Racine Et La Litote

suppression de l'individu, mais la soumission de l'individu, sa subordination, et celle du mot dans la phrase, de la phrase dans la page, de la page dans l'oeuvre. C'est la mise en évidence d'une hiérarchie". […] « Le classicisme tend tout entier vers la litote. » (André Gide). Portrait de Boileau (ci-dessus) "Malgré toutes ces réflexions et toutes ces plaintes, nous ne pourrons jamais secouer le joug de la rime; elle est essentielle à la poésie française. Notre langue ne comporte que peu d'inversions;

admiraient le génie des anciens. Les écrivains classiques, à leur tour, les imitent car ils pensent que les grands auteurs de l'antiquité avaient atteint la perfection, prouvée selon eux par la durée de leur renommée. Molière a ainsi imité Plaute, Racine Sénèque ou Euripide, La Fontaine, le fabuliste grec Ésope, Boileau dans son Art Poétique la Poétique d'Aristote... Ce mouvement exige la perfection, d'où les nombreuses règles qui codifient la littérature comme la règle des trois unités par exemple

est trop petit Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit. (J. Brel) Harmonie imitative : Evocation du son produit par la chose signifiée. Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? (J. Racine) Hendiadis ou hendiadyn (m) : Deux mots compléments sont coordonnés. Penché sur l'onde et sur l'immensité. (V. Hugo) Hiatus (m) : Rencontre de deux sons vocaliques produisant un effet disgracieux. J'arrivai ici hier.

symétriques mais de manière inversée. La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée. Hugo, Les Contemplations. Ellipse (f): toute suppression dans un discours ou un récit. Ellipse grammaticale Je t’aimais inconstant ; qu’aurais-je fait fidèle ? Racine, Andromaque. Ellipse narrative Ses ambitions d’esprit avaient également diminué. Des années passèrent ; et il supportait le désœuvrement de son intelligence et l’inertie de son cœur. Flaubert, L’Education sentimentale (=> souligne le manque d’intérêt

sentiment (pour ne pas déplaire ou choquer). | Ex : Elle a vécu.  /  Ton papa est parti faire un long voyage.  /  Tu sais, pépé, il est monté au ciel.    Les non voyants.  /  Une très longue maladie.    Je lui ai chatouillé les côtes. | Litote | Elle consiste à dire moins pour faire entendre plus. | Ex : Va, je ne te hais point. (Corneille)    On ne mourra pas de faim aujourd’hui.    Il ne me paraissait pas douteux que M. Alphonse n’eût été victime d’un assassinat. (Mérimée)

|Les non voyants. / Une très longue maladie. | | | |Je lui ai chatouillé les côtes. | |Litote |Elle consiste à dire moins pour faire entendre plus. |Ex : Va, je ne te hais point. (Corneille) | | | |On ne mourra

devaient pas être montrées au spectateur, qui devait se les imaginer par le récit. L'univers de la tragédie doit toujours s'exprimer d'une manière noble, même si c'est pour dévoiler un mauvais caractère. Les classiques pratiquent également l'art de la litote ; qui consiste à dire moins pour laisser entendre beaucoup plus qu'il n'est dit. En général, les bienséances consistent à ne pas choquer les goûts ni les préjugés du public. Certaines notions sont évitées. Et pour finir, le défaut doit être puni

Mémento FRANÇAIS Les figures de style Les figures de mots  L’allitération « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine) L’allitération consiste en la répétition de la même consonne. Les allitérations suggèrent généralement un bruit (par harmonie imitative, en l’occurrence le sifflement du serpent) ainsi qu’un sentiment (ici, le mépris, la moquerie).  L’assonance « Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville

ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine, Andromaque, V, 5) ou encore « La chasseresse sans chance / de son sein choie son sang sur ses chasselas » (Desnos, Corps et biens, « Chanson de chasse »). *Amplification (féminin) : L’amplification se fonde sur une gradation entre les termes d’une énumération ou dans la construction d’un paragraphe. Anacoluthe (féminin) : L’anacoluthe est une rupture de construction. Exemple dans Athalie de Racine (Acte I, scène 4) : « Vous voulez que ce Dieu

de religions cherche une certaine stabilité. Louis XIV va procéder a une centralisation de la politique. III Caractéristiques de ce mouvement littéraire Les auteurs qui incarnent le mieux cette période classique sont principalement Corneille, Racine et Molière. Le courant classique est appelé tel quel car son idéal est l’imitation des Anciens. On cherche a enrichir le vocabulaire par conséquent a la fin du XVIIé siècle, en 1696 c’est la publication du premier dictionnaire de la langue française