Sonate de Vinteuil

incorporer le « clan » Verdurin, sorte de petite société bourgeoise dédaignant les milieux mondains et composée de fidèles (le docteur Cotard) rassemblés autour de Mme Verdurin. Un de ces derniers, le pianiste protégé par Mme Verdurin, interprète la Sonate de Vinteuil qui provoque une vive émotion dans le cœur du héros qui se rappelle alors l’avoir déjà entendue, le compositeur provenant de son village d’enfance. Charles fait grande impression sur le clan, qu’il fréquente de plus en plus. Petit à petit, Odette

clocher. Eulalie et Françoise. La tante épuisée par le discours interminable du curé. La délivrance de la fille de cuisine. Les cauchemars de ma tante. Les déjeuners du samedi. Les aubépines sur l'autel de l'église, au "mois de Marie". Vinteuil. La visite chez Vinteuil. Sa fille a l'air d'un garçon. Promenades au clair de lune autour de Combray. Les rêveries de la tante sur les cataclysmes. Son "spectacle dans un lit". Tante Léonie et Louis XIV. L'attitude étrange de Legrandin. Françoise dans la cuisine

nécessairement une histoire d’amour Dans ce texte, où le narrateur a le souvenir du personnage comme s’il s’agissait d’un récit réaliste, il décrit le début de l’amour de Swann pour Odette en le comparant à la musique « petite phrase de la sonate de Vinteuil » (compositeur fictif). En effet, au début cette musique est plus faible que l’amour mais à la fin elle domine cet amour de Swann, il y a un effet croissant dans la description en parallèle de la musique et de cet amour. Tout le passage est

lui causait même une sorte de répulsion physique »[1]. Swann commence à lui trouver quelque chose par l'intermédiaire de l'art, sa grande passion, qui fait partie de son moi intérieur. C'est seulement après avoir entendu la petite phrase de la sonate de Vinteuil et après avoir conféré à Odette une ressemblance avec Zéphora qu'il se sent interpellé. Son moi profond est « frappé »[2] par la ressemblance. C'est en observant les traits ressemblants qu'il voit apparaitre « un portrait d'elle en lequel son

incapable de percevoir tout ce qui l’entoure. 2- C’est un passage musical qui déclenche soudain la rêverie douloureuse du personnage. Le personnage exprime sa déchirante souffrance lorsque les notes de violon augmentent et que la petite sonate de Vinteuil éveil en lui le souvenir du temps ou il était heureux avec Odette. Il évite d’écouter cette musique qui lui évoque une grande souffrance. C’est un choque pour lui d’y être confronté car cette fois, surpris, il n’a pas eu le temps de s’y préparer

ses dernières forces le chemin ouvert pour qu’il | | |pût passer, comme on soutient une porte qui sans cela retomberait. Et avant que Swann eût eu le temps de comprendre, et de se dire: «C’est la petite | | |phrase de la sonate de Vinteuil[4], n’écoutons pas!» tous ses souvenirs du temps où Odette était éprise de lui, et qu’il avait réussi jusqu’à ce jour| | |à maintenir invisibles dans les profondeurs de son être, trompés par ce brusque rayon du temps d’amour qu’ils

rendre communicable un affect sans pour autant le rendre commun : regarder un tableau de Vermeer, c'est voir le temps d'un instant le monde comme Vermeer lui-même le voyait ; écouter la petite sonate de Vinteuil (ce personnage du roman de Proust À la recherche du temps perdu), c'est grâce à l'œuvre devenir Vinteuil lui-même, ressentir exactement ce qu'il ressent. Les œuvres d'art seraient donc le moyen de communiquer ce que le langage perd dans sa communication : la nuance singulière d'un sentiment ou

avec Odette, deux oeuvres d'art deviennent particulièrement importantes pour lui: la sonate de Vinteuil et la fresque de Botticelli. A partir des oeuvres d’art, le narrateur se rend compte des ses sensations: on voit que les sentiments qui évoluent à partir d’une frase de la sonate qu’il écoute. Pour lui, la sonate represente/ dit tout ce qu’il sent dans son coeur: son amour par Odette a des phases, et la sonate lui en montre toutes; la façon dont il l’écoute (sensible) a des rapports avec son histoire

Résumé : Marcel Proust pense qu’un chef-d’œuvre ne s’apprécie pas tout de suite dans sa totalité. Il faut du temps au lecteur (ou à l’auditeur ou au contemplateur, peu importe) pour saisir l’ampleur de l’œuvre. Il prend comme exemple, la Sonate de Vinteuil qui fut pour lui une révélation et compare ce genre d’oeuvre à la vie qu’on ne comprend jamais totalement et dont on n’a jamais une vue d’ensemble. La différence qu’il trouve c’est que l’œuvre, elle, ne nous donne le meilleur qu’à la fin, contrairement

la jalousie.   Par ailleurs, Swann étant un personnage cultivé permet d’introduire un rapport important à l’art. Cette idée commence quand le jeune pianiste joue un petit morceau musical d’une sonate que Swann a déjà entendue dans le passé. Le rythme musical de la Sonate de Vinteuil donne le mouvement au récit et à l’amour de Swann par ses apparitions successives (pages 35, 70, 105 et à la page 206). Cette idée se développe aussi, lorsque Swann voit en elle (Odette) le même visage que