Platon Gorgias Callicles Et Socrate

donc d’abord une tentative pour les faibles de se protéger de la violence des forts en la désignant comme mauvaise, cruelle, afin de la brider en la rendant honteuse, en rendant le fort honteux de sa force (Thèse de Calliclès, adversaire de Socrate, dans le dialogue de Platon : « le Gorgias », reprise par Nietzsche). L’homme fort est, du point de vue des faibles, violent donc mauvais, dès lors que ces instincts égoïstes le sont, mais plus généralement toute volonté de vivre, laquelle se confond avec

Introduction aux grands courants de la philosophie (Marianne Sluszny) Ce syllabus a été revu partiellement cette année. Rédigé et revu cette année : Le cours 1 : Introduction. Le cours 2 : Les présocratiques Le cours 3 : Socrate et Platon Le cours 7 : Descartes Les cours 8 et 9 : Les Lumières Philosophiques Le cours 10 : Hegel Non revu cette année mais ok : Le cours 11 : Marx Le cours 12 : Nietzsche. Attention donc : imprécisions, explications insuffisantes ou changement dans l’exposé cette année

toutes les formes de raisonnement faux et infondé. • Doxa (grec) = opinion La doxa est toute forme d’opinion qui n’est pas fondée sur la légitimité de la raison et qui est, par là même, critiquable. Opinion : attention, très négatif depuis PLATON. En philosophie, ce terme désigne une croyance ou une prise de position non soumise à l’examen. En général, l’opinion (≠ savoir, connaissance) est un jugement non fondé rationnellement qui vient soit d’une insuffisance de savoir, soit d’un préjugé

bien souvent démenti par les faits : le juste succombe, l’injuste triomphe durablement. On est alors tenté d’invoquer une justice de dernière instance, dite « transcendante » en ce qu’elle transcende les données de l’existence humaine. C’est, selon Platon, le jugement d’Hadès. C’est, dans les grands monothéïsmes, la justice du Jugement dernier, ou encore, pour Hegel, celle du tribunal de l’Histoire. Le tribunal du Dieu des Hébreux : une forme première de théodicée. Le tribunal de l’histoire de

l'organisme. -Aujourd'hui devient individualiste : mon droit contre les autres droits. Très récent. → On voit le droit holistique dans la notion de justice : la notion de justice repose sur la racine « ius », est vue comme une médication du corps social. Platon dans La République explique ce qu'est la justice la Dikaiôsunè (vertu) : « un mot qui est écrit en lettre majuscule dans le ciel et en minuscule dans le cœur de l'homme ». L'homme a trois âmes (intelligible, irascible et concupiscible), ne doit pas

s’est contenté d’affirmer ce relativisme. Les sophistes de la deuxième génération et la remise en cause des lois de la cité Chez ces sohpistes, il y a volonté d’inciter d’aller contre la loi. Thrasymaque dont on connait la doctrine par Platon La république et Calliclès. Selon Thrasymaque la justice est ce qui profite aux plus forts, au gouvernement, qui est par hypothèse celui qui détient la force dans la cité. Il affirme que tout gouvernement établit les lois dans son propre intérêt et si quelqu’un

recherchent n’est jamais atteint,  puisque c’est la conquête qui les anime et non la prise ou la possession. Cette avidité insatiable qui est contraire au vrai bonheur est comparable au destin de ces hommes dont Socrate disait à Calliclès qu’il consistait à remplir des tonneaux percés (Gorgias) : ils se condamnent à ne jamais jouir d’un bien stable et toute sérénité leur est interdite. II) Réhabilitation du désir : « Quoi qu’en disent les moralistes, l’entendement humain doit beaucoup aux passions

au nom de la liberté raisonnable, le droit, voire le devoir, de critiquer toutes les croyances et de susciter la critique des siennes propres, en un dialogue sans concession, avec les autres et avec soi. "Critique-moi, tu me fais du bien!", disait Socrate, au grand étonnement de ses interlocuteurs. La liberté est une conquête une lutte pour l'accès à des représentations du monde et de l'existence plus rationnelles, eu vue d'accroître, dans la réciprocité réglée, le désir d'être et d'agir, la volonté

fait de la terre le centre de l’univers. Section 1 : 2 précurseurs Platon et Aristote plongés dans le tps I/ Platon 1. Position biographique : Il serait mort en 347 avant JC, à Athènes. 2. Position philosophique : C’est le premier grand penseurs, celui dont la pensée demeure aujourd’hui encore comme un modèle et comme une « sollicitation » (d’après François Châtelet). Il n’est pas l’inventeur de la raison mais Platon est le premier a la prendre au sérieux, qui va l’opposer aux sophistes

des hydropiques, comme le remarque Descartes : celui qui boit outre les limites de sa soif est un homme malade ; en revanche, celui qui désire toujours autre chose que ce qu’il a est un homme tout court. Le désir est comparable au tonneau percé du Gorgias, qui se vide à mesure qu’on le remplit : à peine obtient-il satisfaction, qu’il se déporte vers autre chose. Telle est la différence qui sépare le désir du besoin : le besoin s’apaise dans la consommation, lors même que le désir se nourrit de sa propre