Que Puis Je Dire Mien

m'appellerait une originale. LISETTE Si j'étais votre égale, nous verrions. SILVIA Vous travaillez à me fâcher, Lisette. LISETTE Ce n'est pas mon dessein ; mais dans le fond voyons, quel mal ai-je fait de SCÈNE PREMIÈRE 4 Le Jeu de l'Amour et du Hasard dire à Monsieur Orgon, que vous étiez bien aise d'être mariée ? SILVIA Premièrement, c'est que tu n'as pas dit vrai, je ne m'ennuie pas d'être fille. LISETTE Cela est encore tout neuf. SILVIA C'est qu'il n'est pas nécessaire que mon père croie me faire

vous dis que si elle osait, elle m'appellerait une originale.  LISETTE  Si j'étais votre égale, nous verrions.  SILVIA  Vous travaillez à me fâcher, Lisette.  LISETTE  Ce n'est pas mon dessein ; mais dans le fond voyons, quel mal ai-je fait de dire à  Monsieur Orgon, que vous étiez bien aise d'être mariée ?  SILVIA  Premièrement, c'est que tu n'as pas dit vrai, je ne m'ennuie pas d'être fille.  LISETTE  Cela est encore tout neuf.  SILVIA  C'est qu'il n'est pas nécessaire que mon père croie

Je vous dis que, si elle osait, elle m'appellerait une originale. - 5 -LISETTE. Si j'étais votre égale, nous verrions. SILVIA. Vous travaillez à me fâcher, Lisette. LISETTE. Ce n'est pas mon dessein ; mais dans le fond voyons, quel mal ai-je fait de dire à Monsieur Orgon que vous étiez bien aise d'être mariée ? SILVIA. Premièrement, c'est que tu n'as pas dit vrai, je ne m'ennuie pas d'être fille. LISETTE. Cela est encore tout neuf. SILVIA. C'est qu'il n'est pas nécessaire que mon père croie me faire

la nuit sa grace Recourt devant mes yeux : Si en douce merveille J'ai ouïe sa chanson, Toute nuit en l'oreille J'en redoute le son. O heureuse ma vie De jouir d’une telle heure ! Non, non, je n'ay envie D'avoir d'un dieu l'honneur, Puis qu'à souhait je passe Et la nuit et le jour, Recueillant tant de grâce Du tourment de l'amour. Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) Une amoureuse ardeur Une amoureuse ardeur, S'elle n'est feinte, Ne chasse point du coeur Soupçon et crainte

histoire singulière et terrible, et, quoique j'aie soixante-six ans, j'ose à peine remuer la cendre de ce souvenir. Je ne veux rien vous refuser, mais je ne ferais pas à une âme moins éprouvée un pareil récit. Ce sont des événements si étranges, que je ne puis croire qu'ils me soient arrivés. J'ai été pendant plus de trois ans le jouet d'une illusion singulière et diabolique. Moi, pauvre prêtre de campagne, j'ai mené en rêve toutes les nuits (Dieu veuille que ce soit un rêve !) une vie de damné, une vie

je changeais de voiture pour aller à une autre qui était toute aussi peuplée. Il devait y avoir des dizaines de lignes. A chaque arrêt, deux, trois se regroupaient, et moi je ne savais laquelle prendre pour fuir. Je suivais les écriteaux , autant dire que je tournais en rond. Je finis par m’asseoir sur un banc, à côté d’un clochard qui cuvait ses bières. Je respirais un grand coup, avec la bouche afin de ne rien sentir. C’est ainsi qu’instantanément, je lis « Sortie » J’étais sauvée Sauvée?? Je

singulière et terrible, et, quoique j'aie soixante-six ans, j'ose à peine remuer la cendre de ce souvenir. Je ne veux rien vous refuser, mais je ne ferais pas à une âme moins éprouvée un pareil récit. Ce sont des événements si étranges, que je ne puis croire qu'ils me soient arrivés. J'ai été pendant plus de trois ans le jouet d'une illusion singulière et diabolique. Moi, pauvre prêtre de campagne, j'ai mené en rêve toutes les nuits (Dieu veuille que ce soit un rêve !) une vie de damné, une

suscitée par Donneau de Visé dans le Mercure Galant. Le Duc assiste, caché, à cet entretien. Cet aveu est attendu du lecteur car la Princesse a déjà envisagé de le faire à deux reprises mais elle s’est rétractée (après la scène du portrait dérobé́ puis après la rédaction d’une lettre en commun avec Nemours). Projets de lectureEn quoi cette scène théâtrale met-elle en scène des personnages héroïques ? Comment les valeurs qu’elle s’impose conduisent la PdC à cet aveu « invraisemblable » ? En quoi cette

échauffer. Elle sentit ce mouvement, et, faisant un effort pour saisir les miennes, elle me dit, d'une voix faible, qu'elle se croyait à sa dernière heure. Je ne pris d'abord ce discours que pour un langage ordinaire dans l'infortune, et je n'y répondis que par les tendres consolations de l'amour. Mais, ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement de ses mains, dans lesquelles elle continuait de tenir les miennes me firent connaître que la fin de ses malheurs approchait. N'exigez

émotionnelles et primitives de l’Homme qui, lorsqu’elles sont suffisamment violentes, entravent sa capacité à réfléchir et à agir de manière raisonnée. Autrement dit, les passions peuvent rendre l’homme prisonnier de lui-même. Il faudrait que l’Homme puisse représenter ses passions ce qui nécessiterait de prendre du recul, comme nous le permet l’art. En effet l’art aide à se représenter et extérioriser, on peut ainsi prendre conscience des choses impossibles à réaliser avec une simple introspection,