Ponge Et La Modernité

œuvres, des descriptions hypertrophiées d'objets ou d'ętres insignifiants, tel le mille-pattes de son roman "La jalousie", viennent occulter le traitement attendu d'un beau sujet. Dans son recueil, "Le parti-pris des choses", le počte Francis Ponge présente une démarche semblable: en prenant pour sujets des objets aussi modestes qu'un morceau de pain ou un cageot, des actions aussi insignifiantes que le simple fait d'ouvrir une porte, il tire un trait sur toute la tradition des sujets d'art

|Commentaire : Baudelaire, « Elévation », Spleen et Idéal, Les Fleurs du Mal | |- Reverdy, « La saveur du réel », Plupart du temps |Dissertation : La poésie est-elle une manière de fuir la réalité ou de s’en | |- Ponge, Proêmes |rapprocher ? | |HATIER Annabac 2006 |Invention : Vous écrirez le dialogue entre deux lycéens qui

au lyrisme et à l’expression du « je ». La seconde moitié du siècle est considérée comme un modèle (Rimbaud, Verlaine, Mallarmé). Baudelaire est un électron libre, personne ne l’attaque mais personne ne s’en réclame. Ils sont toujours dans la modernité : la forme prime sur le fond, nouveauté et originalité. Les poètes rédigent des écrits théoriques car ils ressentent le besoin d’expliquer les choses. Retenons, Apollinaire et ses calligrammes (les mots y représentent la chose dont on parle) et

l’un des lieux favoris de la réflexion sur la langue et de la mise en œuvre d’une rhétorique proprement française. Le goût de l’analyse psychologique semble annoncer la future nouvelle historique qui fleurira dans la seconde moitié du siècle. La modernité littéraire passe aussi par la promotion de genres nouveaux par l’évolution nouvelle de genres anciens, comme c’est le cas du théâtre, surtout dans la tragédie. Dès le milieur du XVIe, Ronsard et DuBella invient leurs confrère à faire revivre le plus

d’Eden qu’ils ressentent la honte de leur corps et qu’ils cherchent à le cacher. Si l’on valide cette interprétation, l’habit serait lié intrinsèquement à une faute originelle et serait donc subi. Ceci pourrait expliquer le rejet de l’habit avec la modernité au moment où l’homme s’affranchit également de Dieu. L’habit est enfin une sourdine ou un garde-fou lorsque l’angoisse est pesante, oppressante, l’habit rend digeste et fait de ce qui reflète une angoisse et un mal-être un objet de plaisir.

part d'involontaire (comme dans toute œuvre livresque d'ailleurs) se mêle à la musique des mots et aux images. Ce qui laisse à penser que la raison raisonnante n'est pas le seul principe organisateur de l'écriture littéraire. La poésie de Francis Ponge, pour ne citer que ce seul auteur, témoigne de cette «rage d'expression» si caractéristique de ce genre littéraire. II. LE LIVRE : LE LABYRINTHE DE L'INDECHIFFRABLE La lecture est déjà en soi une énigme, un phénomène difficile à comprendre, un

(Éloges, 1911 – Anabase, 1924, avec une œuvre prolongée dans la durée par exemple Amers en 1957) ou Pierre Reverdy (Plupart du temps, 1945, regroupement des poèmes de 1915-1922) qui explorent « l’Esprit nouveau » en recherchant la présence de la modernité et du quotidien (la rue, le voyage, la technique) et l’éclatement de la forme (disparition de la rime, de la ponctuation, du vers métré et audaces stylistiques exploitant l’expressivité des images, les ressources du rythme et des sonorités...). Ils

Allons, étouffe tes clameurs ; Souffre, ô cœur gros de haine, affamé de justice. Toi, Vertu, pleurs si je meurs. LE XIXè SIECLE LE ROMANTISME Mal de siècle :marqué par incertitude, inquiétude, conscience des imperfections de la modernité. Méditations sur les ruines d’un monde qui a vécu, le 1er romantisme inscrit sa condamnation du monde moderne et corrompu dans le mouvement critique que fut celui du XVIII°siècle. Ce sont souvent d’anciens aristocrates déchus par la révolution :

Palimpseste, en avouant son goût pour la littérature au second degré. Il est un autre type de littérature secondaire, une autre manière d'écrire en lisant, qu'on hésite parfois à considérer comme un genre : le Du Bellay de M. Deguy, le Malherbe de F. Ponge, le Maurice Scève de P. Quignard, pour ne retenir ici que trois titres qui forment déjà série (un architexte donc). Cette relation de «commentaire» figurait, on s'en souvient peut-être, au programme de la poétique transcendantale esquissé par G. Genette

« excellent arrangeur de syllabes ») 3. Histoire d’un mot Le mot poème entre dans la langue française dès le XIIIème et il désigne alors un ouvrage en vers. La Pléiade étend son sens : ouvrage en vers d’une certaine ampleur et solennité. En 1948, F. Ponge publie un ouvrage intitulé Proêmes : c’est un vieux mot qui désignait l’exorde, un prélude joué à la cithare pour commencer un récital ou le poème en l’honneur des dieux pour introduire à la solennité des fêtes ; mais comment ne pas entendre dans « proême »