Rastignac Et Julien Sorel

poète. J'étais né pour l'amour impossible, et le hasard a voulu que je fusse servi par−delà mes souhaits. »· Un héros tragique : il veut mourir dès le début du roman, et accepte les risques du talisman (EL. L. n°11)· Un héros romantique : comme Julien Sorel, et comme la famille de Pauline, il regrette la période de Napoléon, la gloire de l’Empire. A la salle de jeu, il perd « son dernier Napoléon »« ll trembla donc devant cette lumière et ce vieillard, agité par l'inexplicable pressentiment de quelque

« se dédommageait »  suggère que Frédéric éprouve une frustration de ne pas vivre à Paris, désigné ici par une périphrase banale mais valorisante « la capitale » => le héros rappelle les personnages romantiques (Rastignac dans Le Père Goriot, Rubempré dans Illusions Perdues, Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir) rêvant de quitter leur province pour Paris. - Enfin, l’expression « la route la plus longue » achève de peindre Frédéric comme un spectateur (cf. épilogue où il dit à son ami Deslauriers

joyeux des romans comiques. A l’opposé des héros « parfaits » des romans précieux, on trouve les personnages réalistes des romans comiques, dont les aventures sont parfois sordides. C’est le cas dans L’histoire comique de Francion, (1623) de Charles Sorel. On peut y déceler l’influence du roman picaresque espagnol qui est en vogue au début du siècle. Le picaro est un personnage d’aventurier errant, un gueux généralement sans foi ni loi, dont l’histoire à rebondissements connaît de multiples péripéties :

Dès lors, le héros médiocre devient l'objet de railleries (Flaubert) tandis que des figures nouvelles incarnent et critiquent les valeurs montantes de la bourgeoisie ou du prolétariat (Maupassant, Zola). Au terme de leurs aventures, Rastignac (Balzac), Julien Sorel (Stendhal), Emma Bovary (Flaubert), Lord Jim (Conrad), ne sont plus les mêmes êtres qu'à leur début. Quelques auteurs ont choisi d’utiliser un antihéros en tant que personnage principal dans le but d’affirmer leur appartenance à un

surtout des passions éternelles comme l’ambition ou la passion amoureuse, et des angoisses existentielles liées à leur condition humaine, comme le vertige du temps qui passe, l’angoisse de la création ou l’échec de leur vie. Jean Valjean, Rastignac, Julien Sorel, Emma Bovary ou le narrateur de À la recherche du temps perdu sont des personnages qui transcendent leur époque et leur milieu social. - Par ailleurs, tous les grands romanciers ont une écriture propre qui leur permet de créer un univers

surtout des passions éternelles comme l’ambition ou la passion amoureuse, et des angoisses existentielles liées à leur condition humaine, comme le vertige du temps qui passe, l’angoisse de la création ou l’échec de leur vie. Jean Valjean, Rastignac, Julien Sorel, Emma Bovary ou le narrateur de À la recherche du temps perdu sont des personnages qui transcendent leur époque et leur milieu social. - Par ailleurs, tous les grands romanciers ont une écriture propre qui leur permet de créer un univers

[DG, Manon Lescaut de l'Abbé Prévost, p. 100] Au XIXe siècle, le héros de roman obéit à la loi du changement. Il suit un itinéraire jalonné d'obstacles ou de conflits qui le modifient, sinon le transforment. Au terme de leur aventure, Rastignac, Julien Sorel, Emma Bovary, ne sont plus les mêmes êtres qu'à leur début. L'aventure est donc présente dans de nombreux romans cependant il y a des exceptions, certains romans ne sont pas la forme de l'aventure, et cette forme peut se retrouver dans

de magnifiques sujets de roman : conflits de la bourgeoisie et de l'aristocratie, de la pauvreté et de la richesse, du petit commerce et de la grande banque, du capital et du travail. Surtout, conflit du héros et du monde. De Julien Sorel à Lucien de Rubempré, de Rastignac à Frédéric Moreau, de Dominique aux Déracinés , le héros espère réaliser ses rêves ; à moins qu'il ne déplore d'y avoir échoué. Récit de cet affrontement des rêves de la jeunesse et des rigueurs du monde véritable, le roman peut

les aspirations des héros précédents , ou en jouent. Individualiste, il mène une guerre contre une société qui change de plus en plus vite (industrialisation, finances...) Eugène de rastignac, Balzac Georges Duroy de Bel Ami, Maupassant La vertu de ces personnages est souvent trouble : hypocrisie (Julien Sorel du Rouge et le Noir) et séduction , et soumission ou impuissance (Frédéric Moreau..) Depuis la fin du XVIII ème siècle, la notion d’antihéros (apparue bien auparavant) permet d'approcher

« se dédommageait »  suggère que Frédéric éprouve une frustration de ne pas vivre à Paris, désigné ici par une périphrase banale mais valorisante « la capitale » => le héros rappelle les personnages romantiques (Rastignac dans Le Père Goriot, Rubempré dans Illusions Perdues, Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir) rêvant de quitter leur province pour Paris. - Enfin, l’expression « la route la plus longue » achève de peindre Frédéric comme un spectateur (cf. épilogue où il dit à son ami Deslauriers