Regle Des Trois Unités De Cinna

C’est la première pièce de Schiller, auteur adulé en Allemagne. On retrouve une certaine hystérie dans cette première pièce. L’un des moteurs de la création de Schiller c’est de lutter contre le grand théâtre classique français normé, apaisé, réglé. Il y a quelque chose du souffle révolutionnaire qui passe dans sa pièce. Sa réflexion est celle d’un médecin, puisqu’il l’était (spécialisé dans le psycho-somatisme), ses personnages sont des cas médicaux ; mais comme Shakespeare il a une vision

nombre de scènes par acte varie. L’action (l’intrigue) est issue de l’histoire ou de la légende ; les personnages sont généralement illustres et sont tourmentés par de fortes passions. La tragédie classique avait ses règles, dont la fameuse règle des trois unités (unité d’action, unité de temps, unité de lieu) : « […] Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. […] » Boileau, L’Art poétique, chant III. Les règles de la bienséance devaient être

1'action) . L'ensemble des événements qui se succèdent depuis 1"'exposition" jusqu'au "dénouement". Dans une œuvre dramatique, l'intrigue est concentrée. Ex., intrigue de Cinna (1640) de Corneille : Emilie, fille adoptive de l'empereur Auguste, conspire contre celui-ci afin de venger son père. Cinna, son amant, doit tuer Auguste. Mais Cinna est partagé entre son amour pour Emilie et son estime pour Auguste. Le complot sera dévoilé par un conjuré jaloux, mais Auguste sera magnanime. Le nœud de l'action

droit à la poésie : la Pléiade. Il faudra du temps pour que ces formes savantes conquièrent une audience plus large. A la cour, tragi-comédie triomphe, puis pastorale (genre hybride, imprévus, pétris de romanesque moderne, se faisant une règle d’échapper aux règles). La tragédie connaît évolution contradictoire : les poètes proposent émouvants discours, grandes méditations alors que le public se moque des règles et veut de l’action. La comédie mêle influence antique et

est plus complexe puisqu’il présente une structure différente (Aujourd’hui dépassée) : l’épopée, la tragédie et la comédie étaient les genres dominants ; la poésie lyrique (celle qui chante les sentiments du poète) a été laissée au dernier rang. Les trois genres s’écrivaient en vers et racontaient une histoire. L’aspect narratif (la thématique) et le moyen formel (le vers pour la tragédie ou la prose pour la comédie) sont essentiels. 1-a) La Mimésis Il nous reste le principe fondateur de la création

attire des inimitiés qui le contraignent à justifier son art face aux partisans de Corneille: à l'héroïsme cornélien, Racine oppose les faiblesses humaines, dans un langage poétique nouveau. Devenu le symbole de la tragédie classique et du respect des unités, son œuvre se poursuit avec Britannicus (1669), Bérénice (1670), Phèdre (1677)... Nommé historiographe du roi, il retrouve le théâtre à la fin de sa vie avec des pièces chrétiennes à la demande de Mme de Maintenon. La vision pessimiste et sombre que

dans la tragédie grecque. En effet, aucune tragédie grecque n'échappe à l'évocation des dieux et des présages ; il y a donc toujours un arrière plan historique. La tragédie grecque est née grâce à Eschyle ,Sophocle et Euripide trois grands auteurs grecs. Bien que ces trois auteurs aient des vies très rapprochées, on remarque une certaine évolution de la tragédie à travers les années qui les séparent.  Premièrement, Eschyle marque son théâtre par les grands évènements et les émotions fortes comme

stylisation, de respect des règles et d’alliance entre l’esthétique et la morale. Cela ne va pas sans un tri sévère dans la littérature du Grand Siècle : des trente-cinq pièces de Pierre Corneille, l’institution ne semble avoir retenu que le Cid, Horace, Cinna et Polyeucte. De nombreux écrivains du XXe siècle revendiquent le classicisme pensé comme un « anti-romantisme ». Certains comme Charles Maurras ont la nostalgie d’une époque d’avant les Lumières et la révolution industrielle. Paul Valéry ou André

doit comporter cinq actes (le premier acte étant celui de l’exposition, les trois suivants faisant progresser l’action dramatique et le dernier contenant le dénouement toujours malheureux). -Les personnages doivent être d’un statut social élevé (prince, roi) et l’action doit se dérouler dans un passé lointain. L’antiquité grecque et latine sont préférées. -La tragédie doit concorder avec la règle des trois unités : les unités de temps, de lieu et d’action : « Qu’en un seul lieu qu’en un seul jour

Cid de Corneille, 1636). Le XVIIe, siècle du classicisme, voit l’apogée d’un genre tragique qui devient extrêmement codifié. La tragédie est en vers, comprend cinq actes, doit présenter des personnages de haut rang et s’inspirer de sujets antiques (Cinna, Rodogune de Corneille), mythologiques (Phèdre, Andromaque, Bérénice de Racine), bibliques (Esther, Athalie de Racine). Le sujet tragique par excellence est le conflit de la passion avec la raison. L.Goldmann définit ainsi l’homme tragique dans Le