Raoul Girardet

d’Astier de la Vigerie. À la Libération, le général de Gaulle éclipse tous les autres, les précédant d’ailleurs symboliquement dans le cortège du 26 août 1944 aux Champs-Élysées. Il incarne parfaitement deux figures du mythe du "sauveur" décrites par Raoul Girardet : considéré à la Libération, et déjà auparavant, comme le Sauveur-Moïse – le prophète qui conduit son peuple vers la terre promise –, de Gaulle voit sa dimension mythique spontanément réactivée en 1958, cette fois sous la forme du Sauveur-Cincinnatus

itinéraire sur sa manière d’écrire l’histoire. A l’heure actuelle, le genre, même s’il ne porte plus cette appellation, est en plein épanouissement et nombre de grands historiens font retour sur leur itinéraire soit sous la forme d’un récit (Raoul Girardet, Pierre Goubert. .. ), soit à travers des livres d’entretiens Jacques Le Goff, Alain Corbin … ). Empirisme L’empirisme considère que les connaissances s’acquièrent par l’expérience. La dimension empirique du travail historien est centrale :

On rappelle la dimension culturelle et on politise la conscience nationale. Cette conscience va avoir vocation à s'affirmer visà-vis de l'extérieur. On passe d'un sentiment national intégrateur à un nationalisme des nationalistes autoritaire (Raoul Girardet). A partir de l'apparition de ce nationalisme de puissance, une logique délétère s'impose (guerre, conquête). Ce nationalisme autoritaire lutte contre plusieurs forces politiques comme les libéraux, les internationalistes (le socialisme est la

révolutionnaires. Il s’agissait d’un nationalisme ouvert. Mais ce qui est nouveau, c’est qu’au cours de la seconde moitié du 19e siècle, se développe un tout autre nationalisme. Il a parfois été qualifié de « nationalisme des nationalistes » (Raoul Girardet). Ce nationalisme se prétend gardien des valeurs et s’attache beaucoup plus à l’armée. La crise boulangiste va secouer la France durant les années 1886-1889. A l’origine, il y a plusieurs problèmes. Le premier est institutionnel. Il y a une grande

hommes de droite: assurer priorités étanche France sur Allemagne, Déroulède: "j'ai perdu deux soeurs et vous m'offrez 20 domestiques"/ gauche: Clemenceau : "ce ne sont pas des ministres que j'ai devant moi, ce sont des accusés de haute trahison" Raoul Girardex: 2 nationalismes: nationalisme de rétraction continuelle (Déroulède) Nationalisme d'expansion mondiale (Jules Ferry) Congrès de Berlin (1884-1885) organise partage Afrique. Bismarck organise, contre colonisation. Allemagne récupère petits

là où se sont élaborées les définitions les plus libérales de la nation, les études sérieuses et équilibrées sur le sujet sont extrêmement rares, au moins au cours des trente dernières années. À part d'heureuses exceptions, comme les écrits de Raoul Girardet et de Jean Plumyène 1, c'est le silence presque absolu des intellectuels sur une question qu'on s'est accoutumé de voir traiter surtout par des militants de droite, adeptes du « nationalisme intégral » ou de ses variantes ou encore par des militants

les institutions et organismes français qui doivent travailler internationalement sur la ville comme le montrent les témoignages de Yves Dauge et Serge Allou. 2Dès le début du XXe, Elisée Reclus se passionne pour certaines villes comme Londres et Raoul Blanchard publie en 1911 une étude de géographie urbaine sur Grenoble. Cependant, ce sont davantage des exceptions que la norme : il existe un contraste très fort entre le processus d’urbanisation et le faible intérêt des géographes français pour la

française, par la révolution qu’il faut exporter, c’est un nationalisme d’expansion, républicain de gauche. Agrandir la France, la colonie est l’autre France, la plus grande France. Jusqu’en 1914 cette théorie vient de la gauche. Sur ce point Raoul Girardet, « L’aventure coloniale en France », 1972. Les pratiques Au coté des idéologies il y a des pratiques qui permettent l’expansion coloniale : 1) La crise économique de 1873, l’exode rural et le problème démographique (l’Europe ayant amorcé le

pourquoi de la colonisation : « L’idée d’une 12 La Lutte idéologique stricte hiérarchie des sociétés et des civilisations humaines avait puissamment servi à légitimer à ses débuts l’entreprise coloniale, à la fonder en droit et en raison.» (Raoul Girardet, L’Idée coloniale en France.) ou Léon Blum, qui déclara en 1925 : « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisé

Understanding Globalization, New York, Anchor Books, 2000. Francis Fukuyama, The End of History and the Last Man, New York, Free Press, 1992. John Galtung, The European Community : A Superpower in the Making, Londres, Georges Allen & Unwin, 1973. Raoul Girardet (dir.), La défense de l’Europe, Bruxelles, Complexe, 1995. André Glucksmann, Ouest contre ouest, Paris, Plon, 2003. Nicole Gnesotto, La puissance et l’Europe, Paris, Presses de la FNSP, coll. « bibliothèque du citoyen », 1998. François Godement