René Guy Cadou

poésie révélait/ célébrait les Dieux   -          Les Contemplations, Hugo  Poésie d’inspiration religieuse qui voit Dieu dans chaque élément de la Nature (prend un caractère symbolique=> Dieu)   -          Les Biens de ce Monde, René-Guy Cadou Décrit le poète et sa demeure (le poème) => ce qu’on trouve dans le monde poétique (meubles/mots magiques : ont un pouvoir sur nous : conduisent à imaginer, à s’émouvoir (comme des personnes)). Les nœuds de bois nous ramènent vers l’origine

mains effroyables gazelles Arrêtez ce flot noir où mon cœur se repent Je veux vivre à tâtons Dans l’ombre de moi-même Ne savoir jamais plus Le nom de ce que j’aime Puisqu’au bout de la nuit Arrêtez ce flot noir où mon cœur se repent. René-Guy CADOU, La Vie Rêvée, in Œuvres Poétiques complètes, Seghers. HYMNE A LA TERRE …Je te salue, ô Terre, ô Terre porte-grains, Porte-or, porte-santé, porte-habits, porte-humains, Porte-fruicts, porte-tours, alme, belle, immobile, Patiente, diverse

les « femmes déportées », et « tous nos camarades déportés / martyrisés et massacrés ». Ainsi, le chant d'amour se transforme en appel au combat, « Au nom » des victimes de la liberté, dans une période marquée par l'occupant nazi. La poésie de René-Guy Cadou, pour lyrique qu'elle soit, n'est pas réductible non plus à de vains épanchements de sentiments. À travers la femme aimée dont le prénom − Hélène − n'est pas sans rappeler une muse de Ronsard, le poète s'adresse à toutes les femmes. De plus, son

peinture, la musique, la sculpture n’est pas forcément utile à la survie d’un être, elle n’est pas vitale et c’est pour cela qu’un grand nombre d’entre nous la trouve superflue… Toutefois, « la poésie est inutile comme la pluie » affirmait René Guy Cadou, et selon Flaubert elle est « tout à fait inutile et passée de mode ». Et ils n’ont peut-être pas si tort. De manière générale, on peut penser que tout ce que l’on accompli dans la vie n’a aucune utilité et ne changera pas la face du monde puisque

bois, la craie Et ces merveilleuses poussières Amassées par tout un été. O temps charmant des brumes douces, Des gibiers,des longs vols d’oiseaux, Le vent souffle sous le préau, Mais je tiens entre paume et pouce Une rouge pomme à couteau. René-Guy CADOU « AUTOMNE » Hans Andersen Brendekilde « Chemin boisé en Automne » XXII - Parfum exotique Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent

à la Résistance et à publier clandestinement des textes engagés. C’est le cas de Louis Aragon (Les Yeux d'Elsa, 1942 - La Diane française, 1944), de Paul Éluard (Poésie et vérité, 1942 ; Au rendez-vous allemand, 1944), de René Char (Feuillets d'Hypnos, 1946) ou de René Guy Cadou (Pleine Poitrine, 1946). Les poètes ne seront pas épargnés par l’extermination nazie : Robert Desnos mourra dans un camp allemand et Max Jacob dans le camp de Drancy. Les individualités[modifier | modifier le code] Jean

L’Espagne au cœur, 1938) ; Ballade de celui qui chanta dans les supplices (Louis Aragon, La Diane française, 1946) ; Strophes pour se souvenir (sur l’«Affiche rouge», Louis Aragon, Le roman inachevé, 1956) ; Les Fusillés de Châteaubriant (René-Guy Cadou, 1944, Poésie la vie entière, in Œuvres poétiques complètes, 2001) ; Liberté (Paul Éluard, Au Rendez-vous allemand, 1944) ; Le Legs (Robert Desnos, Destinée arbitraire, 1945, posth.) ; Ode à Londres (Philippe Soupault, 1942, recueilli in Georgia

cette systématisation de l’image, les poètes s’orienteront davantage vers une poésie-célébration, un chant du monde orphique ou vers une poésie lyrique, chant de l’âme qui fait entendre la voix personnelle des poètes comme celle de Jules Supervielle, René Char ou Yves Bonnefoy. On peut rattacher à cette veine ce qui est parfois appelé « poésie psychédélique » et qui s’associe à une certaine expression musicale dont l’un des exemples emblématiques serait Jim Morrison aux États-Unis. Le poète engagé

Amassées par tout un été. O temps charmant des brumes douces, Des gibiers, des longs vols d’oiseaux, Le vent souffle sous le préau, Mais je tiens entre paume et pouce Une rouge pomme à couteau. René-Guy CADOU (1920 – 1951) Quand vient l’automne On voit, quand vient l’automne, aux fils télégraphiques De longues lignes d’hirondelles grelotter. On sent leurs petits cœurs qui ont froid s’inquiéter. Même sans l’avoir vu, les plus toutes petites

enfant: Sens-tu que je suis là? » Musset lui-même doit ses plus beaux vers, notamment ceux mêmes de la Nuit de mai, à sa rupture cruelle avec sa maîtresse George Sand, rupture qui, par le désespoir qu’il en a conçu, lui a inspiré ses Nuits. René-Guy Cadou doit certains de ses plus beaux vers à la mort de son père: «Tu n’es plus là mon père…» («Chambre de la douleur»)… Pour Théophile Gautier, «Il faut qu’il (le poète) ait au coeur une entaille profonde/Pour épancher ses vers, divines larmes d’or»