Portrait D Arrias

rend plus flagrant, il semble se construire sous nos yeux. La litote qui l'ouvre, “Je n'avance, […] je ne raconte rien que je ne sache d'original”, bien loin d'atténuer la certitude du “je”, en renforce le ton sec et péremptoire. Il s'agit bien, pour Arrias de réduire à néant l'objection, dont la netteté est reproduite par la succession des monosyllabes : “des choses qui ne sont pas vraies”. L'ampleur de la proposition suivante illustre la justification du mensonge, à partir de l'argument d'autorité

moralisateur du siècle de Louis XIV, trace le portrait satirique d’un Arrias grotesque (un caractère) dans un petit apologue terminé par une chute édifiante, écrit dans un style alerte (juxtaposition des propositions dans la première phrase) et plein d’humour par l’emploi des hyperboles répétées (Arrias a tout vu, tout entendu). Pour La bruyère, il s’agit de plaire au lecteur et de l’instruire comme il est d’usage pour les auteurs de l’époque classique. Arrias n’a visiblement pas lu La Rochefoucauld :

TEXTE 1 Le Portrait d’Arrias, La Bruyère Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel, et il se donne pour tel : Il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle, à la table d'un grand, d'une cour du Nord : il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils en savent ; il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire ; il discourt des mœurs

notre cas, l’extrait étudié est un portrait en situation lors d’un repas, entouré de personnages importants et puissants. Arrias vante ses connaissances et affirme connaître Sethon, sauf que malheureusement pour Arrias, celui qui répond ne s’avère être autre que Sethon finalement. L’auteur dans ce passage se moque du personnage mis en avant : Arrias. La fin de cette remarque suscite chez le lecteur de l’ironie puisqu’on remarque une chute assez comique, Arrias est ridiculisé. Nous verrons donc,

Louis XIV. Il présente Les Caractères (1688) comme la continuation des Caractères de Théophraste (auteur grecque du IVème siècle) mais il enrichie et dépasse les textes sources. L’ouvrage est constitué d’une succession de portraits et de remarques. Derrière chaque portrait, tantôt comique, tantôt acerbe, se cache la peinture d’un type humain : vanité, hypocrisie, flatterie... Il met ainsi en lumière la comédie sociale qui se joue à la cour du roi et critique ses contemporains. I / Les différents

Arria Marcella de Théophile Gautier Étude d’une nouvelle fantastique· Présentation de l’œuvre :Arria Marcella est une nouvelle de Théophile Gautier appartenant au genre fantastique. Cet auteur est né en 1811 et est mort en 1872. C'est un écrivain et poète romantique français qui fut aussi critique d'art. A partir de 1830, il publie de nombreuses nouvelles fantastiques comme La cafetière en 1831 dont nous avons étudié un extrait.

Bruyère[Gnathon] Les caractères ,1688 « Arrias a tout lu,Arrias a tout vu » .C'est ainsi que commence sous la plume de J. de La Bruyère le portrait de ce beau parleur qui cherche à attirer l'attention sur lui.Un peu plus loin dans ses Caractères publié en 1688 au chapitre « de l'homme » l'auteur fait le portrait d'un autre personnage nommé Gnathon qui fait l'objet d'une charge bien plus violente encore du moraliste classique. PROBLEMATIQUE ANNONCE DU PLAN I. Le portrait d'un individu absolument répugnant

remarque étudiée a été ajoutée lors de la cinquième édition : il s'agit d'un portrait. La Bruyère précise dans la préface, sous couvert de modestie, qu'il ne reprend pas le même procédé que Théophraste, répété de caractère en caractère : partir d'une définition du vice à traiter puis énumérer les comportements qui le manifestent. On rappellera que le public mondain se plaisait, dans les salons, au jeu des portraits : on pourra lire la fameuse scène du Misanthrope (II, 4) ou Célimène croque et

œuvre d’un auteur grec, qui a vécu entre le IV et le III s avant JC, Théophraste qui avait écrit un recueil de portrait. Cependant, La bruyère se penche davantage sur les défauts. Il s’attache à peindre des défauts et se livre à une satire sociale. Il va faire œuvre politique (s’occuper des affaires de la cité), il aborde le thème de la pauvreté du peuple et la dénonce. Le portrait est extrait de la 5ème section des caractères, intitulé de la société et de la conversation. Le sens de la proposition

Synthèse sur Les Caractères de La Bruyère I-La comédie sociale L'oeuvre, à travers ses nombreux portraits (voir le VI) est composée d'une galerie de personnages. Cet ensemble ressemble à une comédie humaine au sens où Balzac l'entendait. LB y explore les vices des hommes comme Balzac le fera au XIXe siècle ; les deux auteurs proposent une classification, une typologie de caractères, un « inventaire des vices et des vertus. » (Balzac, Avant-Propos de La Comédie humaine) L'organisation des