Satrape

leur, sans songer qu'il en est de la liberté comme de l'innocence et de la vertu, dont on ne sent le prix qu'autant qu'on en jouit soi-même et dont le goût se perd sitôt qu'on les a perdues. je connais les délices de ton pays, disait Brasidas à un satrape qui comparait la vie de Sparte à celle de Persépolis, mais tu ne peux connaître les plaisirs du mien. Comme un coursier indompté hérisse ses crins, frappe la terre du pied et se débat impétueusement à la seule approche du mors, tandis qu'un cheval

l’ensemble du « matériau » employé dans le poème et pour, de cette manière, le présenter : l’inventaire 154 Perec, Georges, Ellis Island, op.cit., p.43. Oulipo, La Littérature potentielle, op.cit., pp.162-167. 156 Ibid., p.162. 157 « Trt Satrape » : le Transcendant Satrape est un titre porté par certains membres du Collège de ‘Pataphysique. 158 Oulipo, La Littérature potentielle, op.cit., p.163. 155 49 L’Atlas de la mémoire dans l’œuvre de Georges Perec devient éventaire, étalage. Ainsi, à l’instar

leur, sans songer qu'il en est de la liberté comme de l'innocence et de la vertu, dont on ne sent le prix qu'autant qu'on en jouit soi-même et dont le goût se perd sitôt qu'on les a perdues. je connais les délices de ton pays, disait Brasidas à un satrape qui comparait la vie de Sparte à celle de Persépolis, mais tu ne peux connaître les plaisirs du mien. Comme un coursier indompté hérisse ses crins, frappe la terre du pied et se débat impétueusement à la seule approche du mors, tandis qu'un

statues brisées. L'empereur Osroès, qui avait soudoyé ces révoltes, prit immédiatement l'offensive ; Abgar s'insurgea et rentra dans Édesse en cendres ; nos alliés arméniens, sur lesquels Trajan avait cru pouvoir compter, prêtèrent main-forte aux satrapes. L'empereur se trouva brusquement au centre d'un immense champ de bataille où il fallait faire face de tous côtés. Il perdit l'hiver au siège de Hatra, place forte presque inexpugnable, située en plein désert, et qui coûta à notre armée des milliers

civilisation: la Perse est le grand royaume oriental, aux richesses fabuleuses contre la relative austérité des cités grecques, au modèle politique fondé sur un pouvoir vertical et souvent tyrannique (le système perse a donné en français le mot «satrape») et aux ambitions impérialistes d’asservissement de la péninsule hellénique. Il s’agit non seulement d’un ennemi politique, mais d’un choc entre civilisations – d’ailleurs, les Perses à qui Eschyle donne la parole se nomment eux-mêmes des «barbares»

épousant une princesse perse, Roxane, conséquences ce qui fait l'unité culturelle de l'empire au delà des cultures locales et bien c'est la culture grecque, c'est l'hellénisme. À la mort d'Alexandre ne trouve aucun n'héritier par le sang et donc les satrapes vont se départager les dépouilles de l'empire et de ce démantèlement naissent trois royaumes hellénistiques, marqués par la culture grecque, en Orient, ce sont les séleucides, en Égypte ce sont les lagides, en Grèce ce sont les antigoniens. La conception

leur, sans songer qu'il en est de la liberté comme de l'innocence et de la vertu, dont on ne sent le prix qu'autant qu'on en jouit soi-même et dont le goût se perd sitôt qu'on les a perdues. je connais les délices de ton pays, disait Brasidas à un satrape qui comparait la vie de Sparte à celle de Persépolis, mais tu ne peux connaître les plaisirs du mien. §40 Comme un coursier indompté hérisse ses crins, frappe la terre du pied et se débat impétueusement à la seule approche du mors, tandis qu'un cheval

déserts, sablonneux océans. Là, son ombre, éveillant le sépulcre sonore, Comme pour la bataille, y ressuscite encore Les quarante siècles géants. Il dit : Debout ! Soudain chaque siècle se lève, Ceux-ci portant le sceptre et ceux-là ceints du glaive, Satrapes, pharaons, mages, peuple glacé ; Immobiles, poudreux, muets, sa voix les compte ; Tous semblent, adorant son front qui les surmonte, Faire à ce roi des temps une cour du passé. Ainsi tout, sous les pas de l'homme ineffaçable, Tout devient monument

meurtre du faux Smerdis, les sept libérateurs de la Perse s'étant assemblés pour délibérer sur la forme de gouvernement qu'ils donneraient à l'État, Otanès opina fortement pour la république ; avis d'autant plus extraordinaire dans la bouche d'un satrape qu'outre la prétention qu'il pouvait avoir à l'empire, les Grands craignent plus que la mort une sorte de gouvernement qui les force à respecter les hommes. Otanès, comme on peut bien croire, ne fut pointé écouté et, voyant qu'on allait procéder à

pas à imposer leur religion aux peuples conquis, dont ils respectaient les coutumes. Ils se voulurent tolérants (et, par exemple, ils laissèrent retourner en Palestine les juifs déportés par Babylone sur l’Euphrate). Les gouverneurs iraniens, les « satrapes », ne prélevaient que des impôts légers. Cependant, leur mondialisation douce fut mise en échec par les cités grecques. Quand un troisième empereur, Darius, envoya ses bateaux en Grèce (les cavaliers persans avaient en effet annexé la marine phénicienne)