Raymond Aron

Le pouvoir intellectuel en France By Aude Lancelin et Elsa Vigoureux Dans un monde en crise, la pensée française vit, elle aussi, des turbulences. Les grands camps idéologiques des années Sartre [1] et Aron [2] ont volé en éclats. Reste une myriade de courants aux contours souvent imprécis. Revues, cercles de réflexion, jamais comme aujourd'hui le milieu intellectuel n'avait autant essaimé. Comment s'y retrouver dans ce foisonnement? Reste-t-il des maîtres à penser, et quelle est leur influence

mère et ses grands-parents maternels, auprès desquels il connaît une enfance idyllique. Il en garde surtout le goût de la lecture, qu'il exprime plus tard dans Les Mots. Il entre, en 1924, à l'Ecole normale supérieure. Ses amis de l’époque sont Raymond Aron (philosophe, sociologue, politologue et journaliste français, défenseur du libéralisme)et Paul Nizan (romancier, essayiste, journaliste, traducteur et philosophe français). Reçu premier, à l'agrégation de philosophie en 1929, Sartre devient

"L'inquisition n'a jamais pu empêcher qu'il ne circulât en Espagne des livres contraires à la religion du plus grand nombre. L'empire de la majorité fait mieux aux Etats-Unis: elle a ôté jusqu'à la pensée d'en publier." Dans les années 60, Robert Nisbet et Raymond Aron ont contribué à faire entrer Alexis de Tocqueville parmi les auteurs classiques étudiés en sociologie. Comme Max Weber, Tocqueville a cherché à dégager les caractéristiques des nouvelles sociétés démocratiques et leur avenir, en recourant à une

trois définitions qui ont été dégagée par Raymond Aron dans Démocratie et totalitarisme, en 1965. Trois mots différents pour désigner la politique : Les politiques (policies) : «  le programme, la méthode d'action ou l'action elle-même d'un individu ou d'un groupe concernant un problème ou la totalité des problèmes d'une collectivité » définition de Aron. Ce sens correspond à l'action publique ou des politiques publiques. La politique ( politics) : Aron cite «  c'est un domaine dans lequel rivalisent

l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre, qui abroge toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion. Son nom côtoie ceux de Lucien Descaves, Louis Guilloux, Henry Poulaille, Séverine… et ceux des jeunes normaliens Raymond Aron et Jean-Paul Sartre. En 1929, il achète une propriété à Saint-Avertin, près de Tours. Il y possède une vigne dont il tire un vin blanc qu'il offre fièrement à ses visiteurs ou hôtes de passage. Il y séjournera tous les étés et y écrira une grande

circonscription du régime qu’il en va de même pour le régime totalitaire et d’ignorer la menace que ce dernier suscite envers ce premier. En effet, l'idéologie des systèmes totalitaires telle que définie par des penseurs comme Hannah Arendt et Raymond Aron repose essentiellement sur le renversement de l'ordre établi donc implique forcément intrinsèquement la notion de conflit. A partir de ce constat, il est nécessaire pour les pays démocratiques de donner un cadre démocratique au « devoir » d’ingérence

désespoir. Nous allons donner les définitions antérieures à celle de Sartre du terme « existentialisme », sans oublier l’existentialisme de Heidegger puisque Sartre y fait référence. Sartre va s'inspirer de la méthode phénoménologique. C’est Raymond Aron – celui qui fera connaître la pensée de Max Weber en France 15 ans après sa mort et celui qui découvrira le sociologue Pierre Bourdieu – qui, par sa connaissance des philosophes allemands, a incité Sartre à s'intéresser à la phénoménologie. A l'origine

l'Union Soviétique). A condition de se rappeler la date de sa rédaction, l'analyse du général Beaufre a cependant résisté au temps. « La grande guerre et la vraie paix seront mortes ensemble » écrit l'auteur, faisant écho à la fameuse formule de Raymond Aron : « Paix impossible, guerre improbable ». La fin du monde bipolaire n'a pas invalidé la formule de Beaufre, en ce sens que l'ombre de l'arme nucléaire n'a pas disparu. Mais il est vrai que la marge de manoeuvre pour le développement de conflits

opposition entre empiristes et comportementalistes. THEORIE EMPIRISTE Raymond ARON dans un article de 1967 (« Qu’est-ce qu’une théorie des relations internationales? » - Revue française de science politique) soutient que l’on ne peut pas avoir d’approche théorique de l’international. Aron a eu du mal à l’accepter. Il ne faisait pas de réelle distinction entre la question de la théorie et celle des méthodes. Aron trouve 6 raisons liées à des interrogations méthodologiques : 1- L’interpénétration

par avance du fait de la nature du domaine étudié. La vie internationale, au même titre que la politique interne ou social, ne saurait se réduire quelques paradigmes niant la complexité du réel » . Ces écrits ne sont pas sans rappeler ceux de Raymond Aron qui quelques décennies auparavant déclara : "Il n'est pas possible de construire une une théorie des relations internationales puisqu'il s'avère impossible des variables dépendantes et indépendantes comparables à celle de l'économie politique"