1. La force des faibles (Calliclès) 12 2. La force des forts (Marx) 13 C. Pourquoi respecte-t-on la loi ? 13 1. Les sentiments (la crainte et l’espoir) 13 2. Les idées 14 III. Les limites de la loi 14 A. La constitution 14 1. Le droit 14 2. La démocratie 15 3. La séparation des pouvoirs

structure paradoxale de la loi 9 1. Pas de loi sans force 9 2. La loi est le réglage d’un rapport de force 10 3. L’exception confirme la règle : état d’exception et raison d’Etat 11 B. Quelle force ? 11 1. La force des faibles (Calliclès) 12 2. La force des forts (Marx) 13 C. Pourquoi respecte-t-on la loi ? 13 1. Les sentiments (la crainte et l’espoir) 13 2. Les idées 14 III. Les limites de la loi 14 A. La constitution 14 1. Le droit 14 2. La

A) L’utopie platonicienne : Platon (-428 ; -347). Il est l’élève de Socrate, il laisse des traces indispensables. Platon laisse une œuvre considérable dès son époque mais son action politique est déplorable. Il rêve de retrouver un certain pouvoir. On le soupçonne de faire des complots. a) Les fondements intellectuels de l’utopie platonienne : 1) Le choix de l’utopie : Platon décrit une cité idéale qui n’existe nulle part