Postmodernité

sérielle intégrale »), cela moins dans le snobisme supposé d’une provocation que dans l’humilité, au contraire, d’une spiritualité sans dieu et déjà New Age. C’est ainsi que Cage non seulement annonce, mais déjà résume et dépasse, dès 1952, la future postmodernité musicale commençant 25 ans plus tard (disons en 1976), par ce minimalisme épris de pureté, de naïveté, d’amateurisme assumé et de spiritualité zen sous-jacente. Et lui n’a pas même besoin, comme les futurs postmodernes, d’un retour à la tonalité

07-Lafortune et Laflamme.qxd 06/02/2006 09:37 Page 114 SYLVIE LAFORTUNE ET SIMON LAFLAMME usage mène-t-il à l’enfermement virtuel ou, au contraire, constitue-t-il une panacée qui permettra de resserrer le tissu social à l’ère de la postmodernité ? Pour répondre à cette question, nous avons mis en relation, au moyen d’analyses statistiques, un premier ensemble de variables qui mesure le rapport au monde et un second ensemble qui mesure le temps passé devant un écran d’ordinateur, y compris

pénalement les mauvais traitement fait aux animaux, limitant ainsi le pouvoir de leur propriétaire dans le but les protégés. L’humanité en revanche, accède peu a peu a la personnalité juridique ; il existe en effet une volonté contemporaine, postmodernité (homme redevient la mission de toute chose) des humains d’affirmer le caractère commun a tous de certaines richesse afin d’en assurer la transmission aux générations future. D’ou la naissance du fameux patrimoine commun d’humanité, du patrimoine

science jusqu’à Kant se sont acharnées à tenter de connaître l’essence des choses. Mais alors pour Kant aussi rien ne sert de chercher l’essence du meilleur régime possible. On n’a pas à rechercher une sorte d’harmonie cachée de l’univers. La postmodernité relève d’un certain retour à l’idéalisme platonicien. Est-ce que les mathématiques ne relèvent pas d’un sens caché d’une harmonie ? Lorsque Kant dit « il n’y a de sciences que des phénomènes », Kant ne veut pas dire (comme on pu le dire les positivistes

d’expression, à une quête du sens contre la mort et le néant, comme on le voit au plus haut point avec l’art contemporain. Comme le dit Malraux, « l’art est un anti-destin » par lequel l’homme peut résister à l’impermanence de toute chose. Si la postmodernité fait son deuil du sacré, de la vérité, de Dieu, elle ne saurait faire son deuil du Beau et de l’art, qui demeurent compagnons d’une vie vouée au non-sens et à l’absurde. L’art et le Beau jouissent ainsi d’un privilège incontestable. 2 SUJETS

ets culturels atteints à la Renaissance par Michel-Ange, Montaigne ou Shakespeare. Aujourd’hui, on parle d’un « abaissem ent » des som m ets atteints par la « grande culture » du XIX e et du XX e siècle. Voir Perry Anderson, Les Origines de la postmodernité, Les Prairies Ordinaires, 2 01 0. III. Le déclin de l’empire L’Antiquité tardive Les trente dernières années marquent le basculement d’un monde de retenue vers un monde d’excès. Hier, les élites « voilaient leurs succès d’une décence qui est

Benoît (1996). Dans ses conférences de la Chaire de poétique de Louvain-La-Neuve, publiées sous le titre Le Fil de l'Histoire (1991), Louvet donne une autobiographie intellectuelle qui a autant à voir avec le drame de la Wallonie victime de la postmodernité (avec une classe ouvrière pluriséculaire qui a perdu les repères de sa culture et de son histoire, ceux de l'industrie lourde) qu'avec les espoirs historiques du XXe siècle et de la figure de l'intellectuel. L'autodérision qui caractérise une

culturelles des classes supérieures, qui s’interprète généralement comme un recul des frontières dressées entre les groupes sociaux par la différenciation des préférences esthétiques et des pratiques culturelles, offre prise aux thèses de la « postmodernité ». Selon ces dernières la production industrielle des biens symboliques et l’avènement de la société des loisirs auraient progressivement fait perdre aux élites culturelles le monopole qu’elles exerçaient auparavant dans la production des normes

moins du sens au fait de l’affronter. DISCOURS ENFIN DESILLUSIONNE. Nietzsche a permis cette voie en passant par une étape : la « déconstruction » de la critique des illusions et des naïvetés des anciennes visions du monde. Chapitre V : La postmodernité. Le cas Nietzsche p169-227 Les postmodernes (à partir 19e ) vont s’en prendre à l’humanisme moderne (philosophie des Lumières) sur deux plans : l’être humain centre du monde, centre de toutes les valeurs morales et politiques, la raison comme

dans l’évolution historique des connaissances et des sociétés : Théologique (des agents surnaturels expliquent les phénomènes), Métaphysique des entités abstraites deviennent explicatives Positif scientifique). Postmodernisme L’idée de « postmodernité », introduite par le philosophe Jean-François Lyotard, considère que nous sommes entrés dans une nouvelle ère du fait de l’échec et de la disparition des « méta-récits », ces grandes idéologies du progrès et de l’émancipation des masses. L’époque