De la conversaion juin 2005 ( corrigé de la question) polynésie française
La Rochefoucauld écrit des Réflexions diverses (genre proche de l’essai mais qui, suivant les principes classiques du « grand siècle » adopte un ton impersonnel par l’emploi récurrent du pronom indéfini « on ») pour convaincre le lecteur de respecter les codes rigides de la conversation d’où les nombreux conseils à caractère injonctif (il faut, on doit, il est dangereux). Ce vade-mecum prend une valeur universelle et intemporelle même si au XVII ème siècle, la conversation est avant tout une posture sociale qui fait que l’on est reconnu à la Cour comme un honnête homme conduit par la raison et la modération. Il s’agit donc d’un texte moralisateur classique du XVIIème siècle qui expose les bienséances et les conventions à respecter dans l’art de la conversation.
La Bruyère, autre auteur moralisateur du siècle de Louis XIV, trace le portrait satirique d’un Arrias grotesque (un caractère) dans un petit apologue terminé par une chute édifiante, écrit dans un style alerte (juxtaposition des propositions dans la première phrase) et plein d’humour par l’emploi des hyperboles répétées (Arrias a tout vu, tout entendu). Pour La bruyère, il s’agit de plaire au lecteur et de l’instruire comme il est d’usage pour les auteurs de l’époque classique.
Arrias n’a visiblement pas lu La Rochefoucauld : il est un « plouc » (A cette époque, on l’aurait traité d’Iroquois), le contraire de l’honnête homme à la conversation spirituelle défendu par la Rochefoucauld. La conversation est un piège pour qui ne connaît pas les codes et