Thrène

du couchant, et sont associés au domaine de l’Érèbe, de la pure Ténèbre (Dictionnaire des Mythologies, 1, p. 349), tandis que la « plaine Élysée », et les îles des Bienheureux sont le pays du soleil nocturne, invisible aux vivants, selon Pindare (Thrènes I). Ce partage entre la lumière et les ténèbres figure bien évidemment le partage entre les bons et les méchants dans les tribunaux de l’au-delà. Platon reprend ici cette tradition mythique pour en faire l’allégorie solennelle du Jugement dernier

rester). Le Catalogue « présentation énumérative des morts », fut en littérature un véritable topos. Des genres rhétoriques ou du moins des sous-genres se spécialisent dans le traitement de la mort : l’Adieu, la déploration, l’Eloge, l’Epitaphe, te Threne. La finalité de la consolation et plus encore de l’oraison est de transformer l’agonie en exemple pour perpétuer la mémoire du mort, glorifier la lignée, la familia, en confortant les valeurs du groupe de la cité, de l’état. Elle est de transformer

était plus qu’une élucubration de poèmes vénales, elle a participé à la ritualisation des conduites. La poésie de circonstance est devenue un discours codifié à l’usage des grandes cérémonies: ‘’les épithalames pour le mariage ; les nénies et les thrènes pour les funérailles ; les péans pour la victoire ; les dithyrambes pour les éloges ; les hymnes, les psaumes, les litanies pour l’adoration des dieux, l’énumération de leurs noms, le catalogue de leurs attributs.’’ On retient notamment Les Carmina

« Le chant des partisans », de M. Druon, J. Kessel et Anna Marly. « Les dents serrées », de Pierre Emmanuel (Jean Amyot). « J’accuse », de Jean Cayrol. « Les fusillés de Chateaubriant », de René Guy Cadou. En éducation musicale : « Thrènes pour les victimes d’Hiroshima » de Penderecki. La chanson « le déserteur » de B. Vian. Peinture de Wabyanko et d’autres œuvres 19) UN CONCEPT DESIGN : LES MEUBLES EN CARTON UN CONCEPT DESIGN : LES MEUBLES EN CARTON Œuvres étudiées

(ex. Phèdre dans la pièce de Racine), à travers la supplication, sous forme d’une prière (ex. Andromaque de Racine acte III, sc 4) ou à travers la lamentation qui exprime une tristesse intense, des regrets très vifs (ex. dans Electre d'Euripide, le thrène de l’héroïne éponyme pour son père). Le registre tragique introduit ainsi la terreur et la pitié devant la force du destin qui frappe les protagonistes et le caractère inéluctable de l'échec, ayant ainsi une fonction de catharsis. Pour clarifier

proches, les hommes se tiennent éloignés du cadavre. Elles ont l’obligation d’être présentes à l’enterrement car elles portent le deuil. Elles expriment la douleur de la perte par leurs cris, conduisant ainsi la déploration rituelle et chantent le thrène funèbre. Tout cela ne vous semble pas un peu familier ? Les coutumes perdurent plus que l’on ne le croirait… Mais pourquoi, nous, les femmes ? Simplement parce que la féminité était liée à tout ce qui échappe à la culture et relève plutôt d’un instinct

complexe à la représentation.III. Expérience et écriture• III.1. Le récit et le discours-Récit : comme on fait le récit de la vie passé d’un mort dans sa notice nécrologique : celui qui raconte prend ici du recul, temporel et psychologique ;-le discours (thrène : discours de lamentation antique, que l’on trouve par exemple dans la tragédie et plus largement dans le discours des « pleureuses » qui répètent l’expression de la douleur ; quand celle qui s’exprime vit ou vient de vivre l’événement, le discours

l'acceptant. Finalement, il s'agit de "marcher au pas" mais unis par l'expérience artistique. - fermer de plus en plus la consigne et amener une gestuelle sur les écoutes suivantes : écoute 1 : "The 4 sections" de Steve Reich ou oeuvres de Ligeti, "Thrène à mémoire des victimes d'Hiroshima" de Penderecki -> on perd le fil du temps. De petits motifs musicaux (pattern) répétés en boucles se superposent à des moments imprévisibles (sur les accents faibles des mesures). Quelle activité envisageable avec

contrôlées. Bien que tout en fragilité et légèreté sonore, elles s’imposent puissamment. Dans Pas revoir, une fille dit l’amour d’un père qui se meurt, et cette douleur de femme conjugue tous les chagrins d’enfant. C’est un poème par sé- quences, un thrène déchiré, mais où il n’est nul- lement question de pactiser avec l’habituel et in- digne discours du deuil. Tu n’écoutes plus rien si je parle plus bas. Ni tu n’entends plus rien des guêpes qui s’occupent de piquer les lilas. Ni n’en vois la couleur

(ex. Phèdre dans la pièce de Racine), à travers la supplication, sous forme d’une prière (ex. Andromaque de Racine acte III, sc 4) ou à travers la lamentation qui exprime une tristesse intense, des regrets très vifs (ex. dans Electre d'Euripide, le thrène de l’héroïne éponyme pour son père). Le registre tragique introduit ainsi la terreur et la pitié devant la force du destin qui frappe les protagonistes et le caractère inéluctable de l'échec, ayant ainsi une fonction de catharsis. Pour clarifier